La virtuosité des danseurs qui ont exécuté, samedi soir à Constantine, le spectacle chorégraphique Juba II, leur précision et l’émotion qu’ils ont transmise dans la salle du théâtre régional ont littéralement captivé le public.

La générale de ce spectacle, monté par l’association culturelle Nouara, écrit par Hocine Taileb et mis en scène par Nouara Adami, s’ouvre sur un tableau de danses épousant les rythmes d’une chanson de la diva de la chanson chaouie, Markunda Aurès.
Dix danseurs ont exécuté en symbiose des scènes envoûtantes servies par des mélodies aux rythmes presque «hypnotiques» sur l’assistance, tandis que le narrateur, campé par Lakhdar Aouan Khalil, relatait les signes précurseurs du parcours exceptionnel qui allait être celui du roi berbère Juba II.

Poussant à l’extrême les limites de leurs corps élastiques, les danseurs, en groupe, en solo et en duo, se sont déployés pour «imager» Juba II reconquérant la terre de ses ancêtres et régnant sur la Numidie depuis Césarée de Mauritanie (actuellement Cherchell). Alors que le narrateur guide l’assistance, Abderrahmane Kerroubi (Juba II) et Samer Bendaoud (Cléopâtre Séléné) effectuent un fabuleux tableau reflétant l’amour que se vouaient les deux personnages, sous les applaudissements nourris d’une assistance conquise. Sur des airs de musique universelle, accompagnés par une projection retraçant, en arrière-scène, des vestiges numides, les danseurs aux silhouettes souples et frêles dégageaient toute l’émotion d’un Juba désemparé face au décès de «sa» Cléopâtre.

Le rideau tombe sur la narration de la mort de Ptolémée, fils de Juba II, dernier de la dynastie de Maurétanie, exécuté par l’empereur romain Caligula. Un moment de pure émotion. De nombreux spectateurs, approchés par l’APS à la fin du spectacle, ont salué «l’originalité du spectacle» et affirmé avoir passé une «soirée exquise», pleine de «découvertes». Inscrit dans le cadre du programme d’animation du département théâtre de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», le spectacle chorégraphique Juba II observera prochainement des haltes dans quinze wilayas du pays.


C’est à l’âge de 35 ans que j’ai réalisé l’importance de la langue anglaise dans ma vie professionnelle.

A l’époque, j’étais installé à Paris depuis quelques années et je me rendais compte que mes connaissances en anglais étaient insuffisantes, et ce, en dépit de bonnes bases acquises au lycée Larbi Tebessi de Skikda. J’ai alors décidé d’élever mon niveau d’anglais et je me suis mis à la langue de Shakespeare pour enrichir mon vocabulaire, améliorer ma prononciation et rafraîchir mes connaissances grammaticales.

D’abord chez moi : j’ai emprunté des livres et des cassettes de langue anglaise, je me suis abonné à la revue Newsweek, j’ai acheté un traducteur anglais-français, j’ai réglé la télévision sur la BBC et je me suis mis à écouter des cassettes d’anglais en voiture. Je me rappelle encore que je préparais des listes de mots à apprendre et m’appliquais à faire les exercices de grammaire et de vocabulaire. Ensuite, je me suis inscrit à un stage intensif de deux semaines. Six mois plus tard, j’ai effectué un stage d’immersion de trente jours. Après quelque temps, j’ai réussi à intégrer une société internationale de premier plan et l’anglais était devenu ma langue de travail.

De retour en Algérie, j’ai pris connaissance de l’acuité du problème d’apprentissage des langues. Nombre d’étudiants ont des difficultés pour s’exprimer en langues étrangères, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. C’est un vrai problème ! Surtout pour ceux dont la langue d’étude est une langue étrangère.

Comment peuvent-ils assimiler ce qui leur est enseigné s’ils ne maîtrisent pas la langue d’enseignement ?

Certes, des initiatives sont prises par les pouvoirs publics pour pallier ce problème, des initiatives telles que les accords de coopération pour l’apprentissage des langues, la création de centres de langues dans certaines universités, les agréments donnés à des écoles de langues privées… Mais hélas, ces mesures restent insuffisantes aussi bien en qualité qu’en quantité. Car le problème est toujours là. Il tend même à s’aggraver vu que certains jeunes enseignants éprouvent eux-mêmes des difficultés pour s’exprimer correctement dans la langue qu’ils utilisent pour enseigner.

Si on continue comme cela, les conséquences seront désastreuses pour notre capital humain. Que faire alors ? Des mesures urgentes s’imposent dans la sélection et l’accompagnement des enseignants. Parallèlement à ces mesures, de nouvelles solutions d’apprentissage des langues, conçues avec les meilleurs spécialistes et utilisant les technologies de l’information et de la communication, doivent être mises en œuvre rapidement dans les différents cycles de l’éducation.

Les étudiants, quant à eux, ne doivent pas rester dans l’expectative : ils doivent être proactifs et prendre l’initiative d’améliorer leur niveau en langue étrangère.

Comme je l’ai souligné dans mon témoignage, on peut apprendre à tout âge. Et les moyens d’aujourd’hui sont vraiment en leur faveur : la télévision et internet facilitent considérablement l’accès aux formations linguistiques. On peut apprendre en suivant des cours en ligne, en regardant des films sous-titrés ou des documentaires, en lisant des journaux sur internet, en faisant une visite virtuelle à Londres, en faisant des courses dans un supermarché virtuel, en écoutant les radios sur internet, en jouant avec une console de jeux, en utilisant les logiciels de traitement de texte et leurs correcteurs d’orthographe et de grammaire, en utilisant les réseaux sociaux, etc. Pour bien apprendre, il faut combiner plusieurs de ces moyens technologiques et, dans la mesure du possible, suivre des cours de langue à l’université, dans un centre culturel ou un établissement privé.

Vous aussi, vous pouvez donc apprendre et vous améliorer ! Mais il n’y a pas de recette magique : il faut consentir un effort personnel régulier. Il faut s’y mettre et progresser un peu tous les jours. En enrichissant votre vocabulaire, en faisant l’effort de parler dans la langue que vous souhaitez maîtriser, etc. Concentrez-vous et ne regardez pas trop le temps. Vos progrès seront un facteur de motivation pour vous permettre d’aller plus loin. A vous d’agir… à votre rythme.

Pour vous aider, voici quelques centres culturels et sites internet proposant des ressources pour apprendre les langues étrangères en ligne :

- Langue allemande : institut Goethe, Deutsche Welle
- Langue anglaise :  British Council à Alger, cours pour enfants (learn english kids)
- Langue chinoise : Chine nouvelle
- Langue espagnole : institut Cervantes à Alger
- Langue française : Institut Français d’Algérie
- Langue italienne : Institut culturel italien d’Alger.

Zoubir Benleulmi

El Watan


L'Algérie produira 295 mégawatts d'électricité à partir d'énergies renouvelables dans plusieurs wilayas du pays d'ici l'été prochain, a annoncé hier le président-directeur général de Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (SKTM), Chaher Boulakhras, lors d'une émission de la radio nationale Chaîne 1. Ces 295 mégawatts sont prévus dans le cadre d'un programme visant la réalisation de 23 centrales pour produire 350 mégawatts d'électricité à travers le pays, a ajouté la même source, soulignant que le secteur est ouvert aux investisseurs privés depuis 2014.
Pour rappel, M. Boulakhras a déjà déclaré, il y a une année, que SKTM allait produire 350 mégawatts d'électricité à partir d'énergies renouvelables en 2015.
Dans ses récentes déclarations, le PDG de SKTM explique que le programme des énergies renouvelables a été lancé en 2011 et que la société qu'il dirige est un «partenaire» dans ce programme depuis 2013, date à laquelle elle été chargée de réaliser 23 centrales pour produire 350 mégawatts. Selon lui, 10 centrales sont déjà en service, et le reste est en cours de réalisation «à un rythme rapide» et «seront réceptionnées durant l'été». A cela, il faudra ajouter «deux centrales expérimentales», lancées avant le démarrage du projet, une à Ghardaïa (centrale solaire) et l'autre à Adrar (centrale éolienne de 10 MW). Parmi celles entrées en production, il cite la centrale de Djanet et 7 autres stations à Adrar, Tamanrasset et Aïn Salah, tandis que le ratio de couverture d'électricité renouvelable à Adrar représentait environ 60%, contre 30% à Tamanrasset et 40% à Tindouf avec 9 MW.
L'invité a également révélé que d'autres centrales entreront en production «la semaine prochaine» dans les Hauts-Plateaux, notamment à Djelfa, Souk Ahras, et seront suivies de celles de Laghouat, M'sila, Sidi Bel-Abbès, El-Bayadh, Nâama et Saïda. Toutes ces centrales produiront au total 295 mégawatts d'électricité à partir d'énergies renouvelables.


Le coup d’envoi du colloque international ayant pour thème «Le Maghreb au XIXe siècle : approches historiographiques comparées» a été donné hier à l’hôtel Marriott de Constantine. La rencontre, organisée du 28 février au 1er mars par le département des colloques de la manifestation culturelle de 2015, réunit plusieurs chercheurs internationaux venus de France, du Maghreb (Maroc, Tunisie, Libye), mais également de différentes universités algériennes : Tipasa, Médéa, Tiaret, Bouira, Tlemcen, Guelma, Khemis Miliana et aussi de Constantine. Des thèmes variés seront décortiqués durant ce colloque, partant de l’étude du XIXe siècle, en tant que période peu connue, où l’on trouve peu de travaux, malgré la disponibilité des documents. Concernant l’intérêt de l’étude du XIXe siècle, le docteur Nacer-eddine Saïdouni, historien, a clairement prouvé la disponibilité des archives, que ce soit à Aix-en-Provence, à Nantes ou au Services historique de l’armée de terre (SHAT) au Château de Vincennes, en France, qui permettent ainsi de faire une étude critique de la période, loin de l’hypertrophie de la seule épopée et du récit héroïque, car pour le Dr Saïdouni, la réflexion sur l’histoire en Algérie est restée trop souvent prisonnière du «tête-à-tête franco-algérien». Pour la première journée qui s’est déroulée hier matin, de nombreuses interrogations sur cette période ont été soulignées, outre le constat flagrant de la nature coloniale de cette époque. Dans sa communication intitulée «Les stratégies du colonialisme français dans les pays du Maghreb, approche économique», le Dr Mohamed Al Azhar Gharbi, de l’université de Menouba en Tunisie, n’a pas omis de souligner les différentes formes du colonialisme qui existaient dans le Maghreb et cela dans une unité de temps homogène. Les enjeux économiques de la période ont été particulièrement énumérés lors de cette première journée, vu le nombre d’interventions présentées. Ilhem Chenafi


Notre interlocuteur soulignera, que, « par rapport à l’objectif arrêté, nous sommes en plus-value, pour la région de Constantine, bien qu’il y ait des restes à recouvrer. Mais au titre de la participation au budget de l’Etat, nous sommes en excédent». “Tout le monde appréhendait cette nouvelle loi de finance, alors que son effet est contraire, elle ne va imposer aucun nouvel impôt, tout ce bruit a été suscité à travers des compréhensions particulières. En réalité, cette loi a consacré le droit du contribuable, c’est vrai qu’il y a de nouvelles taxes sur les produits tels les carburants pour les gros consommateurs, la TVA sur le GAZ, pour les grands consommateurs aussi, mais le différentiel de 10% est pris en charge par les charges d’exploitation , du moment que cette charge se répercutera sur le coût de revient », nous a déclaré hier, M.Derdour Mohamed Djabber, le directeur Régional des Impôts de Constantine, en marge d’une journée de vulgarisation des dispositifs de la nouvelle loi de finance 2016, à laquelle a été invité l’ensemble des cadres et acteurs du secteur, ayant un rapport direct avec le contribuable. Le palais de la culture Malek Hadad, a abrité hier, un séminaire régional qui a regroupé l’ensemble des cadres de l’administration fiscale de la région de Constantine qui regroupe six wilayas, Constantine, Jijel, Mila, Biskra, Khenchla et Batna. M. Derdour, nous dira que, « l’administration fiscale étant le plus grand acteur de cette loi de finance, nous sommes là pour interpeller nos cadres afin de faciliter les mesures de cette loi, et les méthodes de traitement et améliorer, dans le cadre de la politique de l’Etat, la relation avec le contribuable lequel est désormais partenaire économique, sans lequel l’administration fiscale n’aura lieu d’être ». Et de souligner que, « cette journée s’inscrit dans la politique gouvernementale de la promotion et l’encouragement de l’investissement national, l’administration fiscale est une administration qui accompagne et non une administration qui freine ». Notre interlocuteur soulignera, que, « par rapport à l’objectif arrêté, nous sommes en plus-value, pour la région de Constantine, bien qu’il y a des restes à recouvrer. Mais au titre de la participation au budget de l’Etat, nous sommes en excédent, ». « Mais cela ne veut pas dire qu’on va baisser l’œil pour autant, vu la baisse de la fiscalité pétrolière, il y a une récession de plus de 70% depuis des années, le législateur a donc, réalisé que la vraie fiscalité est la fiscalité ordinaire, et pour avoir une fiscalité ordinaire efficace, il faut encourager l’investissement. Nous y jouons un rôle important, en matière de fiscalité par l’encouragement des dispositifs spécifiques accordés à des catégories bien particulières, la loi sur l’investissement elle-même, préconise des avantages faramineux pour les investisseurs ». Quels sont les avantages dont bénéficieront les investisseurs avec cette loi?, le DRI, dira, « beaucoup de simplifications des procédures, l’enregistrement de l’acte sur lequel est bâti l’investissement est exonéré d’impôts, l’achat du matériel en franchise de TVA, le plus grand avantage consacré au contribuable par cette loi est que le législateur, lui a accordé la possibilité de différer le payement de ses impôts lorsqu’il est en situation de difficulté de trésorier, bien entendu il payera des pénalités de retard ». Devra t-il justifier cette incapacité de paiement pour autant ?, « non c’est basé sur la confiance, c’est cela le partenariat, bien sûr l’administration a le droit de regard, et vérifier s’il dispose des moyens qui lui permettent de payer ses impôts, au moment où il consulte ses comptes, dans ce cas il fragilisera cette relation, mais nous, de notre côté, on entretient un rapport de confiance ». En contre partie, l’investisseur devra investir 34% de son chiffre d’affaires après 4 ans, «l’investisseur ayant bénéficié d’une plate forme confortable, donc au bout de quatre ans d’exploitation, il y aura accroissement du chiffre d’affaires, avec 4 années d’exonération et cela générera des impôts ». Tout en soulignant que la fiscalité algérienne est considérée parmi les fiscalités les plus douces au niveau mondial, sauf qu’en cumulant les charges fiscales, ce sera important pour l’entreprise. M. Derdour Mohamed Djabber, le directeur Régional des Impôts de Constantine conclura en affirmant que, « ce projet mérite d’être suivi, encourage et encadré, l’administration est là pour veiller à instaurer ce climat de confiance ». Rekibi Chikhi



La formation professionnelle en tant que vecteur de développement est censée être un enjeu stratégique commun entre les collectivités publiques, les établissements de formation et les entreprises économiques. Or, sur le plan national, ce rapprochement indispensable peine à se consolider.

Dans la Mitidja, les industriels réunis au sein du Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja CEIMI semblent avoir réalisé toute l’ampleur de cet enjeu ; ils s’impliquent désormais activement dans l’effort autant logistique, financier que pédagogique de l’enseignement et de formation. Dans cet entretien, Kamel Moula, président du CEIMI et directeur général des laboratoires revient brièvement sur l’expérience de l’engagement des industriels de la région de Blida avec le secteur de la formation professionnelle.

 

Certains imputent les difficultés d’insertion des jeunes diplômés de la formation professionnelle à l’architecture des enseignements qui ne garantissent pas la qualification effective du stagiaire. Pensez-vous qu’une implication précoce des entreprises dans la construction des programmes remédiera à ces manquements ?

Absolument, la formation professionnelle en tant que vecteur d’emploi est supposée renforcer l’employabilité des individus par le développement de profils qualifiés de qualité. Cela va sans dire qu’ils doivent correspondre aux besoins des entreprises sans ignorer que ces dernières sont en continuelle transformation sur le plan de l’organisation du travail comme pour suivre les nouvelles technologies qui nécessitent de nouvelles compétences et créent par conséquent de nouveaux métiers. L’entreprise, de par sa présence en première ligne sur le marché, est naturellement plus sensible à ces mutations. L’implication du monde de l’entreprise dans l’orientation des offres de formation de ce point de vue paraît important.

Le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja est l’un des rares regroupements patronaux qui se sont engagés concrètement dans des initiatives de rapprochement avec le secteur de l’enseignement et de la formation professionnels. Quels sont les facteurs qui ont motivé cet investissement, et quels sont les résultats qui en ont résulté à l’heure actuelle ?

Nous venons d’ailleurs tout juste de lancer une école de formation pour les métiers du plastique en partenariat avec le ministère de tutelle, mais nous avons déjà à notre actif plusieurs actions de ce genre et cela remonte déjà à quelques années. Nous gardons depuis les canaux de communication ouverts avec les entités d’enseignement et de formation et nous insistons à valoriser toutes les occasions pour intensifier le dialogue et la coopération. A ce propos, le dernier Salon de la formation professionnelle tenu à Blida a été très instructif pour nous à la lumière des témoignages de formateurs, d’apprenants et de chefs d’entreprise présents.

En effet, notre approche d’implication dans la qualification des ressources humaines en amont était motivée au tout début par des situations de manque flagrant de main- d’œuvre spécialisée et bien qualifiée qui  faisait en sorte que des industriels accusaient carrément des pertes à défaut de faire tourner leur outil de travail de manière appropriée et d’atteindre les performances optimales de leur investissement. Des postes étaient pourtant à pourvoir, mais ne trouvaient pas de candidats faute de compétences réelles.

L’offre des entités de formation ne correspondait plus aux besoins des entreprises qui se modernisent continuellement suivant le développement technologique d’une part, et les nouvelles organisations du travail d’autre part. Cette réflexion au sein de notre Club d’entrepreneurs nous a amenés à la conviction qu’il y va du devenir de nos investissements.

Comment assurer la compétitivité indispensable devant le marché libre et qui s’ouvre de plus en plus sur les entités économiques d’ampleur multinationale ? Nous étions conscients dès lors que sans ressource humaine qualifiée et sans main-d’œuvre compétente qui corresponde aux besoins précis de chacun, on ne pourra pas garantir notre pérennité sur le marché. Il fallait, en plus de communiquer nos besoins aux formateurs, trouver de nouvelles approches pour également pérenniser un modèle de formation dynamique qui puisse s’adapter aux mutations en cours et capter les nouveaux savoir-faire à transmettre qui correspondent aux nouveaux métiers de demain.

Dès 2008, nous nous sommes rapprochés de l’université Saâd Dahlab de Blida et cela s’est soldé par de très encourageantes initiatives, notamment en matière d’établissement de licences professionnelles. Mais pour revenir à la formation professionnelle qui reste le pourvoyeur indispensable de compétences et un vecteur de croissance souvent et malheureusement relégué, nous nous sommes engagés à rejoindre les efforts de l’Etat en matière de formation professionnelle.

Après avoir sensibilisé le plus grand nombre des entreprises au sein de notre Club (CEIMI) que l’enjeu de la formation professionnelle est un enjeu commun. Autant pour notre jeunesse en quête d’insertion professionnelle et de plan de carrière, il représente un levier principal de développement local pour les collectivités et est garant de cohésion sociale qui rejoint également la responsabilité sociale de l’entreprise et l’harmonie de son environnement.

Enfin, la formation professionnelle adaptée est surtout la condition sine qua non de la compétitivité de l’entreprise et de la croissance. Idéalement, nos ambitions ont finalement été rejointes par les nouvelles politiques de réforme des formations professionnelles. Il faut avouer que le ministère de la Formation professionnelle nous a ouvert grandes les portes. Et il ne reste désormais aux entreprises prévoyantes qu’à matérialiser leurs partenariats.

Les passerelles de dialogue et d’échange ont été également favorisées avec la mise à niveau des centres et instituts de formation opérée par la tutelle et l’adoption de nouvelles approches pédagogiques initiées ces dernières années nous a été très avantageuse pour exprimer nos besoins, mais plus encore de concourir à la création de nouvelles formations et d’y participer dans l’encadrement et l’évaluation.

Concrètement, cela s’est traduit de quelle manière ?

Il y a eu la réactivation de l’école de meunerie, et plus récemment la concrétisation de l’école de plasturgie qui est un excellent modèle de coopération et de partenariat vraiment gagnant-gagnant. Avec l’appui du ministère de la Formation professionnelle et le concours de plusieurs industriels et professionnels, y compris étrangers, nous avons pu concrétiser cet édifice d’enseignement moderne qui ouvrira incessamment ses portes pour rattraper un retard immense accusé par plusieurs industries dont les activités qui font appel à des profils de techniciens supérieurs qualifiés pour prendre en charge les équipements modernes sous-exploités.

Trois entreprises adhérentes à notre club y ont contribué en dotant l’école d’équipements stratégiques - une souffleuse, une extrudeuse, une machine d’injection - du matériel professionnel extrêmement coûteux, mais dont l’apport pédagogique rapportera à l’ensemble des industriels locaux une ressource humaine performante encore plus précieuse.

Cela a-t-il été concluant ?

Nous enregistrons des résultats encourageants depuis la mise en œuvre des nouvelles méthodes d’enseignement adoptées par la tutelle ; la création de programmes de formation développés selon les principes de l’approche par compétences (APC) met concrètement l’accent sur l’acquisition de compétences concrètes plutôt que des enseignements abstraits et permet à nos cadres professionnels de contribuer positivement dans ce processus.

Notre implication dans l’effort de formation consistera entre autres à favoriser la mobilisation de toutes les connaissances enseignées à l’apprenant face à des situations réelles pour renforcer la capacité à appliquer son savoir-faire de façon pertinente et au moment opportun. Cela passe par des stages en entreprise bien encadrés, ou mieux encore le fait de mettre l’apprenti en interaction avec les même outils de travail comme dans le cas de l’école de plasturgie. Enfin, la mise en relation des listes de compétences avec une nomenclature des métiers permet une meilleure visibilité du marché du travail, d’une part, et une meilleure lisibilité des diplômes, d’autre part.

L’exemple de votre proximité avec la formation professionnelle reste toutefois exceptionnel. Mais il demeure partout ailleurs un désintérêt de la part de certains entrepreneurs envers ces questions. Selon vous, comment serait-il possible de mettre un terme à la frilosité des formateurs envers les entreprises et réciproquement ?

L’engagement des entités économiques publiques et privées ne doit pas être perçu comme une ingérence dans les prérogatives des institutions d’enseignement et de formation, car il ne s’agit pas uniquement de la communication des besoins en matière de main-d’œuvre, mais bien au-delà d’un échange d’expérience de développement de compétences et d’actions communes en vue de rentabiliser justement toutes les dépenses investies par les entités de formation. Il ne faut pas non plus envisager les apports des entreprises dans ce sens comme une forme d’aide ou d’assistance sociale, bien au contraire.

Il s’agit d’envisager la formation comme un investissement qui, tout en favorisant l’employabilité des jeunes formés offre en contrepartie des ressources humaines opérationnelles et performantes et améliore par là même la compétitivité des entreprises ; d’autre part, l’anticipation dans l’effort de professionnalisation dote les entreprises d’une meilleurs maîtrise des outils et des méthodes de formation absolument indispensables pour le développement potentiel de ses ressources humaines en parallèle avec son développement technologique, et ce, à travers la formation tout au long de la vie professionnelle, garante de la sécurisation des parcours professionnels.


Pour répondre aux attentes des entreprises en matière de mains-d’œuvre qualifiées et aller vers la diversification économique, le secteur de la formation professionnelle a opté pour la mise en place des centres d’excellence. En partenariat avec Schneider Electric, le ministère a installé le premier de ces établissements dédié aux métiers de l’électricité à Rouiba, le CEMER en l’occurrence. 

Ils sont venus de différentes wilayas, ce lundi matin, pour passer l’entretien et assister à la sélection finale qui leur permettra d’intégrer le Centre d’excellence des métiers de l’électricité de Rouiba (CEMER).

Les candidats, une centaine, attendent leur tour pour confronter le jury dans l’espoir d’être retenus. «J’espère bien qu’ils m’accepteront. Il est vrai que je suis un peu stressé à l’idée de me présenter devant un membre du jury, mais je reste confiant en l’avenir», confie, le corps tout agité, un jeune candidat en se tenant devant la salle dans laquelle se passe l’entretien. Contrairement à son collègue, un autre apprenti semble déjà très enthousiaste.

«C’est la première fois qu’on entend parler d’un centre d’excellence. En visitant l’établissement et les ateliers de formation et en découvrant le matériel qui sera mis à notre disposition, l’on ne peut qu’être motivé et impatient d’y être», déclare-t-il. Néanmoins, avant de passer l’entretien qui constitue la dernière étape avant la sélection finale et définitive des 48 futurs apprentis pour cette première promotion, les candidats sont d’abord invités à se regrouper dans une salle pour visionner un film documentaire. Ce qui leur permettra d’acquérir une vue d’ensemble de l’établissement.

«Il convient de préciser que le nombre d’apprentis est limité à seulement 48. C’est déterminant pour assurer une formation d’excellence», indique le directeur du CEMER, Yazid Merghoub. Accompagnés d’un expert français dans le domaine de l’électricité qui leur explique les différentes fonctionnalités des équipements, les candidats effectuent une visite dans les quatre ateliers de formation équipés de la dernière technologie Schneider. «La formation offerte dans le centre est étroitement liée au domaine de l’électricité, de la maintenance industrielle, ainsi que des énergies renouvelables.

Et pour garantir un environnement d’apprentissage de qualité, un matériel hautement sophistiqué est mis à la disposition des apprentis dans le cadre de la convention signée entre le ministère de la Formation professionnelle et l’entreprise Schneider Electric. Cela nous a permis d’être en phase avec ce qui se fait en France», insiste Seddik Koudil, sous-directeur de l’organisation pédagogique. Cependant, pour bénéficier de cette formation, des critères de choix ont été fixés aux apprentis.

Le candidat doit obligatoirement avoir un niveau de terminale dans les trois séries suivantes : maths, sciences et maths techniques pour qu’il puisse déposer sa candidature. Ensuite, l’évaluation des candidats à la formation en BTS efficacité énergétique et automatisme industriel se fait sur la base de sa moyenne générale obtenue en terminale, de la moyenne des matières essentielles comprenant les maths et la physique, ainsi que de la motivation et l’intérêt que porte le candidat pour la formation.

La capacité d’écoute et l’attitude sont également des qualités épiées. «Nous prenons également en considération la classe sociale du candidat. Il faut savoir que l’entreprise Schneider Electric exige de prendre en priorité les cas les plus défavorisés», précise Rechid Dalila, une enseignante membre du jury. «Ce qui est également impressionnant, c’est qu’on trouve même des universitaires qui sont intéressés par la formation. Ils sont venus dans l’optique d’acquérir un apprentissage basé sur la pratique», s’étonne M. Koudil.

Selon les responsables du Cemer, ce qui constitue la particularité dans la sélection des futurs apprentis, c’est bien le choix des membres du jury. En effet, ce choix n’a pas été établi fortuitement. «Nous avons insisté pour qu’il y ait des conseillers d’orientation et des formateurs expérimentés, sélectionnés pour faire partie de l’équipe formatrice du centre ainsi que le représentant de Schneider», explique le directeur. «C’est tout un travail d’information et de sensibilisation qui est fait pour expliquer aux candidats le métier de l’électricité.

On ne voudrait pas que la personne qui vient au centre passe l’entretien et sorte sans qu’elle sache pourquoi elle est là», souligne-t-il en ajoutant que le premier critère sur lequel le jury choisit les futurs apprentis est la motivation. Cette dernière constitue, selon M. Koudil, un élément crucial pour pallier le phénomène de la déperdition. Par ailleurs, les spécialités qui seront dispensées aux appentis à partir de la rentrée prochaine - prévue dans une semaine - sont : l’électricité, la maintenance industrielle ainsi que les énergies renouvelables.

«Le programme de formation est établi par rapport aux besoins qui ont été formulés par plusieurs entreprises, entre autres Sonelgaz, Cevital, Seaal et autres», assure le sous-directeur. Concernant le profil des enseignants, il convient de préciser que ces derniers sont issus du secteur de la formation professionnelle.

Tous ont une longue expérience dans le domaine de l’électricité et de la maintenance industrielle qui ont eu le droit à une formation à l’étranger par rapport à la nouvelle méthode d’enseignement sur un plateau technique tournant. «La formation est axée sur tout ce qui est lié à la pratique pour que le stagiaire puisse être injecté directement dans l’industrie. Nous veillons à ce que le stagiaire après avoir décroché son diplôme soit hautement qualifié et compétent, à telle enseigne que n’importe quelle entreprise voudra le recruter, y compris Schneider», indique M. Mergoub. «On veut aller vers un produit de luxe.

Avec cette idée d’excellence, nous voulons former des stagiaires d’excellence, et demain les entreprises se battront pour les avoir. C’est bien cela le challenge», ajoute-t-il.

Fatma Zohra Foudil

Ils sont nombreux les jeunes gens, de 18 à 35 ans, qui sont intéressés par une formation professionnelle. Ahmed fait partie de ceux-là. Nous l’avons accompagné durant son escale au bureau d’orientation à Alger.

La seconde rentrée professionnelle prévue en mars prochain arrive à grands pas. Pour parvenir à avoir une place, beaucoup de jeunes Algériens se sont précipités vers les bureaux d’information et d’orientation sur la formation professionnelle. A Alger, il y a plus de 500 bureaux qui sont ouverts pour orienter les jeunes. Sans diplôme et sans formation, ces derniers sont en quête d’un métier qui peut leur assurer un meilleur avenir. Pour en savoir plus sur les démarches qui sont effectuées par ces jeunes, et ce, dans les bureaux chargés de les informer et de les orienter, nous avons accompagné Ahmed. Tiouane, un jeune de 24 ans, au chômage depuis des années.

Dans le bureau de la place du 1er Mai, des conseillers travaillent d’arrache-pied pour recevoir, informer et orienter les centaines de jeunes qui se présentent chaque jour. C’est le cas de notre cible, Ahmed de Kouba. Très optimiste, le jeune en question espère avoir la chance d’évoluer dans un Centre d’excellence pour apprendre un métier qui va lui donner un nouveau souffle dans sa vie. «J’ai toujours gardé le sourire. Je sais que tôt ou tard je vais finir par trouver un emploi, mais avant tout il me faut un métier du fait que j’ai quitté l’école dès l’âge de 16 ans», relate-t-il.

Avant de se présenter au bureau d’orientation au 1er Mai, il avait une idée de la spécialité qu’il voulait embrasser : électricité et électronique, car selon lui il aura de fortes chances de trouver rapidement un travail du fait de la forte demande qui existe sur le marché du travail. Le jeune Ahmed a porté tout son espoir sur la formation professionnelle dans l’espoir d’apprendre un métier, trouver un travail et donner un sens à sa vie.

Ce dernier s’est déplacé de son quartier (lundi passé) de bon matin en direction du bureau d’orientation de la formation professionnelle. Il a entendu parler de ce bureau qui propose des métiers de formation pour les jeunes sans travail et sans diplôme. En arrivant dans les couloirs du bureau, il a été accueilli par des conseillers qui lui ont proposé une liste de spécialités. Cette liste comprend quelque 420 spécialités. Toutefois, les conseillers lui ont demandé tout d’abord quelques détails importants, notamment son âge, son niveau d’études et la filière qu’il a suivie durant ses études secondaires. «Vous avez devant vous une liste de différentes spécialités. Un large éventail de formations et de spécialités que vous pouvez choisir tranquillement», lance un conseiller au jeune chômeur.

En fait, cette liste de spécialités vise à donner la chance aux jeunes apprentis pour entamer leur apprentissage, mais surtout pour valoriser les aptitudes à l’exercice d’un métier par le développement de formations de courte durée et qui répondent aux exigences du marché du travail. Certes, le choix était difficile pour le jeune Ahmed, malgré le fait qu’il avait déjà en tête la spécialité qu’il voulait choisir.

Toutefois, en voyant la longue liste, ce dernier s’est senti perdu. Après quelques hésitations, notre bonhomme a fini par opter pour la spécialité du froid qui, selon lui, va lui permettre de trouver un travail et gagner de l’argent. Si tout va bien pour lui, il débutera son apprentissage dès le mois prochain pour une durée de formation de deux ans. «J’espère que je vais réussir mon plan B. Après tout, la spécialité en froid est très demandée dans le marché du travail. Tout ce qui m’intéresse, c’est avoir un métier, un travail et un salaire qui me permettra de vivre dignement», explique-t-il.


L’axe prioritaire

Published in La Revue de Presse February 24 2016

Apprendre un métier essentiellement sur le terrain. Cette formule avantageuse à plus d’un titre est la nouvelle priorité de la formation professionnelle. Favori des stagiaires,  préféré par les organismes recruteurs et bon marché pour le secteur, ce mode d’organisation pédagogique a tout pour réussir.

Apprendre sur le tas. Telle semble être la nouvelle politique souhaitée par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

La formule exacte mise en avant est le mode de formation par apprentissage. «C’est un axe prioritaire et le mode de formation privilégié depuis deux ou trois ans, car il présente plus d’avantages (que les autres formules, ndlr)», éclaire Mme Aloune Ounissa, directrice de l’organisation et du suivi de la formation professionnelle au sein du ministère.

En termes d’avantages, la responsable cite la réduction du coût de la formation et l’adaptation de cette dernière aux besoins et réalités des entreprises. «C’est un mode d’organisation pédagogique qui favorise l’acquisition du savoir directement dans le milieu professionnel», explique-t-elle. Dans l’apprentissage, le stagiaire effectue 80% de son cursus dans l’entreprise, le chantier ou chez l’artisan ; et 20% dans le centre de formation professionnelle qui lui dispensera le savoir théorique complémentaire.

S’agissant des secteurs dans lesquels cette formule est appliquée, la directrice de l’orientation assure qu’elle concerne toutes les filières avec un avantage certain pour les spécialités lourdes, à l’instar du secteur pétrolier et de la pêche. En fait, la formation par apprentissage est instituée depuis 1981.

La loi n° 81-07 du 27 juin 1981 relative à l’apprentissage consacrait déjà ce mode de formation qu’elle définit dès l’article 2 comme étant «un mode de formation professionnelle ayant pour but l’acquisition, en cours d’emploi, d’une qualification professionnelle initiale reconnue, permettant l’exercice d’un métier dans les divers secteurs de l’activité économique liés à la production de biens et de services.». Depuis, cette loi a été complétée et modifiée en 1990, 2000, puis en 2014.

Au fil des années, le législateur a tenté d’inciter les opérateurs économiques - à travers l’accord de certains privilèges - ou de les contraindre - en décrétant des taxes -,  pour s’investir dans la démarche. Dans la loi initiale (celle de 1981), il était déjà question d’assujettir «tout organisme employeur… d’assurer la formation professionnelle des jeunes par le biais de l’apprentissage (art 7)».

L’article suivant institue même une taxe allant de 1500 à 3000 DA, applicable autant de fois que l’infraction est constatée pour les récalcitrants. Devant le manque d’exécution des lois et la frilosité ou l’ignorance du secteur socioéconomique, la réglementation durcit d’année en année. Ainsi, le décret exécutif du 13 ami 1998 fixe une amende de 1% de la masse salariale aux entreprises qui n’assurent pas l’apprentissage des jeune ou la formation de formateurs.

En 2013, une instruction du Premier ministère exhortait les entreprises à se conformer à la loi et instruisait l’ensemble des départements ministériels pour inscrire dans leurs contrats avec les entreprises des garanties dans ce sens. «Il y a une nette amélioration sur ce point», assure Mme Aloune en annonçant que l’objectif du ministère est d’inscrire 70 à 75% des stagiaires du secteur dans le mode par apprentissage. «Pour l’année 2014-2015, nous avons compté plus de 254 000 apprentis contre 170 000 en 2000», révèle-t-elle.

L’autre avantage de ce mode de formation concerne directement les apprentis. Ces derniers perçoivent un près-salaire qui varie selon la durée de la formation, de 3000 DA (les 6 premiers mois) à près de 17 000 DA pour les BTS en fin de cursus.

Samir Azzoug

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