Mohamed Mebarki : « Les cinq premières universités du classement maghrébin sont algériennes »

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Les préparatifs de la prochaine rentrée universitaire 2015-2016 se déroulent dans de « bonnes conditions », a assuré, hier, à Alger le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mohamed Mebarki. « En dépit de quelques retards accusés dans la réception des infrastructures pédagogiques et d’œuvres universitaires au niveau de certaines wilayas, je constate avec beaucoup de satisfaction que les établissements ont pris toutes les dispositions nécessaires, afin de recevoir les nouveaux bacheliers dans les meilleures conditions », a souligné le ministre, à l’ouverture de la conférence nationale des établissements universitaire consacrée à la préparation de la rentrée universitaire 2015/2016. Selon le ministre, « les établissements non encore achevés, sont au nombre de sept. J’ai reçu des assurances que la livraison sera faite au plus tard la mi-juillet », a précisé M. Mebarki. Evoquant la tenue de la conférence, dont les travaux se tiennent à huis clos, M. Mebarki a fait savoir que celle-ci intervient à une période charnière de l’évolution du secteur. « Elle intervient au moment où la réforme universitaire engagée depuis une dizaine d’années, arrive au terme d’une première étape de généralisation de l’architecture des diplômes Licence-Master-Doctorat (LMD) », a-t-il relevé. Elle intervient d’autre part, à la veille d’une rentrée universitaire particulière, caractérisée par le nombre très élevé de futurs bacheliers que le secteur s’apprête à accueillir, du fait de l’arrivée d’une double cohorte d’étudiant. Concernant le premier point, à savoir la généralisation du système LMD, le ministre a expliqué que « plus d’une décennie après le lancement de la réforme, de nombreuses contraintes et tensions sont vécues au quotidien, du fait des dysfonctionnements qui surviennent dans son application, et en particulier, des difficultés dans l’articulation avec les secteurs utilisateurs de ses diplômes ». Il a rappelé à ce propos que la question de la visibilité des diplômes LMD, et de l’insertion professionnelle des diplômés a été à l’origine des perturbations. Une situation qui a suscité une réaction du Premier ministre qui a rappelé la responsabilité partagée entre toutes les institutions du pays, qu’elles soient publiques ou privées, dans la prise en charge de la problématique de l’insertion dans le marché du travail des diplômés LMD. Le ministre a souligné toutefois, que « l’Algérie a franchi une étape que nous devons évaluer à tous les niveaux, pour dégager les correctifs à apporter et poursuivre la mise en œuvre de ce système LMD, en l’adaptant aux réalités algériennes. » Il a annoncé, dans ce sens, la mise en place, prochainement, d’une commission pour « coordonner » avec les établissements et les conférences régionales, cette évaluation d’étape et proposer les mesures à même d’approfondir la réforme. Le ministre a indiqué qu’il sera question également de développer des mécanismes de gestion permettant la mobilisation des compétences du secteur, par « une interaction efficace de l’ensemble de ses composantes, autour d’un plan sectoriel. » Le ministre, qui a présenté un exposé sur les réalisations de son secteur, a cité certaines mesures adoptées, dont celles ayant trait à l’ouverture de quelques écoles normales supérieures à l’échelle nationale, à l’évaluation des filières à recrutement national et l’intérêt accordé aux points de formations situés dans des pôles voués à l’excellence. Il a fait savoir que d’autres actions « sont engagées et restent à consolider pour assurer une bonne rentrée universitaire. » Il s’agit, entre autres, du recrutement d’enseignants et personnels de soutien, l’organisation d’une meilleure coordination entre les établissements pédagogiques et les œuvres universitaires ainsi que l’optimisation de l’utilisation des moyens humains et matériels, mis à la disposition du secteur. « Un saut qualitatif réalisé par les universités algériennes » Par ailleurs, M. Mebarki a rappelé que son secteur s’était engagé à inscrire la visibilité de ses établissements parmi ses objectifs prioritaires, à travers notamment l’introduction d’une dynamique numérique par la généralisation des sites web des établissements. Il s’agit également de l’encouragement des enseignants et étudiants à intégrer les réseaux numériques et professionnels, « en tant qu’espaces d’expression et d’interaction avec la communauté scientifique nationale et internationale », ainsi que l’organisation et la dynamisation de la fonction « communication », afin d’améliorer l’image de l’établissement, par la mise en place des services spécialisés dotés en moyens humains et matériels adéquats. Ainsi, les premiers effets positifs des actions déjà entreprises dans ce cadre, même si selon le ministre les classements internationaux des universités ne tiennent pas compte que de critères objectifs, commencent à se faire sentir. Le ministre a rappelé, à titre indicatif, le résultat obtenu par l’université algérienne suite au dernier classement « Webometrics ». « Nous avons constaté un saut qualitatif réalisé par nos universités qui ont gagné plus de 200 places en moyenne, à l’échelle internationale », a-t-il relevé, précisant que les « cinq première universités du classement, au plan maghrébin, sont algériennes ». Au niveau du classement des pays africains et arabes, les universités algériennes, poursuivent leur progression et occupent une place appréciable », s’est réjouit le ministre. « Le gouvernement a donné son accord pour la mise en place de l’académie des sciences » Abordant par ailleurs, le projet de création d’une académie des sciences et de technologie d’Algérie, le ministre a affirmé à ce sujet, que le gouvernement avait donné son accord pour sa mise en place. « Nous nous réjouissons aujourd’hui de l’accord du gouvernement pour la mise en place de l’Académie des sciences et de la technologie, espace autonome et haute compétence, qui servira de pont avec les autres académies du monde », a-t-il annoncé. Il a précisé que cette académie, qui sera composée de 200 membres, contribuera en tant qu’autorité scientifique suprême du pays, au développement des sciences et de leurs applications, et conseillera les autorités publiques dans ce domaine vital. « Le comité de suivi a déjà proposé au gouvernement, un statut de l’académie et une démarche pour sa mise en place », a-t-il souligné. Il a assuré que cela va se faire avec un maximum de rigueur et de transparence, dès que le statut est fixé par un décret présidentiel. Un appel à candidature, pour la mise en place du noyau fondateur de l’académie des sciences et de technologie d’Algérie, a d’ores et déjà été lancé. Les critères d’inclusion sont fixés par les membres de plusieurs académies reconnues dans le monde, et concernent les domaines des mathématiques, physique, chimie, informatique, sciences de l’ingénieur, sciences médicales, science de la nature et de la vie et science de la terre et de l’univers. Salima Ettouahria

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