par A. Mallem (Le Quotidien d'Oran)

Le recteur de l'université «Constantine 1» (ex-Mentouri), M. Abdelhamid Djakoune, a donné hier matin une conférence de presse pour présenter toutes les données de la rentrée universitaire 2014/2015, en révélant les nouvelles offres de formation mises en place cette année.

Il commencera par présenter les portes ouvertes qui sont organisées du 6 juillet au 10 août dans le bloc des lettres, pour orienter les futurs étudiants pendant l'inscription. En visitant ces portes ouvertes et stands des inscriptions, nous avons remarqué que celles-ci sont fortement encadrées par des enseignants et comprennent trois étapes distinctes. La première est celle de pré-inscription qui se fera du 6 au 10 juillet. Du 11 au 12 juillet, c'est la période de confirmation des choix. Entre le 20 et le 27 juillet seront publiés les résultats des orientations et l'ouverture du recours on-line. Enfin, la période du 2 au 7 août sera réservée aux inscriptions définitives. Selon M. Djakoune, les affectations des étudiants se feront en fonction des choix exprimés et chaque étudiant pourra faire une dizaine de choix, en fonction des notes obtenues au bac, bien sûr. « Car il faut remplir certaines conditions spécifiques pour prétendre à certaines filières, comme la médecine par exemple où il faut avoir obtenu la note 14 au bac pour y prétendre. C'est le même principe pour l'informatique », ajoute-t-il. Le recteur annoncera ensuite que l'université 1 de Constantine aura à accueillir cette saison entre 6500 et 7000 nouveaux étudiants. Ce qui portera les effectifs à 35000. En comptant les 3000 doctorants et 2000 au Capa, et en soustrayant le nombre de diplômés de cette année qui est de 7000, nous serons à peu près à 40.000. Il faut compter aussi les lauréats des autres wilayas, comme Mila par exemple où 50 % des bacheliers, au moins, s'inscrivent aux universités de Constantine. Constantine 1 compte 13 facultés allant du droit, aux lettres en passant par les sciences exactes, les sciences vétérinaires aux technologies de l'agriculture et de l'agro-alimentaire. En matière d'encadrement, le conférencier annoncera : « Nous allons recruter cette année 70 nouveaux enseignants ». Et d'indiquer dans la foulée que le nombre actuel des enseignants à l'Université 1 est de 1600. « Nous avons maintenant un enseignant pour 20 étudiants en moyenne. Et dans certaines filières 1 pour 15 et même 1 pour dix. Et nous faisons périodiquement appel à des enseignants étrangers (une quarantaine cette année) pour enseigner durant une période de 3 à 10 jours dans certaines filières, notamment les disciplines scientifiques de haut niveau. De nouvelles filières vont ouvrir à partir de cette saison. Ce sont l'apiculture et la biologie appliquée en licence, le transport et l'administration en master. A ce sujet, le recteur dira : «Nous allons ouvrir, en droit, des masters en administration locale en administration des institutions et établissements publics parce que nous avons constaté qu'un problème de gouvernance se pose au niveau de ces institutions et établissements, aussi bien sur le plan local que sur le plan national, et qu'ils souffrent en terme d'encadrement. Nous prétendons même, ajoute le conférencier, ériger ces formations au rang d'excellence comme à l'ENA, par exemple ». En matière de doctorat, l'université 1 a ouvert pratiquement dans toutes les facultés des formations doctorales et prépare les concours d'entrée pour le début du mois d'octobre prochain. Au plan classique, M. Djakoune affirme que la formation est très réduite dans son université. A une question sur la mobilité des étudiants, le recteur a déclaré que ses services inscrivent chaque année plus de 600 étudiants qui viennent des autres universités. Enfin, à une question sur la disponibilité des places pédagogiques, il répondra tout de suite qu'avec la naissance des deux nouveaux pôles universitaires, Constantine 2 et Constantine 3, la question ne se pose plus. « Nous sommes très à l'aise dans ce domaine, comme dans celui de l'hébergement avec l'apport de 40.000 places offertes par les nombreuses résidences universitaires nouvelles », a affirmé M. Djakoune. Et de conclure : « Cela nous permet de s'orienter résolument vers la qualité de la formation ».


De nouvelles filières et spécialités ont été ouvertes cette année au profit des nouveaux bacheliers, dans le but de les orienter facilement vers le
milieu du travail, après l’obtention de leurs diplômes, a-t-on appris hier à l’occasion de la conférence de presse animée par Abdelhamid Djekoun, recteur de l’université Constantine I. Parmi les spécialités que le conférencier a citées, on notera l’apiculture, la topographie, le transport, et un master administratif. Selon le conférencier, il y a un besoin très important d’encadrement lié à la gouvernance locale et nationale des établissements publics. «Nous comptons recevoir à l’université Constantine 1 entre 6500 à 7000 nouveaux bacheliers en fonction des formations choisies. C’est pourquoi, il y a eu de nouvelles formations que nous avons mises en évidence par rapport à la relation université- entreprise. Autour de l’une de ces filières, telle l’apiculture, il y a tout un dispositif de financement pour que ces étudiants puissent, plus tard, travailler avec un apiculteur ou obtenir un crédit avec
l’ANEM ou l’ANSEJ. C’est une manière de les prendre en charge, les orienter et les préparer pour le terrain», a expliqué Abdelhamid Djekoun. D’autre part, le recteur de l’université Constantine1 a indiqué que 70 nouveaux enseignants seront recrutés à la rentrée universitaire, en plus de 1 600 enseignants qui y exercent déjà. Ceci dit, il y aura en moyenne un enseignant pour 25 étudiants étant donné que le nombre des étudiants sera environ de 45 000 (35 000 étudiants actuels en plus de 3000 doctorants et les nouveaux bacheliers).

Yousra Salem

El Watan


 

Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est en pleine mutation.

Après l’intégration du système LMD, connu pour être universel, à l’université algérienne, l’on parle d’internationalisation des universités du Maghreb, entre autres celle algérienne. Aligner les programmes pédagogiques enseignés en Algérie et ceux enseignés en Europe, et faire valoir par la suite le diplôme algérien comme étant international sont les principaux objectifs visés. C’est ce que la vice-recteur de l’université Constantine 1 (UCN1), Farida Hobar, chargée également des relations extérieures, s’est efforcée d’expliquer. Rencontrée en marge des journées du lancement du projet «Européens Réseau Averroès (Compere-Averroès) qui ont eu lieu du 4 au 6 du mois en cours, à la même université, notre interlocutrice nous a fait savoir que le «doublement» des diplômes est une expérience «plutôt satisfaisante» chez nous.

Ainsi, le jumelage entre l’UC1 et l’université de Saint-Etienne (France) entrepris en 2011 a donné naissance à un diplôme double en optique, que plusieurs de nos étudiants ont obtenu. Pour le projet Compere-Averroès qui vient d’être lancé, elle dira : «C’est un projet s’intégrant dans le cadre du TEMPUS, (Trans-European Mobility Program for University Studies) 2014-2016. Ce Tempus spécial Maghreb est destiné à la formation des formateurs.

Les meilleures compétences intellectuelles (chercheurs et enseignants) des universités d’Alger, Tlemcen, Ouargla et Constantine seront formées dans le montage et la gestion des projets scientifiques européens d’intérêt général. L’université Montpellier 2 pilote cette formation assurée par les formateurs européens qui viennent de France, d’Espagne, d’Italie, d’Islande et de Turquie. L’énergie renouvelable, l’environnement, les TIC, les langues et Lettres sont les terrains de recherche que nos chercheurs ‘‘porteurs de projets’’ vont développer de concert avec les experts étrangers.» Il nous a paru intéressant de connaître l’avis de la coordonnatrice au Maghreb du projet Tempus, l’experte française Maggy Pezeril, qui a animé, toujours à l’UC1, plusieurs tables rondes à l’occasion du lancement du projet en question.

Cette sexagénaire, hautement qualifiée, explique : « L’Algérie, qui est présente parmi nous depuis 2008, doit passer du statut partenaire du programme à celui d’acteur. Elle doit faire tache d’huile en ce qui concerne l’intégration de ces scientifiques en Europe. Il faut dire que ces derniers représentent une minorité comparativement à leurs confrères marocains ou tunisiens. D’ici là, un grand travail doit s’accomplir.» Le programme Tempus permettra, pour ainsi dire, d’assainir l’état actuel de l’enseignement supérieur à travers la réalisation d’enquêtes et d’études. Le plan de la formation sera mis en place à partir des résultats que donneront ces enquêtes.

Enfin, les formations prévues s’articuleront autour du montage et de la gestion d’un projet scientifique. Pour l’entretien des relations entreprises entre l’UC1 et l’Union européenne, à laquelle revient le financement du projet Tempus, une sélection d’administrateurs de l’UC1 suivra une formation axée sur le côté administratif, qui sera chapeautée par les mêmes compétences. Rappelons que la clôture des journées du lancement du projet Tempus Compere-Averroès a été marquée surtout par la validation des différents chapitres traitant des spécialités ciblées dans le cadre du Tempus, et la signature de plusieurs conventions cadres. Notons que ce programme est destiné essentiellement aux chercheurs ayant obtenu au moins un master 2, et fait l’objet de publications scientifiques dans des revues de  renommée internationale.
 

O. S. Merrouche

C’est depuis dix jours que la ville de Constantine est le théâtre du tournage d’un nouveau long-métrage, au titre romantique : «Qalbi» (Mon cœur).

 

C’est un film de Mohamed-Fouzi Delmi, financé par «Merri marque groupe», d’après un scénario co-écrit par le réalisateur lui-même et Nassima Bekouche. Le directeur de la production est Karim Hakim Delmi et celui du casting Yacine Bousseboua. Le premier tour de manivelle a été donné le 9 décembre courant à la place Si El Haouès (ex-Place Générale), à proximité du palais Hadj Ahmed Bey. Selon le réalisateur, le film est une fiction inspirée de la réalité. Beaucoup de problèmes sociaux y sont traités: l’amour, la trahison, l’héritage, la famille, la cupidité, le mariage forcé… Enfin, des tares insupportables qui empêchent la société algérienne d’avancer. «D’habitude je suis plus intéressé par les films d’action, mais cette fois j’ai eu envie de lever un pan du voile qui cache les maux de notre société», nous confie le réalisateur, Mohamed-Fouzi Delmi. Voici un résumé du synopsis tel qu’il nous a résumé par un des acteurs principaux, Salah-Eddine Bouraiou.

En 2013, Acil (rôle campé par ce dernier) est un jeune homme issu d’une famille riche. Après la rupture de ses fiançailles, il rencontre Narimane (Selma Boukabbabi), dont il tombe amoureux. Croyant avoir trouvé le véritable amour, il l’épouse. Mais Moukim, le cousin de Acil, inspecteur de police (Mohamed-Cherif Bouaker, plus connu par Zinou) et le bien-aimé de Besma, -la sœur de Acil (Sarah Khrief), n’aime pas Narimane, et doute que sa rencontre avec Acil soit fortuite. Celle-ci, déçue de découvrir que c’est Wassel (Rachid Manghour), le fils aîné et frère de Acil, qui contrôle et gère tous les biens de la famille. Elle essaie alors de monter son mari contre son frère et le pousse à revendiquer sa part d’héritage. Acil l’écoute, avant de réaliser la mauvaise action de sa femme. Un accident de la route le laisse alors handicapé. S’ensuivra un complot qui sera déjoué par Moukim… Arrêtons là, et donnons plutôt envie au lecteur de découvrir lui-même ce film qui s’annonce plein de suspense.  
 

 

Yousra Salem

 


Profondeur et sensibilité féminine

 

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Une fois accomplis, ses pastels brillent d’un doux éclat emprunt d’une merveilleuse sérénité, laissant deviner l’expression d’une réelle quête intérieure.

 

L’artiste-peintre Hafiza Bechiri Lannabi a exposé du 10 au 16 du mois en cours, une soixantaine d’aquarelles à la galerie Issiakhem. Les férus d’arts plastiques ont eu l’agréable surprise de découvrir une belle collection de pastels, de petit format pour la plupart. De véritables pièces d’orfèvrerie qui allient à la magie et la douceur printanière des couleurs, une profondeur et une sensibilité toute féminines. Hafiza Bechiri peint spontanément, à sa manière, -usant de semi-figuratif et de formes abstraites-, les fleurs, les ruelles et impasses désuètes de la médina, sa mère drapée de la m’leya constantinoise, les anfractuosités brunes du Vieux rocher…Le massacre des enfants de Gaza lui a également inspiré trois aquarelles, une sorte de triptyque au titre éloquent : «Gaza et le Phosphore».

Là, les tons deviennent flamboyants, plus intenses, par rapport à la sobriété habituelle de sa palette, laissant enfin jaillir une révolte longtemps contenue. Elle utilise une technique d’aquarelle très personnelle, un mélange de couleurs de son propre cru, qui émergent au gré de son inspiration. Une fois accomplis, ces pastels dégagent un rayonnement emprunt d’une merveilleuse sérénité. A notre sens, l’artiste laisse deviner l’expression d’une réelle quête intérieure. «Pour moi, nous confie-t-elle, il y a toujours un pan de lumière au bout de la rue que je peins ; la lumière est l’élément le plus important». Vrai, le plus frappant dans ces vieux boyaux sombres de la médina, c’est justement cette blancheur éclatante qu’elle saisit dans sa substance même, et qu’elle arrive à rendre de façon étonnante. L’impression finale est féerique, comme si l’espoir était matérialisé… Elle voue d’ailleurs, dans ce sens, un respect particulier à la peinture de Paul Cézanne, dont l’impressionnisme s’appuie principalement sur la sensation visuelle.

Elle évoque aussi pour nous le « déclic » qui s’est fait en elle lorsqu’elle a vu l’artiste plasticien constantinois, Mahmoud Taoutaou, manier le pinceau devant elle. «J’ai été fascinée par ce geste, sa façon de faire bouger le pinceau, de le faire courir sur un espace donné; je crois que j’ai appris quelque chose», nous a-t-elle avoué. Voici, d’autre part, l’avis d’un amateur d’art, que nous avons rencontré sur les lieux, sur ces aquarelles : «L’artiste a fait un travail de synthèse, beau et intelligent ; elle est fluctuante, vaste, exubérante dans sa recherche ; chez elle ça peut aller des couleurs les plus claires, jusqu’au brun, pour un effet réussi de contraste ; il n’y a pas de plan fermé quand elle peint ces ruelles ; il y a une progression qui tend à aboutir vers l’essentiel, vers un véritable dépouillement dans sa quête de pérennité.» Rappelons que Hafiza Bechiri Lannabi est sortie de l’école des beaux-arts en 1972 ; elle a participé, depuis, à plusieurs expositions à l’échelle nationale.         

 

Farida Hamadou

C’est au campus Tidjani Haddam de l’université Constantine 1 (UC1) que se tiennent depuis hier les travaux des premières journées internationales de physique.

Etalé sur deux jours, les 16 et 17 décembre, ce rendez-vous scientifique organisé par le département de physique de l’UCI a été l’occasion pour les présents - un panel d’universitaires nationaux et des professeurs chercheurs venus d’Irak, de France de Libye et d’Arabie Saoudite-, de débattre à travers 273 interventions, entre conférences plénières et communications orales, des avancées dans le domaine de la physique. «Un domaine en constante évolution d’où la nécessité de donner l’opportunité aux physiciens au niveau national de se rencontrer,  mais aussi de se ‘frotter’, à la faveur de ce genre de rencontre à des chercheurs considérés comme des sommités dans la discipline de la physique et dont les travaux sont reconnus mondialement », a souligné à l’entame des travaux de ces journées le Pr. Ali Boudjada, chef du département de physique de l’UCI, et président du comité d’organisation de la rencontre.

Ce dernier nous a affirmé que cette discipline caracole en tête du hit-parade de la production scientifique nationale. Elle est considérée, dit-il, comme la deuxième en Afrique. Et de citer l’exemple du Pr. Ali Boultif de l’institut de physique de Constantine, qui vient de recevoir une distinction internationale, celle de Reuter Thompson, pour ses travaux originaux en physique cristallographique. Pour ce qui est des différentes communications des intervenants au cours de cette première journée, celle articulée autour du thème «Nécessité d’utiliser actuellement les grands instruments pour les études de structure et spectroscopie moléculaire», du chercheur professeur Jean Menneil, de l’université de Rennes, en a sûrement constitué, de l’avis des chercheurs et spécialistes présents, le point d’orgue. Le chercheur français nous dira, à propos de ces journées : «Il est essentiel qu’il y ait un contact entre les scientifiques du monde ; la mondialisation s’est déjà faite en science depuis longtemps.

Présenter des découvertes à des chercheurs et étudiants est d’un grand intérêt. Je suis ici pour présenter celle d’une particule élémentaire, découverte à Genève récemment, le boson de Higgs. On n’en est plus désormais au stade de la molécule mais au stade de l’infiniment petit. Il existe également des instruments synchrotrons qui fournissent des rayons X un milliard de fois plus intenses que les rayons X des tubes médicaux. Dans l’étude de la matière, des sources de neutrons permettent de localiser des atomes légers comme les hydrogènes, en particulier dans les protéines et molécules biologiques. Ces découvertes et bien d’autres sont à mêmes de contribuer à des avancées considérables, notamment dans le domaine médical. »                                                                                               

F. Raoui

25 plans de circulation finalisés, sans écho

 

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L’Etat a consacré plus de 45 milliards d’euros pour le secteur des transports durant 5 ans, dans le cadre des projets nationaux structurants.

 

La journée nationale sur les transports a été organisée hier par le département du génie des transports de la faculté des sciences de la technologie, de l’université Constantine 1. En plus d’experts en la matière, d’autres acteurs émanant des pouvoirs publics, notamment les représentant des directions de transport de wilaya au nombre de six, y ont participé. «C’est une avancée notable», dira l’organisateur de cette journée, Mohamed-Salah Boulahlib, chef de département, qui ajoute : «Leur présence est un signe positif qui nous rapproche du cercle de décision ; avant, ils ne daignaient même pas nous recevoir. Actuellement nous siégeons dans des commissions et cette approche nous laisse entrevoir un avenir plus serein.» Notre interlocuteur est catégorique quant à la situation que vit le citoyen, notamment constantinois, en matière de transport urbain. «Nous avons toutes les solutions pour y remédier», a-t-il assuré.

Notre expert, se voulant plus concret, nous ressort tous les éléments concernant ce secteur considéré, à juste titre, comme un levier pour toute économie qui se respecte ; et l’université est là pour accompagner tous ces grands projets que l’Etat entreprend. Cet accompagnement est plus que vital puisqu’il forme la ressource humaine nécessaire au fonctionnement de toutes ces infrastructures que le pays tend à réaliser. Pour cela, notre interlocuteur nous présente toute une documentation sur les types de formation que sa faculté assure, notamment l’ingénierie de la biomécanique qui contribue au développement des nouvelles méthodologies analytiques et expérimentales en science de la vie. A ce propos, il précise : «Le transport est un secteur porteur, et les étudiants qui ont choisi cette filière auront des débouchés certains, et ce à travers toutes les institutions ; le champ est large.»

Par ailleurs, et selon l’avis d’un expert en transport, Abdeslem Bouchelouch, actuel directeur général de l’entreprise de transport de Skikda, qui a déjà travaillé à Constantine, nous révèle, au sujet de cette congestion: «Tant que nous ignorons les plans de transport et de circulation, et que nous agissons sans une approche scientifique élaborée par des experts, le secteur des transports restera en l’état et génèrera des pertes considérables pour notre économie, à l’instar des pertes humaines.» Une phrase assassine qui sera appuyée par un autre intervenant, Farid Bouarroudj, responsable du service des transports à  l’APC de Constantine. Il révèle, dans ce sens : «Quand l’APC est ignorée dans la conception d’un plan de transport ou d’un plan de circulation, il lui sera impossible de l’exécuter ; et toute cette anarchie que vit notre commune en est la conséquence, somme toute logique.»

Et d’ajouter : «Rien que pour le tramway, son tracé a perturbé grandement le réseau urbain existant, il interfère sur les autres modes de transport pour compliquer une situation, déjà à bout de souffle.» Un autre expert nous informe qu’à Paris, le nombre de taxis n’a pas augmenté depuis 1969 ; 2 500 taxis assurent une couverture presque parfaite, alors que pour Constantine, nous disposons de 4 000 taxis et d’autant de «fraudeurs» pour des résultats encore plus médiocres. Un autre intervenant nous révèlera que nous sommes le seul pays qui assure le transport des étudiants alors que celui-ci doit être intégré à un réseau qui assure le déplacement de toutes les populations. Selon cet intervenant, le transport, service public par excellence, se devrait d’être assuré à la limite de la gratuité, comme cela se fait dans les pays avancés, «car les retombées tant économiques, qu’environnementales n’en seront que meilleures».      
 

 

N. Benouar

Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a prôné, hier à partir de la ville d'Oran où il a achevé sa visite de deux jours en Algérie, l'écriture d'une nouvelle page dans l'histoire commune entre les deux pays pour le bénéfice de la jeunesse des deux rives. Il a annoncé dans un discours prononcé à l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (ENPO) que son séjour en Algérie a été particulièrement «productif» et «fructueux» tout en appelant à l'ouverture d'un nouvel âge dans la relation franco-algérienne reposant sur la «paix des mémoires».

Sur sa lancée, Jean-Marc Ayrault a estimé que le partenariat d'égal à égal entre les deux pays a connu des avancées remarquables depuis la dernière visite du président français François Hollande en décembre 2012. «Ma visite en Algérie a précisément pour objet de mesurer le chemin parcouru et de prolonger la dynamique ainsi créée. C'est ce que nous avons fait hier, avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en co-présidant la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau qui a pour mission de renforcer notre dialogue politique et d'assurer le suivi de notre relation bilatérale dans tous ses aspects. Cette nouvelle page de notre histoire commune, notre volonté est de l'écrire pour la jeunesse de nos deux pays (…) c'est la jeunesse d'Algérie qui porte la promesse d'une amitié sans cesse plus étroite entre nos deux pays. C'est vous que nous voulons mettre au cœur de notre relation (…) C'est pour vous qu'il nous faut surmonter les difficultés du passé pour construire un avenir meilleur. C'est à vous que nous devons ouvrir de nouvelles opportunités, alors que la situation est parfois si difficile pour ceux qui ont vingt ans aujourd'hui de part et d'autre de la Méditerranée», a déclaré le Premier ministre français. Il a révélé que la France consacre son premier budget dans le domaine de la coopération universitaire (près de trois millions d'euros) à la jeunesse algérienne. «Cette coopération est forte de sa diversité (…) Cette coopération est forte des interactions et des liens tissés entre nos établissements d'enseignement et de recherche. Grands organismes de recherche, laboratoires, universités, grandes écoles, écoles de commerce ou d'ingénieurs sont, pour la plupart, engagés à des degrés divers dans des projets avec l'Algérie. Plus de 700 conventions lient nos universités. Nous en avons signé encore de nouvelles, hier à Alger. Cette coopération est forte du français qui, en Algérie, conserve son dynamisme (…) le français est bien plus qu'un outil de communication et porte des valeurs universelles. Cette langue, nous l'avons en partage. Ces valeurs, elles sont les nôtres». Jean-Marc Ayrault a assuré, dans son discours, que la France ne relâchera pas son effort en faveur de l'enseignement du français en Algérie à travers le plan d'action triennal arrêté par les deux ministères de l'Education et le soutien à l'école doctorale de français.

Il a aussi insisté dans son discours sur la promotion de la mobilité étudiante. «Plus de 22.000 étudiants algériens suivent un cursus d'enseignement supérieur en France. Ils peuvent être plus nombreux, s'ils le souhaitent. Pour leur ouvrir nos portes, nous avons pris des mesures sans précédent pour faciliter la délivrance des visas à tous ceux qui participent à la vitalité de nos relations bilatérales et, en premier lieu, les étudiants», a-t-il souligné. Le Premier ministre français a également insisté sur la «nécessité de l'intégration régionale du Maghreb et de la Méditerranée». «L'Algérie est au cœur de cet espace maghrébin et méditerranéen. Elle peut, avec ses voisins, trouver les moyens de l'entente et de l'unité. C'est à votre pays de décider comment aller vers cette intégration. La France et l'Europe sont disponibles pour favoriser avec vous l'émergence d'un espace euro-méditerranéen solidaire, fondé sur le dialogue et les échanges humains, économiques et culturels. Cet espace, nous souhaitons le construire de manière concrète». Pour Jean-Marc Ayrault, la construction de relations bilatérales entre les deux pays passe inévitablement par la participation active de la jeunesse. «Après les épreuves subies par la jeunesse algérienne, qui a grandi dans des années de trouble, l'éducation est la plus belle manière d'avoir confiance en l'avenir. Pour la France, l'éducation est un volet essentiel de son partenariat avec l'Algérie», a-t-il conclu. Juste après son discours, le Premier ministre français s'est envolé vers Paris à partir de l'aéroport Ahmed-Ben Bella, d'Oran.

Il avait effectué durant la matinée une visite éclair à l'usine de ciment de Lafarge à Ogaz dans la wilaya de Mascara avant de se rendre à l'usine de Renault à Oued Tlélat.


Le dur combat des apiculteurs

 

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L’activité fait face à de nombreuses difficultés, notamment la location des lopins de terre pour installer les ruches, l’insécurité dans les forets et la concurrence des importateurs de miel de mauvaise qualité.

 

Les apiculteurs de Constantine exposent leur produit depuis hier et jusqu’au 21 du mois en cours, au palais de la culture Malek Haddad. La manifestation, organisée par les services agricoles de la wilaya, et qui en est à sa 2ème édition, a vu la participation d’une dizaine d’apiculteurs. Lazhar Ayoun, exposant, vient de Hamma Bouziane ; il nous a confié qu’il mène un rude combat pour assurer la survie à ses «reines» et garantir une bonne production de miel. La mort de l’abeille est, nous a-t-il confié, un vrai cauchemar pour l’apiculteur. Il précise, à ce propos : «Nous installons nos ruches sur les hauteurs de la région de Grarem (w. de Mila), mais en hiver nous devons impérativement les déplacer pour les protéger du froid glacial, car sans cela, elles mourraient à coup sûr.»

L’apiculture est une activité difficile, qui ne connaît pas de répit. Selon notre interlocuteur, l’éleveur se déplace avec ses ruches à la quête de zones vertes, riches surtout en eucalyptus, chardon et jujubier. Un autre apiculteur, Hocine Boumaïza, évoque certaines difficultés qui sont de véritables obstacles, selon lui, à l’émergence de l’apiculture à Constantine. Il a relevé au passage, le problème de la location de lopins de terre pour l’implantation des ruches.  Et d’expliquer: «L’abeille apporte beaucoup à l’agriculture ; elle améliore la quantité et la qualité des récoltes, malheureusement les agriculteurs pensent beaucoup plus à l’argent de cette location qu’à autre chose. A l’étranger, les agriculteurs et les apiculteurs travaillent de concert, et ça donne de bons résultats.» D’autre part, notre interlocuteur a déploré l’insécurité dans les forêts. «Les forets représentent le milieu naturel idéal pour l’abeille, et pour ce faire, nous devons mettre en place des gardiens pour surveiller nos ruches, mais hélas, la factures nous reviendrait trop chère, dans ce cas», a-t-il regretté.

La commercialisation et la distribution du miel pose aussi problème. Les apiculteurs n’arrivent pas à écouler leur produit dans les marchés de manière continue et organisée. C’est ce qu’a affirmé Lazhar A. Selon lui, le miel importé est de qualité médiocre comparé au produit local. Mais le miel local s’écoule plutôt à travers des réseaux privés, par le biais de relations, en l’absence de marché régulé. Notons que la production de miel à Constantine a atteint cette année 3000 quintaux, selon le directeur des services agricoles de la wilaya, Mohamed-Salah Azizi. Les prix du kilo de miel fluctuent entre 2400 et 4500 DA.

O.-S.Merouche

 


Le troisième programme quinquennal 2014-2018 de la recherche scientifique est en «phase de rédaction» et fera l’objet d’une loi qui sera soumise «incessamment» au Parlement, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre de l’Enseignement supérieur  et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki.

«Le troisième programme quinquennal de la recherche 2014-2018 est en phase de rédaction et fera l’objet d’une loi qui sera soumise incessamment au Parlement», a précisé M. Mebarki, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de trois projets engagés par le ministère pour la conquête de la connaissance scientifique spatiale.
Le ministre s’est félicité des résultats «significatifs» réalisés dans le cadre du programme quinquennal 2009-2013. «Ce programme a pu être mis en œuvre, grâce aux dispositions législatives et réglementaires touchant le secteur de la recherche scientifique, qui a bénéficié d’un financement conséquent à hauteur de 1% du produit intérieur brut (PIB)», a-t-il relevé. «Ces résultats ont été obtenus, grâce aussi à la mobilisation et aux compétences reconnues de nos chercheurs», s’est félicité le ministre. Il a, dans ce cadre, indiqué que l’organisme international «Thomson Reuters» vient de publier les résultats concernant 11 chercheurs algériens dans différentes disciplines scientifiques, dont les citations et les travaux représentent 1% de toutes les citations dans le monde. «Ces chercheurs seront primés à la mi-décembre prochain», a-t-il précisé. M. Mebarki a cité d’autres cas de chercheurs algériens devenus des «références» dans leurs spécialités comme le chercheur de l’USTHB (Bab Ezzouar, Alger) qui a résolu le problème de la couche d’ozone et obtenu le prix de l’Académie des sciences américaines. «Ce chercheur a été désigné par les Nations unies comme principal animateur du programme pour les changements climatiques», a-t-il poursuivi. Selon le ministre, les résultats de la recherche scientifique «commencent à se traduire sur le terrain dans différents domaines de la vie économique et sociale du pays».
Il a rendu hommage, à ce propos, à l’ensemble de la communauté des chercheurs algériens, ainsi qu’à ceux qui exercent dans différents domaines scientifiques à l’étranger. M. Mebarki a ajouté que «c’est grâce à eux que le drapeau algérien sera hissé sur la station spatiale internationale, comme ce fut le cas pour la station polaire dans l’Antarctique».
 


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