Exposition de photographies à la galerie d'art Didouche Mourad L'art urbain pour bousculer les évidences...
Jusqu’au 10 octobre se tient à la galerie d’art de l’Etablissement Arts et Culture à Didouche Mourad (Alger) ,une exposition de photographies et de peintures qui met en scène des personnages « anormaux » qui surgissent dans l’espace public offrant ainsi aux passants un spectacle « hors du commun » qui vient les arracher à un quotidien monotone…L'exposition est initiée par le collectif Asswad depuis le 28 septembre dernier. Elle est baptisée El Tibaq.
Des artistes algériens mais aussi des artistes espagnoles amateurs ou professionnels qui à travers des photographies ou des tableaux osent l’imagination où la part de la réalité est moindre. L’un des artistes présent à l’exposition, en l’occurrence Mazia Djab du collectif artistique Assawad photographe met en scène des personnages dans un espace public algérois, ses photographies prises à la Casbah ou en encore à la rue Didouche Mourad saisissent des moments « fantastiques » où désintéressé du regard de l’autre.
Uun couple s’adonne à une séance photo pas comme les autres. L’un des deux personnages se promène avec une paire de « belighas » à ses pieds, et l’autre personnage féminin adossé au mur habillé un peu « bizarrement » lit un journal algérien arabophone devant un kiosque situé à Didouche Mourad.
Un autre jeune artiste, Nassim Ouafek, la trentaine, autodidacte, à travers un tableau nous donne à voir une Casbah d’Alger baignée dans une ambiance morne où les ruelles désertes cèdent la place à des douérates ou maisonnettes fièrement érigées. Ouafek comme Mazia interrogent chacun à sa manière l’espace urbain.
Si Mazia et Mohamed Benhadj du collectif Assawad questionnent l’espace public en le faisant sortir le temps d’une séance photo de son conformisme marquant ; Meriem Leghouati peintre autodidacte tente d’interroger l’espace urbain malade de sa dualité. Deux tableaux en noir et blanc qui nous montrent deux femmes face à face, l’une en haïk au caractère effacé et l’autre en habits modernes au caractère plus affirmé, la cigarette à la main. Sans donner de réponse, l’artiste interroge finalement cette « différence » vestimentaire ou caractérielle qui peut être a du mal à se réconcilier…
Abdou Charef également peintre autodidacte, lui interroge quelque part le corps de la femme telle que perçue par notre société. Il met en scène le corps d’une femme mi nue mitraillés par des regards curieux, des yeux l’observent, le scrutent de partout…avidement.
Trois questions à Mazia Djab du collectif Asswad :
« L’art urbain pour se libérer des carcans »
Parlez-nous un peu plus de vos photographies déroutantes ?
C’est une préparation qui commence par l’écriture. Après cela nous donnons libre cours à la spontanéité. Avec Mohamed Benhadj artiste graphiste, nous tentons à travers nos œuvres d’interroger nos traditions. Ou plus exactement comment dans la pensée arabe se conjuguent le traditionnel avec l’individualisme. Trop de conformisme pèse sur notre société, un conformisme qui handicape notre part d’originalité surtout chez les jeunes où l’éducation, l’enseignement l'ont freiné. Nous essayons à travers nos séances photo apparemment improvisées par exemple à la Casbah de permettre à nos jeunes de rêver. Comme dans le tableau où un personnage habillé comme dans un conte de fée fait irruption dans une ruelle à la Casbah…
Pourquoi parlez-vous de traditions et individualisme ?
Il est vrai qu’il y a des traditions que nous devons garder précieusement, d’autres dont nous devons se débarrasser. Certes cela ne se fait pas du jour au lendemain. C’est à nous artistes de travailler cela et ce, en exprimant la part d’originalité de notre société, notre part d’originalité .En fait jusqu’à nos jours encore nous surfons sur deux vagues où l’individualisme et le traditionnel se rejettent. Si nous voulons qu’ils cohabitent en paix nous devons justement être nous-mêmes encore une fois en extériorisant cette part d’originalités de nous-mêmes.
Parlez-nous un peu plus de cette vidéo exposée actuellement où vous vous promenez un carton sur la tête à la rue Hassiba Ben Bouali ?
En fait c’est toujours dans le même esprit que nous nous inscrivons. Comment dans une rue comme Hassiba des gens vont réagir en voyant un personnage se promener avec un carton sur la tête ? Les réactions sont mitigées. Parfois moqueuses, d’autres fois plus admiratives…Mais notre but ce n’est pas de faire réagir les gens ou les provoquer. C’est simplement de dire qu’au final on peut être nous-mêmes et mieux encore d’exprimer des possibilités qu’aujourd’hui les jeunes perdent de vue à force de trop se conformer.
Le collectif Asswad réunit Mazia Djab et Mohamed Benhadj, il a vu le jour il y a de cela deux ans.
Hamida Mechaï
Festival international du malouf clôture en apothéose avec le Turc Hamdi Dimitri Oglo
Vendredi soir, le chanteur turc, Hamdi Dimitri Oglo, a clôturé en beauté la 7e édition du Festival international du malouf, au Théâtre régional de Constantine (TRC).
Une manifestation dédiée annuellement à cette musique authentique. Avec sa troupe composée de six musiciens, le chanteur, à la voix chaude, a présenté un répertoire musical riche et varié de la musique turque, interprétant comme entrée en matière des mouachahate turques sur le mode rasd dhil, isbahan et hijaz, qui ont enchanté l’auditoire. Visiblement ravi de l’accueil chaleureux du public, Hamdi Dimitri enchaîne dans la langue arabe avec Ya taira tiri ya hamama, de la diva Fairouz et Kadouka el mayal de Sabah Fakhri, avant d’interpréter Bint el chalabia de Fairouz, allant de la langue arabe à la langue turque avec naturel et aisance.
Musicologue et enseignant au Conservatoire d’Istanbul depuis plus de 30 ans, Hamdi Dimitri Oglo a déclaré après sa prestation que les chansons turques présentées sont «anciennes de plus de 600 ans et représentent l’empire ottoman et toutes les influences musicales et culturelles des peuples qui ont constitué cet empire». Il a également fait part de son souhait de coopérer avec des chanteurs de malouf constantinois, car, a-t-il dit, «la richesse de ce genre de musique a toujours attisé (sa) curiosité».
Puis, la troupe féminine jordanienne, Naya, constituée de sept musiciennes, a pris le relais dans la deuxième partie de la soirée de clôture de cette édition pour gratifier le public avec des chansons de Jordanie et des pays du Cham. La chanteuse de la troupe, Lyna Salah, à la voix suave, a entamé sa prestation en interprétant un mouachah Ya ghoussna naka suivi de Doukou el mahabidj de Fairouz, avant de puiser dans le patrimoine de son pays pour entonner avec les membres de la troupe Raf el hamam meghared. La clôture de la 7e édition du Festival international du malouf, qui a attiré un large public de mélomanes depuis son ouverture au Théâtre régional de Constantine, a été marquée par un vibrant hommage à Tahar Benkartoussa (1881-1946), un des maîtres du malouf, considéré comme l’un des meilleurs flûtistes de son époque.
Samira Kadiri sur les pas de Zyriab
Fait inédit dans cette manifestation : la fille de la ville marocaine d’Essaouira a chanté un mouachah en galicien, un parler régional de la Galice, en Espagne.
Quand une femme chante avec une telle splendeur et un tel raffinement, elle finit, forcément, par gagner tout le respect du public, un public, à vrai dire, émerveillé. Ce dernier a gardé un silence religieux pendant tout le spectacle animé, lundi dernier, par la Marocaine Samira Kadiri, lors de la troisième soirée du festival international du malouf organisé au théâtre régional de Constantine. Accompagnée par la troupe Arabesque de la ville de Tetouan, douée d’une voix douce et suave, elle étalera tous ses talents de cantatrice en interprétant non seulement des mouachahate des plus connus, mais aussi le Qasida mystique soufi d’Ibn El Arabi. Il est rare de voir une chanteuse allier à la fois une voix merveilleuse, au timbre naturellement cristallin, et une connaissance parfaite de leur répertoire.
L’exemple de Samira Kadiri, qui a chanté Faïrouz dès l’âge de neuf avant, avant de faire une longue carrière musicale, est vraiment édifiant. «Nous devrions être fiers de ce riche patrimoine musical qui nous a été légué par nos ancêtres, depuis Zyriab, avec toutes ses règles et ses bases, et quoique nous chantions le malouf, El Gharnati, El Ala ou El Mouachah, nous devrions le sauvegarder jalousement et le transmettre aux générations futures, même s’il provient de l’Andalousie, c’est un répertoire qui nous appartient et il nous revient de l’authentifier», a-t-elle noté entre deux partitions.
Des propos émanant d’une femme connue pour être une icône dans le bassin méditerranéen, pour ses qualités artistiques et son engagement en faveur du partage de la musique comme langage universel entre différentes cultures. Issue d’une famille de chorafa de la zaouia Kadiria Charkaouia, l’enfant d’Essaouira, actuellement à la tête de la direction de la culture de Tetouan, a étonné tout le monde, lundi dernier, en chantant un mouachah en galicien, parler régional de la Galice (dans l’extrême nord-ouest de l’Espagne), proche du portugais.
Un fait inédit dans les annales du festival international du malouf. «En menant des recherches durant mes différentes tournées en Europe, je suis tombée sur des poèmes remontant à l’époque entre le 11ème et le 14ème siècles chantés en galicien ; en faisant un rapprochement avec des textes arabes, je fus surprise de découvrir qu’il s’agissait pratiquement des mêmes poèmes», a-t-elle confié. Ce que le public ne manquera pas de savourer, grâce à une musique envoûtante.
Magistral Saâd El Adhami
Après la troupe Toyour Dejla qui a fait sensation l’année écoulée, le public constantinois a renoué lors de la deuxième partie de la soirée de lundi, avec le patrimoine de la terre de Mésopotamie, grâce à la prestation du grand artiste irakien Saâd El Adhami. Un spectacle de presque une heure où le grand maître du maqâm El iraqi a présenté les plus célèbres chansons, telles «Oum El abaya», «Men koul men tahwah yahwaka qalbouhou», «Leila» et autres poèmes d’amour chantés depuis des générations. Malgré le poids de l’âge et la fatigue d’un long voyage, Saâd El Adhami a été magistral.
Une voix puissante et une forte présence. Il est des artistes qui vous marquent, surtout pas leur humilité, leur simplicité et leur dévouement à leur art. Un art qui le passionne depuis quatre décennies, après avoir puisé de l’école du grand Mohamed El Qabandji, véritable référence dans son pays surtout qu’il a eu pour disciple l’illustre Nazem El Ghazali, qu’il est inutile de présenter. L’invité du festival a montré tout son professionnalisme et sa maîtrise de cet art, même s’il continue de chanter par amour et dévouement sans chercher l’aspect pécuniaire, selon son entourage. Il suffit de savoir que Saâd El Adhami est plus connu parmi ses pairs par Sayed El Ataba, puisqu’il a appris plus de 1000 vers.
Après 56 heures de voyage
Au lever du rideau lors de la deuxième partie de la soirée de lundi du festival international du malouf, personne parmi l’assistance ne savait que cette troupe qui accompagne le chanteur irakien Saâd El Adhami, a fait un long périple pour prendre part à cet évènement. «Malgré toutes les difficultés que nous avons rencontrées pour faire ce déplacement depuis l’Irak jusqu’à Constantine, nous avons tenu à être présents et à ne pas rater ce festival ; nous avons fait cela pour l’Algérie et pour le public de Constantine», s’est exprimé le chef de la troupe composée de 6 instrumentistes.
L’on saura par la suite que l’ensemble a fait un voyage de 56 heures, en faisant plusieurs escales depuis l’Irak en passant par l’Europe, avant d’atterrir à l’aéroport d’Alger, puis celui de Constantine. Malgré toutes ces épreuves, la troupe arrivée juste en fin d’après-midi
de lundi, a rejoint directement le théâtre de Constantine, sans marquer un temps de repos à l’hôtel. Un fait qui mérite tous les hommages et qui restera dans les annales du festival. (S. A.)
Une voiture électrique au Vieux Rocher
Hichem Lami, un jeune inventeur de 38 ans, autodidacte, natif de Constantine, met au point la première automobile électrique
algérienne, - conçue avec au moins 90% de matériau national-, dont le prototype sera présenté au public le 1er novembre 2014. La date du 1er novembre, bien évidemment, n’a pas été choisie fortuitement, l’on s’en doute ! C’est donc depuis tout petit que ce jeune homme, vraiment doué pour la vie, rêve d’inscrire son nom dans l’histoire. Enthousiaste, des projets plein la tête, une foi inébranlable (même s’il paraît utopique aux esprits sceptiques et railleurs), en une vie meilleure pour tous, par le travail et la persévérance, il refuse de céder à la fatalité, ou encore de baisser les bras et de partir ailleurs, comme le lui conseillent beaucoup. Non, il aime son pays, mieux encore, Le design de la voiture en question il croit fermement que la plupart des Algériens sont très brillants, pour peu qu’ils reprennent confiance en eux-mêmes. «J’ai toujours refusé de me fondre dans la masse, d’être un simple consommateur qui laisse dépérir ses neurones, au moment où ailleurs on les utilise au maximum ; je me dis qu’on naît tous avec les mêmes chances, alors pourquoi geindre, au lieu d’agir ? Il faut sacraliser le travail, c’est ça la clé de tout !» Des paroles aujourd’hui presque insolites dans la bouche d’un jeune, un rebelle du système éducatif qui a quitté, sans hésiter, le collège pour l’école de la vie et pour pouvoir titiller ses neurones à souhait. Il y a une année, il a mis au point toute la conception virtuelle de cette première voiture algérienne, dont il en fait un challenge. Il travaille en équipe, dans son garage, avec d’autres jeunes, notamment trois ingénieurs et deux mécaniciens. Son idée c’est de promouvoir un nouveau concept intelligent, pragmatique, mais populaire, qui consiste à se prendre en charge et à utiliser tout le potentiel mis à disposition par la nature, à moindres frais. Pour lui, la poubelle est déjà une première source de richesses. Encourageons donc cette intelligence brillante, cette énergie positive qui se met au service de ses semblables ! Osons y croire ! Osons dire que ce marasme n’est pas notre lot éternel ! Voici le site Internet de notre inventeur:
h25lami.blogspot.com.
Farida Hamadou
Nadine El Barouki, la douce voix du pays du Cèdre
Pour sa première prestation en Algérie à l’occasion de cet évènement, la fille de la petite ville de Oued Chahrour a enflammé les planches du théâtre du Vieux Rocher.
En dépit de toutes les crises et les guerres, les Libanais, toutes confessions confondues, vouent un attachement incomparable à leur terre et à leur pays. «Bhabek Ya Lebnan» (Je t’aime Liban), dont tout le monde connaît un bout, grâce à la diva Fairouz, a marqué le lever du rideau d’une soirée riche en sonorités, animée dimanche dernier par une femme qui porte son pays dans son coeur. Pour sa première prestation en Algérie à l’occasion du 7ème festival international du malouf, la Libanaise Nadine El Barouki a chanté et surtout enchanté un public qui n’en demandait pas tant. Pas surprenant pour les connaisseurs du patrimoine d’un pays qui a enfanté des voix légendaires. Dès son entrée sur scène, elle emballe tout le monde en chantant «Ghebtou ktir ya habayeb» (Vous vous êtes tant absentés mes amis). Comme si elle les connaissait depuis longtemps. Avec sa voix forte et fluide, l’enfant terrible de la petite ville de Oued Chahrour a étalé toute sa classe.
Une parfaite maîtrise de tous les genres musicaux du riche patrimoine arabe et surtout du répertoire populaire libanais, notamment avec une succession de mouachahate, de mawawil et de chansonnettes, dont certaines ont marqué des générations de mélomanes comme «Hali hal», «Ana ou habibi fi djenina», «Qadouka el mayasse ya omri». Le public a découvert aussi ses talents de soliste lorsqu’elle joue de son instrument préféré, le oûd. Parfois, elle donne l’impression de le caresser, de cajoler ses cordes, de dorloter son manche, comme dans une histoire d’amour. Un vrai régal. Pas étonnant lorsqu’on sait que Nadine El Barouki est diplômée avec la mention Excellent du conservatoire national où elle s’est spécialisée dans le chant oriental. Elle embrassera par la suite la carrière de professeur où elle excellera aussi dans la direction des chorales. Fondatrice d’une troupe féminine, Ladies oriental ladies, elle est soliste principale dans l’orchestre du Liban.
Interpréter des chansons comme «Nassam alaina el haoua», «El bousta», «laou kana qalbi maâi», c’est aussi faire un clin d’œil à la diva Faïrouz et à tout le travail accompli par l’école des Frères Rahabani. Mais Nadine s’est dite aussi reconnaissante à d’autres célébrités du monde arabe, dont Houyam Younes, connue pour sa mythique «Taâlaka qalbi bi tiflatane arabiatane». Elle n’oubliera pas non plus la grande Warda à laquelle elle rend hommage en interprétant l’inusable «Fi Youm wi lila». C’était le plus beau des hommages.
Des jeunots sur les pas des grands
Tous les présents, dimanche dernier à la deuxième soirée du festival du malouf, étaient unanimes à dire que l’école El Inchirah de la musique andalouse méritait amplement son premier prix décroché en juillet au festival national du malouf, organisé au palais Malek Haddad. Une distinction qui couronne un travail de longue haleine mené par plusieurs encadreurs à différents niveaux pour entretenir une véritable pépinière de talents, dirigée par l’infatigable maître Khaled Zarabi. Un homme passionné qui a toujours travaillé dans la discrétion, avec la persévérance, la rigueur et la discipline qui ont fini par payer. Il n’est guère aussi heureux que le public mélomane ou profane, dont les nombreuses familles des élèves, qui a assisté à une soirée ou des pupilles ont interprété leur programme avec brio, en sus de belles prestations de solistes. Ce qui augure d’un meilleur avenir pour le malouf à Constantine où la relève est pratiquement assurée.
Vibrant hommage à Baba Abeid :
El Hadja Atika est née en 1924. A 90 ans, elle garde toujours ses facultés mentales intactes et sa bonhomie. Elle est encore en verve sous sa m’laya qui ne la quitte jamais. C’est avec cette mlaya qu’elle a marqué sa présence au théâtre de la ville dimanche dernier lors d’un hommage rendu à son père, le grand cheikh Abderrahmene Kara-Baghli, plus connu aussi par Baba Abeid, surnommé aussi Abderrahmene Eddo (une déformation involontaire du mot doux), car l’homme était, outre sa douceur, d’une extrême générosité.
El Hadja Atika, fille unique de son père, qui dirigeait elle-même une troupe de fkirate, habite toujours sa maison dans le quartier mythique de Sidi Djeliss. Un haut lieu de la vieille ville qui a aussi donné naissance à d’illustres personnalités culturelles. Pour l’histoire, Baba Abeid comptait parmi ses nombreux élèves, le maître du malouf El Hadj Mohamed Tahar Fergani à qui il a appris à jouer de la flûte. S. A.
ASSOCIATION RYM EL BLED DE LA CULTURE POUR TOUS
Composée essentiellement de jeunes étudiants, Rym El Bled est une nouvelle association culturelle de Constantine qui a vu le jour au mois de juillet dernier. Elle regroupe jusque-là 15 membres. Khadidja Boumaâraf, étudiante en 2ème année de médecine et membre de Rym El Bled, nous dira, à propos : «Rym est un mot arabe qui veux dire gazelle ; celle-ci comme le savent tous, est le symbole par excellence de la beauté ; nous voulons nous en inspirer pour donner le meilleur de l’activité culturelle à Constantine et ailleurs. Notre association réunit des jeunes intéressés par la culture et par la nécessité d’en faire la promotion ; pour cela nous comptons principalement sur les ressources humaines, avec les ateliers de théâtre, d’informatique, de musique et de chant malouf qui seront abrités par les maisons de jeunes, et ainsi aider ceux qui désirent avoir accès à la culture.»
Pour l’heure, cette association organise du 17 au 25 du mois en cours, en collaboration avec la direction du tourisme et de l’artisanat de Constantine, un concours de photographie à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme coïncidant avec le 27 septembre de chaque année. Les thèmes choisis pour ce concours s’articulent autour des monuments et autres vestiges anciens de Constantine, nous dit notre interlocutrice, qui précise que l’objectif de ce concours est la réactualisation et l’enrichissement de la photothèque de la ville du Vieux Rocher. Rym El Bled active surtout sur la Toile via son compte Facebook.
O.-S.Merrouch
PROJETS DE TÉLÉPHÉRIQUE LES TRAVAUX DE DEUX LIGNES LANCÉS AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
Annoncé il y a trois ans, le projet de réalisation de deux nouvelles lignes de téléphérique dans la ville de Constantine semble se concrétiser, à en croire les déclarations faites hier sur les ondes de la radio locale par Farid Khelifi, directeur des transports. Le projet avait été officialisé il y a une année lors d’une visite de l’ex-ministre des Transports, Amar Tou, qui avait confirmé la mobilisation du budget nécessaire, sans donner plus de détails.
Toutefois, l’aspect technique de cette opération, qui sera plus importante que celle du téléphérique inauguré il y a cinq ans entre la place Tatache et la cité Emir Abdelkader, demeure encore inconnu, surtout que les travaux seront plus importants au vu de la distance parcourue. Il s’agit en fait de deux lignes, dont la première reliera le centre-ville à la cité Sidi Mabrouk, alors que la seconde devra relier le CHU à Bekira en passant par Sidi M’cid. Ces deux lignes dont le lancement est prévu pour la fin de l’année en cours, devront être réceptionnées, sauf impondérable, durant l’année 2015, selon le directeur des Transports. Une opération qui aura surtout à alléger la pression sur le centre-ville, notamment en direction de la banlieue Est de la ville qui souffre d’embouteillages énormes, alors que la partie de Sidi M’cid et Bekira a de tout temps été aléatoirement desservie en matière de transport.
S. A.
Partenariat Algérie Télécom- Ansej : Une meilleure prise en charge des micro-entreprises
Le développement rapide des nouvelles technologies de l’information et de la communication induit une consommation accrue des flux data de plus en plus important, cela oblige les opérateurs de télécommunications à faire évoluer leurs infrastructures d’accès. Dans ce cadre, Algérie Télécom (AT) a mis en place une politique soutenue pour le développement de son infrastructure de base sur les 10 prochaines années, qui lui assurera une présence nationale, et un plan de charge important. Dans ce contexte, un workshop a été organisé, hier, au siège de l’opérateur historique des télécommunications « Algérie Télécom » sur "l’implication des jeunes dans le développement des TIC en Algérie". Présidée par le président-directeur général, M. Azouaou Mahmel, cette rencontre a été rehaussée par la présence de Mme Cristina Amaral représentante résidente du PNUD en Algérie. Cette rencontre intervient à l’occasion de la manifestation annuelle "social good summit" qui se tient du 22 au 24 septembre à New York, avec le soutien du bureau du PNUD d’Alger en partenariat avec l’ANSEJ et la participation de l’USTHB. Le PDG d’AT qui s’est félicité d’accueillir ce workshop baptisé au niveau du siège de son département, a estimé que « la ressource humaine constitue, aujourd’hui, la ressource la plus importante dans notre société », « nous nous dirigeons, aujourd’hui, vers une économie fondée sur la connaissance, donc tout se repose sur la construction de la ressource humaine », a-t-il ajouté. Il a affirmé que « l’évolution technologique a fait que les TIC se retrouvent au cœur du développement social », « et l’AT est entièrement impliquée, nous avons un énorme plan de charge dans le cadre du plan gouvernemental », a-il-précisé. Le thème de ce workshop, selon le premier responsable du groupe Algérie Télécom « illustre l’importance de l’activité d’AT en terme de réalisation du contrat qui ne pourra se réaliser sans une ressource humaine qualifiée », a-t-il dit. Le groupe envisage de faire davantage confiance aux jeunes. Pour lutter contre le chômage, Algérie Télécom voudrait de plus faire appel aux entreprises nationales de sous-traitance notamment celles créées par des jeunes. Dans cette perspective, AT en partenariat avec l’Ansej a mis en place un programme d’envergure pour la création d’un écosystème favorisant la sous-traitance dans la réalisation de réseaux d’abonnés. En effet, ce partenariat apporte un soutien et une aide aux porteurs de projets pour la création de micro-entreprises spécialisées dans des segments d’activités d’Algérie télécom, il permet aussi de mobiliser et de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour la concrétisation des objectifs d’AT. S’adressant à Mme Amaral, M. Mahmel a déclaré « prêt à partager notre expérience et de vous faire part de l’évolution de cette expérience et ses résultats. » De son côté, Mme Amaral a affirmé qu’« il y a énormément de progrès à travers le monde et on voit que le rapprochement entre le citoyen et le gouvernement ainsi que l’utilisation de ces technologies pour la gouvernance, permet de raccourcir les distances », « c’est un grand boulevard pour le développement », a-t-estimé. Dans ce sillage elle a espéré « voir les idées d’AT avec la possibilité de réaliser ce partenariat que les jeunes trouvent dans les TIC l’emploi du future. » Dans une première phase, l’ANSEJ, qui accompagnera les porteurs de projets dans leur parcours de création d’entreprise et assurera une formation aux porteurs de projets sur la gestion d’entreprise, procédera à la sélection et à l’étude des dossiers dans le cadre des spécifications des métiers d’AT. Dans une deuxième phase, AT contribuera à la formation dans l’action, des promoteurs par des sessions de recyclage et de perfectionnement, elle assurera l’assistance technique nécessaire à la réalisation des projets à réaliser dans le cadre des dispositifs prédéfinis.
Batna Deux projets ambitieux
La wali de Batna, El Hocine Maâzouz, a annoncé mardi dernier le choix des terrains prévus pour la réalisation de deux grands projets : un centre hospitalo-universitaire et un complexe olympique.
Ces deux projets, pour rappel, ont été retenus lors de la dernière visite du Premier ministre dans la wilaya et rentrent dans le cadre d’un programme complémentaire de développement. Parmi plusieurs propositions concernant l’emplacement du CHU, le choix a porté sur une assiette de 2 ha située à une quinzaine de kilomètres à la sortie ouest de la ville.
Le choix a tenu compte de la proximité des axes routiers, tels que l’évitement menant à Merouana ou encore la RN3. Pour le deuxième projet qui consiste en un stade d’une capacité de 30 000 places et une piscine olympique, les bureaux d’études en charge ont opté pour la sortie Est en allant vers Ayoune El Assafir. L’assiette qui où sera érigée le complexe sportive s’étend sur une surface de 52 ha. Les travaux, a annoncé le premier responsable de la wilaya, débuteront dès que l’enveloppe budgétaire sera débloquée.
GEW Algeria 2013 : organisation d’une semaine dédiée à l’entrepreneuriat
L’initiative Global Entrepreneurship Algeria (GEW Algeria 2013) organise la 3e édition de la Semaine de l’entrepreneuriat dans le cadre Partenariat nord-africain pour les opportunités économiques (Napeo).
L’édition 2013 devrait être, selon ses concepteurs, «un grand moment d’échange, de partage et d’apprentissage autour de la création d’entreprise». Le rendez-vous vise également à «encourager les initiatives, permettant la mise en place de passerelles entre les nombreux jeunes talents porteurs de projets et des professionnels bénévoles qui prêteraient leur temps et leur expertise afin de mettre les jalons d’un réseau national de compétences».
Les talents ciblés par cette initiative, selon Fatiha Rachedi, responsable du projet et membre du Napeo Algeria, se situent dans diverses sphères comme «les entreprises, grandes et petites, les laboratoires de recherche universitaires, les chercheurs et les inventeurs indépendants, et les collectivités locales». Mme Rachedi, qui animait, hier, une conférence de presse au siège d’El Watan, a indiqué que pas moins de 250 partenaires prendront part à l’événement qui se déroulera du 18 au 24 novembre 2013 autour de 1000 activités dont les journées entrepreneuriales, les ateliers de mentorat, les startup week-end, les sessions de l’entrepreneuriat féminin, les workshops des technologies propres et les ateliers de l’éveil entrepreneurial.
Un large public est ciblé par ces activités, dont les entrepreneurs à travers les chambres de commerce et les organisations patronales, les stagiaires des centres de la formation professionnelle, les étudiants, les écoliers, les collégiens, les lycéens, les chercheurs, les associations et les clubs scientifiques. En attendant le déroulement de ce programme, le Napeo Algeria, présidé par Mehdi Bendimerad, organise d’ores et déjà pour la seconde année consécutive, le concours national des meilleurs business plan intitulé «Start-up Challenge».
Ce concours, axé sur les volets de l’entreprise innovante, les dynamiques territoriales, les technologies propres et le développement durable, et les industries créatives, vise à «stimuler et promouvoir l’initiative entrepreneuriale, à mettre en lumière et récompenser des projets et à valoriser le rôle de l’accompagnement dans le processus de création d’entreprises». Il tend également à «détecter et faire émerger les porteurs de projets de création d’entreprises viables et de soutenir les meilleurs d’entre eux par un accompagnement adapté et une aide financière».
Les candidats au Start-up Challenge peuvent concourir dans les thématiques : «Entreprise innovante», «Dynamiques territoriales», «Technologies propres et développement durable» et «Industries créatives». Selon les explications fournies hier, «les 84 meilleurs candidats bénéficieront d’une formation et d’un accompagnement pour la création de leur entreprise dans l’objectif de contribuer concrètement au développement de la nouvelle activité créée par des conseils personnalisés au créateur».
Les résultats du Start-up Challenge seront annoncés durant la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat prévue du 16 au 24 novembre 2013. Les jeunes intéressés peuvent s’inscrire jusqu’au 20 octobre 2013 sur le site www.startupchallenge-dz.com afin de soumettre un business plan.