Tuesday, 22 November 2016 - Université Frère Mentouri - Constantine 1

Malek Chebel : Un auteur, une oeuvre ou l'icône enragée

Quand la rage de briller dans l'azur d'outre-mer fait loi, quand l'ambition effrénée de vouloir piocher sur les traces des pionniers de la psychanalyse moderne et autres recherches  anthropologiques, constituent le bras de levier pour  soulever la Planète d'Archimède, il est laissé de percer le secret de cet étudiant en “psy” de la décennie soixante dix (Université Ain El Bey de Constantine /1973), originaire du massif de " l'Ex-Bissy" : zone limitrophe de la commune de Béni Béchir ... quittant un jour son fief et coordonnées d'origine pour la conquête de l'Occident: ce médecin il a la double face indissociable: séduction et rejet un peu à la manière du légendaire artiste et philosophe asiatique des arts martiaux : l’inégalable « Bruce Lee" devenu l'une des vedettes les plus prisées du 20ème siècle et décédé en (1973) mais ne tergiversons pas: à chacun son dada, à chacun sa passion… Démuni socialement, lui le "fils du Pauvre" à l’instar d'ailleurs de l'écrasante population fréquentant l'Arène Universitaire d'alors, mais armé d'une soif au savoir qu'étoffe une dynamique fusant par tous ses pores et qui n'a d'égale que le summum auquel il s'est hissé à la force du biceps, grâce au catalyseur de l'objectif convoité et d'un caractère trempé, le tout additionné à cette humilité caractérisant ces" Accrocheurs infatigables" qui, vaille que vaille, forcent le Destin et se forgent un piédestal de renommée quand on sait l'abondante la Culture et Travaux de Recherches sondant les profondeurs de la civilisation humaine sous ses multiples facettes: évolutive, religieuse, comportementale et pathologique  ... mis à la portée d'un lectorat à dimension planétaire par ce Chercheur prônant une doctrine musulmane progressiste en adéquation avec la dynamique spatio-temporelle caractérisant l'essence : philosophique de ce guide spirituel coranique qui se veut universel jusqu'il la fin de la  création : " Ce guerrier de la plume, bardé de doctorats, féru de littérature el auteur de (42) livres couvrant les méandres existentiels de la race humaine, n’est autre que notre regretté camarade "Malek Chebel" auquel sa ville natale, " l'ANTIQUE RUSICADE" (que dis-je ! son" ALGERIE IDENTITAIRE" ) doit une fière chandelle au bas mot et surtout une consécration combien méritée à même de transcender le simple rituel d'obsèques protocolaires sans lendemain... Aussi, apprécié et reconnu par les médias étrangers pour sa valeur intrinsèque (méconnue hélas! et comme de tradition, dirait-on) sous la latitude et longitude de son pays d'appartenance (quelle dramatique allégation prémonitoire quand un jour en vacances d’appartenance (quelle dramatique allégation prémonitoire quand un jour en vacances à Skikda, il rétorqua à la question posée que les « Siens » s'aviseraient peut être de l'inviter sur leurs plateaux quand il ne sera plus de ce monde ! . .)  Cet Intellectuel imbu de son" Algérianité" déclinant à deux (02) reprises, d'arborer la nationalité proposée par les premières instances du pays d'accueil (La France) n’a cessé pourtant, tout au long de moult émissions télévisées animées notamment par les chaines françaises, de croiser subtilement le fer avec les « Détracteurs et Autres "ennemis jurés" de tout ce qui respire" Islam" adoptant pour ce faire, une méthodologie d’approche et une analyse socio-identitaire d’avant-garde, loin des clichés médiévaux et autres spectres présentant un « Islam meurtrier et contre-nature »… Malek Chebel : Tous ceux qui l'ont connu ou croisé sur les sentiers de la vie: Famille ! cercles d'Amis, sphères scientifiques et gotha lettré, sont séduits par le profil de ce Penseur d’un abord affable, affublé constamment d'un soutire charmeur égayant un faciès franc et illuminé par un regard scrutateur si cher aux hommes de science et aux professionnels de la chirurgie au bistouri ... Suffit- il alors de pleurer tout son soul de chaudes larmes et faire le profil bas devant la dépouille de cette Icône dorant le blason du patrimoine culturel de « Rusicade » et partant  de la nation entière, sachant que d'Aucuns ne viennent de découvrir cet emblème national qu’à peine durant la cérémonie des funérailles, arguant en faire de l'existence fort probable de cette manifestation para-normale du sentiment prémonitoire déjà formulée par le défunt ... à travers l'anecdote (qui n'en n'est pas une) citée plus haut. " Que non! notre cher disparu est maintenant absorbé par l'énergie noire cosmique : inaccessible aux confins de « l'Infiniment Grand » (Prions pour que le Tout-Puissant aie son âme en paix). Aussi, il appartient à tout un chacun: Pouvoirs Publics, Gestionnaires de la Culture Nationale, et à -fortiori le Cercle Incompressible / Famille-Amis, de glorifier sa mémoire en perpétuant son œuvre riche d'une quarantaine de livres, auréolée par ce qui  mérite d'être un Best -Seller : "1' Islam des Lumières" ... sur la scène culturelle au moins musulmane ... La grande interrogation qui sévit el taraude l’esprit de tout honnête fervent de ce Penseur, demeure notre insouciance endémique à tous d'avoir occulté et placer sous l'éteignoir, cet explorateur tenace des profondeurs généalogiques de la race humaine et du secret de cette énergie  renouvelable à l’infini que recèle le message coranique tel que réfléchi par notre chercheur durant au moins une décennie de labeur soutenu. Que faire alors, une fois les obsèques consommées, le rituel officiel accompli, la famille de retour en terre étrangère, les amis Pieux groggy, encore sous le choc ! Brandir génialement les slogans caverneux et les rhétoriques d’anthologie et de circonstances !... le défunt, parti en voyage interstellaire vers un monde aux paramètres multidimensionnels, est sourd à ces gesticulations humaines du monde physique… il n’a besoin ni de paraboles, encore moins d’hyperboles, cela n’est pas apte à ressusciter une âme rappelée par son, créateur conformément au logiciel divin sanctionnant la vie et la mort comme les deux faces de la même médaille. La mémoire du chercheur « Malek Chebel » doit désormais focaliser l’intérêt de la Patrie-Mère, lui qui a animé combien de conférences aux (04) coins de la planète, à travers des universités de renom telles « Berkeley », pour ne citer que ce Temple du savoir scientifique, sans pourtant que nous autres compatriotes, toutes sphères confondues, n’eûmes la décence et la courtoisie scientifique de l’honorer un jour, serait-ce pour sauvegarder cette vanité si chère à ce peuple d’Amazighs !?  Pourquoi, sommes-nous passés maîtres dans cet art Machiavélique d’enterrer nos vivants durant l’apogée de leur gloire et tenter de les ressusciter une fois passés de vie à trépas : Autant chercher chez nous à résoudre la quadrature  du cercle !... A cet effet, l’initiative première pour nous racheter passerait par la mise en place d’une fondation regroupant « inconditionnels à la Mémoire du Grand – Disparu » et œuvrant en prime à alimenter la bibliothèque national par le patrimoine culturel et scientifique hérité, pour ensuite intégrer cette richesse dans le cursus universitaire de nos jeunes générations à l’effet de les stigmatiser à perpétuer le chemin inaugural de leur philosophe aine : l’Anthropologue, psychanalyste et Politologue/ « Malek Chebel » modèle- phare à suivre… « Tous pour un et un pour tous », comme disait d’Artagnan » dans les trois (03) mousquetaires.

Un camarade du défunt

BOUDAB Azzouz/ ING.G.C

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Le Snapo met en garde contre la vente de ce produit par les pharmaciens sans les informations précises sur ses composant

Les premières boîtes du complément alimentaire dont le nom commercial est Rahmat Rabi (RHB) présenté, dans un premier temps, comme un médicament miracle contre le diabète, sont en vente depuis dimanche. Des pharmacies ont connu un rush ce début de semaine dans certaines régions du pays, comme à Biskra, Constantine, M’sila, etc.

Cédé à 1760 DA et non remboursé, dont la dénomination est purement populiste, ce produit se vend déjà comme des petits pains. Le résultat d’une large campagne médiatique suivie du soutien indéfectible du premier responsable de l’autorité de santé, à savoir Abdelmalek Boudiaf. Une garantie supplémentaire pour les malades qui n’hésitent pas à se le procurer à n’importe quel prix.

D’ailleurs, des pharmaciens interrogés affirment qu’effectivement, il y a une forte demande des patients de ce produit, mais «pour le moment il y a une hésitation à faire des commandes tant que les choses ne sont pas encore claires par rapport à l’autorisation de sa commercialisation et aux constituants de ce produit», nous confie une pharmacienne, qui estime que les autorités de santé doivent communiquer à ce sujet. Les grossistes en produits pharmaceutiques appréhendent pour le moment de faire des commandes. Si certains ont carrément décidé de ne pas le commercialiser, d’autres attendent pour voir. «Nous sommes submergés de demandes des pharmaciens. J’ai déjà une commande de 4000 boîtes de mes clients.

Les pharmaciens subissent effectivement une pression des malades pour lesquels ils ne peuvent pas refuser la demande. C’est pourquoi l’avis de la haute autorité de santé est aujourd’hui indispensable pour trancher définitivement sur la fiabilité de ce complément alimentaire», estime un grossiste. D’autres affirment que les pharmaciens sont plutôt favorables à la commercialisation du RHB pour l’unique raison que les malades le demandent.

Le Syndicat des pharmaciens d’officine (Snapo) met en garde contre la vente de ce produit en l’absence d’informations techniques et scientifiques. A l’issue de la réunion du bureau national tenu hier, le Snapo a saisi officiellement le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le ministère du Commerce, pour demander des éclaircissement concernant l’autorisation de mise sur le marché et surtout les caractéristiques de ce complément alimentaire.

«Le pharmacien ne peut pas conseiller au patient de prendre ce produit.» «Les pharmaciens sont appelés à respecter les procédures légales en matière de pratiques commerciales. Comme ils doivent veiller à avoir la traçabilité totale au sujet des approvisionnements qu’ils pourraient effectuer de ce produit», a déclaré Messaoud Belambri, le président du Snapo, qui n’a pas manqué de rappeler que dans le passé, des pharmaciens étaient déférés devant les tribunaux suite à la vente de certains produits (des vitamines) qui comportaient des excès de dosage de certains constituants.

«On ne peut pas s’aventurer à vendre un produit dont nous ignorons tout et qui a bénéficié seulement d’une publicité par les médias et les réseaux sociaux. Aucune explication n’a été donnée ni par les pouvoirs publics ni par son producteur, alors qu’habituellement, des rencontres sont organisées au profit des médecins et des pharmaciens pour une meilleure connaissance du produit. Rien n’a été fait dans ce sens», a-t-il déploré.

Pour Lotfi Benbahmed, président du Conseil national de l’éthique et de la déontologie et président du conseil national de l’Ordre des pharmaciens, il s’agit d’un complément alimentaire qui n’a donc par définition aucun effet thérapeutique, comme des milliers d’autres produits de cette catégorie : «Ce sont des produits dont l’effet rejoint l’effet placebo et n’ont aucun intérêt pour  la santé publique. Cependant, présenté dans un premier temps comme un médicament miracle, sa commercialisation pourrait conduire des patients diabétiques à abandonner leurs traitements.

Ce qui constitue un risque sanitaire réel pour une pathologie qui mobilise des efforts considérables de la part du corps médical et des caisses de Sécurité sociale (dépistage, consultations, remboursement de bandelettes et médicaments).» M. Benbahmed estime que «le fait de vendre un produit qui ne sert à rien à plus de 1700 DA et non remboursé constitue dès lors pour les malades une véritable escroquerie». L’Ordre des pharmaciens, a ajouté M. Benbahmed, se réunira  jeudi pour justement débattre de ce point.

Un communiqué destiné aux pharmaciens sera adopté afin de leur «recommander de se rapprocher de l’ensemble de leurs patients diabétiques pour les informer au mieux sur ce produit et surtout pour leur rappeler la nécessité, dans cette pathologie, de poursuivre avec rigueur les prescriptions de leurs médecins». La communauté médicale est quant à elle formelle : il n’y aura pas de prescription de ce produit dont les preuves scientifiques n’ont pas été démontrées.

 

Djamila Kourta
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La star de la chanson malienne, Salif Keïta, a offert dimanche à Constantine, lors de la deuxième soirée du festival international Dimajazz, un «déluge» de sonorités africaines, dans une parfaite harmonie entre musique moderne et mélodie mandingue. Fidèle à son statut, la voix du rossignol, qui a rapidement conquis la salle de spectacle Ahmed-Bey, qui a enregistré à cette occasion une forte présence d'étudiants maliens ayant fait le déplacement pour admirer leur idole, a ravi toute l'assistance avec ses rythmes et sons puisés de plus de cinquante ans de carrière. Pendant près d'une heure et demie, Salif Keïta, qui a porté haut l'étendard de la musique africaine en général et celle du Mali en particulier, a su relever le défi de faire danser le public du Dimajazz sur le son de la kora et des percussions africaines, interprétant des chansons de son dernier album «Talé» et d'autres plus anciennes. A l'aise sur scène, Keïta a entonné C'est bon, c'est bon, Da, Nathy et d'autres tubes dans un tempo intense et enivrant, enveloppé dans des sonorités africaines, soul et jazz raffinées, rappelant la diversité des sons africains. Accompagné par des musiciens déchaînés, le chanteur a clôturé son tour de chant avec le titre Madan, transportant ses fans vers un état d'euphorie exceptionnel.

A l'issue du spectacle, Salif a fait part de son «immense joie» de participer pour la première fois au festival international Dimajazz, soutenant que la musique est le «langage qui unit les peuples». La première partie de cette soirée a été animée par le Cairo Jazz Station qui a fait voyager l'auditoire au son du saz et de l'accordéon, entre les deux rives de la Méditerranée à la recherche d'une nouvelle identité musicale commune. Le saz d'Abdallah Abozekry (Egypte) et l'accordéon du portugais Joao Barradas ont accompagné les percussions du Turc Ismael Altunbas et la contrebasse de Loris Lari (Italie) pour offrir un mariage de timbres inédit, au grand bonheur d'un public conquis par cette fusion sonore, longuement applaudie. Le Dimajazz, qui se poursuit jusqu’au 24 novembre courant, accueillera lundi la très attendue Martha High, surnommée la diva du soul, avec, en seconde partie, Djamel Sabri dit Djo et son groupe Les Berbères.

R. C. 

 

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L'initiative de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat (Global Entrepreneurship Week) a été lancée en 2008. Depuis, elle est célébrée chaque année durant une semaine dans plus de 150 pays à travers le monde.

A l'instar de ces pays, l'Algérie a organisé durant cette semaine diverses manifestations sur l'ensemble du territoire national traitant de thématiques intéressantes, destinées en particulier aux étudiants. Ces rencontres constituent donc des espaces de réflexion et d'analyse pour proposer des méthodologies afin d'aider nos étudiants à trouver leur aventure dans le monde de l'entrepreneuriat et notamment la nécessité d'ancrer une culture entrepreneuriale en milieu universitaire.

Pourquoi faut-il éduquer à l'entrepreneurship dans nos universités?
Le développement économique et social de notre pays dépend de sa capacité à créer et à développer des produits et services nouveaux. La création d'activité et la création d'entreprise participent ainsi pleinement à ce processus, et il est indéniable que que nos diplômés de l'enseignement supérieur soient associés dans cette nouvelle dynamique de culture entrepreneuriale, notamment dans l'accompagnement et le suivi des porteurs de projets.
Comme la plupart des disciplines qui appartiennent aux sciences de gestion et management, aux sciences sociales, etc..., l'entrepreneuriat peut faire l'objet d'un enseignement académique en Algérie. De tels enseignements existent de par le monde, l'Algérie avec son potentiel en termes d'infrastructures universitaires, peut dispenser cette formation qui fait cruellement défaut et peut répondre ainsi aux objectifs exprimés par les pouvoirs publics. Ces objectifs concerneront avant tout, d'éveiller et de sensibiliser les étudiants diplômés ou en fin de cursus qui envisagent à très court, moyen ou long terme de créer leur propre entreprise pour les aiguiller et les orienter à l'effet d'avoir une vision claire sur la création d'entreprise, une option de carrière et développer ainsi en eux des attitudes favorables par rapport à des situations entrepreneuriales. à ce niveau, il s'agira de mieux préparer nos étudiants à réfléchir, à analyser et surtout agir dans des situations en tant qu'entrepreneurs.
Au stade des recherches actuelles, nous pouvons dégager trois niveaux d'intervention: le premier niveau consiste à dispenser des enseignements de sensibilisation et d'initiation à l'entrepreneuriat, · le second niveau, concerne l'enseignement de formation à la création d'entreprise et à la gestion du projet, · et enfin, le troisième niveau est l'accompagnement des étudiants porteurs de projets de création d'entreprise.
Nous pouvons dire que les niveaux d'intervention suivent une finalité pédagogique et académique. En ce sens, Il s'agira d'aider les étudiants porteurs de projets de création d'entreprise, à concrétiser leurs projets avec les meilleures chances de réussite ou à leur faire prendre conscience, au cours d'un processus formation-action 
Toute action visant à introduire un enseignement en entrepreneuriat dans nos universités doit être faite à partir d'une définition claire et précise,suivant des orientations prioritaires et surtout des catégories des populations des étudiants ciblées. L'enseignement de l'entrepreneuriat peut être un instrument pédagogique; c'est-à-dire un moyen d'apprendre autrement de façon à ce que l'apprenant (étudiant) découvre ce qu'est l'entreprise et son environnement en partant d'un projet de création d'entreprise.
Un instrument promotionnel de la politique d'emploi; conçu comme un moyen de créer des activités, des entreprises et surtout de l'emploi et de participer au développement économique dans un territoire.
Un instrument académique, un moyen de développer un nouveau corpus de connaissance et pourquoi pas à terme une nouvelle discipline. Il est impératif de bien mesurer toutes les implications et contraintes organisationnelles relatives à des orientations et décisions portant sur la mise en place et le développement des programmes d'enseignement de l'entrepreneuriat dans nos universités, notamment celles relatives à la prise en charge d'un projet stratégique, à savoir une volonté clairement affichée et affirmée des institutions et pouvoirs publics qui doivent être impliqués dans ce processus.
La création d'entreprise ne s'improvise pas. La combinaison entre la formation et l'entrepreneuriat est récente. L'entrepreneurship est né dans les universités américaines dans les années soixante, considéré comme un nouveau concept pédagogique et qui consiste à promouvoir sous différentes formes, en particulier dans l'enseignement, la démarche à créer sa propre entreprise et surtout créer son propre emploi.

Qu'en est-il chez nous?
Le système d'enseignement supérieur en Algérie est un système public. L'éducation est accessible à tous. La présence d'un grand nombre de diplômés universitaires chaque année sur le marché de l'emploi se heurte aux nombreuses difficultés rencontrées par les pouvoirs publics d'absorber cette masse importante de diplômés pour juguler la problématique de l'emploi dans notre pays.
Face à ces défis, l'un des objectifs majeurs réside dans la préparation des ressources humaines qualifiées et performantes de demain. Elle consiste également à trouver une meilleure solution pour mieux orienter et surtout adapter l'offre aux besoins du marché. En outre, un autre facteur déterminant, à notre sens qu'il va falloir prendre en considération durant ce cycle de formation, d'allier la théorie à la pratique pour leur permettre de s'imprégner des réalités entrepreneuriales dans notre pays. Le problème d'infrastructures ne se pose pas chez nous. Les pouvoirs publics doivent d'ores et déjà réfléchir sur l'encadrement de ce nouveau métier promis à un bel avenir dans notre pays. Pour concrétiser cette action, il y a lieu d'associer toutes les parties prenantes, en l'occurrence les ministères suivants: de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la Formation professionnelle, de l'Industrie et des Mines, du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale par le biais de ces nombreux dispositifs en faveur des jeunes. Dans cette optique, il y a lieu de préconiser l'installation urgente d'un Observatoire national chargé du dispositif de soutien à l'entrepreneuriat au profit de nos étudiants et piloté par Monsieur le Premier ministre qui accorde un intérêt particulier à la jeunesse algérienne à travers ses différentes rencontres et briefings avec les étudiants lors de ses déplacements dans les wilayas du pays.

Qu'en est-il dans d'autres pays?
Malgré que le classement de l'Algérie s'est amélioré cette année, au 73ème rang mondial sur 173 pays en matière de promotion de l'entrepreneuriat selon le Global Entrepreneurship index 2017 publié cette semaine par le Global Entrepreneurship & Development Institute (Gedi), l'Algérie a enregistré quelques avancées en matière de perception de l'entrepreneuriat par la société, il reste tout de même insuffisant par rapport aux attentes des pouvoirs publics.
Les objectifs de l'enseignement à l'entrepreneuriat dans certains pays se focalisent principalement entre deux volets et qui sont complémentaires, à savoir: le développement de l'esprit d'entreprendre et le développement socio-économique durable.

L'entrepreneuriat comme solution
La crise actuelle que traverse notre pays nous pousse à rechercher des solutions efficaces parmi celles-ci, l'entrepreneuriat est perçu comme une très bonne réponse, notamment face aux problèmes de l'emploi que connaît notre pays. Il est aujourd'hui possible pour nos étudiants de créer leurs entreprises à travers les différents dispositifs initiés par les pouvoirs publics, l'Algérie n'a rien à envier à personne en termes de talents et d'idées. Créer sa propre entreprise en période de crise n'est donc pas insensé et peut même se révéler payant. De nombreuses entreprises parmi les plus florissantes ont ainsi vu le jour sous des cieux orageux, de Microsoft à FedEx, en passant par Burger King, Procter&Gamble, Mc Donnald's, General Electric ou Apple, démontrant qu'une mauvaise conjoncture ne doit pas brider les ambitions. Quelles sont selon-vous les préconisations à entreprendre pour enseigner l'entrepreneuriat dans nos universités?
Il serait dans un premier temps judicieux que les pouvoirs publics affichent une vision claire concernant le rôle de l'entrepreneuriat en Algérie, d'une part, et de mettre en place une plateforme nationale pour l'entrepreneuriat des diplômés universitaires par l'élaboration d'un programme sur l'entrepreneuriat pour toutes les universités, instituts, écoles supérieures, centres de recherche, etc...à l'instar des pays émergents.
Les préconisations que nous proposons tiennent comptent des diverses expériences pratiques enregistrées dans ce domaine.
Nous citerons à titre d'exemples quelques préconisations pouvant servir de référents comme plateforme pour la formation de l'entrepreneuriat dans nos universités, à savoir:
· les préconisations relatives aux leviers institutionnels et aux ressources.
Au niveau central:
· créer une structure de promotion et de développement de l'enseignement de l'entrepreneuriat dans le système éducatif.
· créer un observatoire national des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat.
· créer un comité national de l'enseignement en entrepreneuriat pour donner plus de poids et intérêts eu égard aux enjeux socio-économiques de notre pays, en faisant participer les pouvoirs publics d'un côté et les acteurs du secteur privé, à savoir les associations patronales, les associations professionnelles et certaines entreprises qui se sont distinguées de par leur compétitivité sur le marché national. Ce comité servira de passerelle entre le monde de l'enseignement et de la recherche d'une part, et le monde professionnel, d'autre part.
· créer une association dite «académique» pour l'enseignement et la recherche en entrepreneuriat, cette association peut regrouper à titre d'exemple enseignants et chercheurs en entrepreneuriat, consultants ayant une compétence avérée dans l'entrepreneuriat. 
· organiser un séminaire d'information et de sensibilisation à l'échelle nationale axé sur la formation à l'entrepreneuriat qui permettrait aux participants (universités, instituts et écoles, etc...) et de réfléchir ensemble pour identifier les pistes d'actions possibles et de faciliter les démarches d'implémentation des universités.
· identifier et former aux spécificités de l'entrepreneuriat «des enseignants pour développer les matériels pédagogiques et participer au bon fonctionnement des réseaux régionaux». Cette façon de faire, va permettre d'accroître la professionnalisation d'un corps spécifique d'enseignants chercheurs. Il demeure entendu qu'une telle action sous-entend la formation de formateurs qui fera l'objet d'un suivi régulier et planifié par l'autorité de tutelle.
· organisation par la tutelle chaque année «d'une compétition nationale» des projets de création d'entreprise par des étudiants (es) des universités, écoles et instituts et récompensé par un prix national.
Au niveau local:
· Développer l'esprit d'entreprendre et la culture entrepreneuriale à travers des séminaires au niveau des universités, écoles, centres de recherche, etc...,
· impliquer les étudiants, les chefs d'entreprises et les consultants en la matière en leur proposant des formules d'association (exemple: club, cellule de développement,...) pour faire vivre les enseignements en adéquation avec le tissu économique local.
· rechercher des partenaires actifs sur des programmes d'enseignement avec d'autres universités étrangères pour partager et échanger les expériences et l'expertise.
· des bourses aux étudiants pour suivre un programme de formation à l'entrepreneuriat dans les universités étrangères.
· organiser au moins une fois par «un colloque sur la création d'entreprise», avec la participation de tous les acteurs qui sont en relation directe ou indirecte avec la création et le développement de l'entreprise en Algérie.
Tels sont les éléments de réflexion que nous soumettons aux hautes autorités du pays et à leur tête Monsieur le Premier ministre pour la concrétisation des objectifs attendus visés plus haut pour être au diapason des pays émergents et aux normes internationales

 

 

 

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