Friday, March 29, 2024

Projet JEM-EUSO : L’Algérie rejoint le cercle restreint des pays leaders dans la recherche spatiale

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Entrée par la grande porte dans «l’ère spatiale», il y a 11 ans, avec le lancement de son premier satellite d’observation de la terre «Alsat1», l’Algérie va participer avec la communauté scientifique internationale à un ambitieux programme de recherche sur l’un des grands mystères de l’Univers : les particules énergétiques cosmiques.
 Développé conjointement par des chercheurs japonais et ceux de 13 autres pays, dont l’Algérie, le projet «JEM-EUSO» (Extreme Universe Space Observatory onboard the Japanese Experiment Module) porte sur la réalisation d’un télescope particulier : il est destiné à étudier les particules extrêmement énergétiques du rayonnement cosmique en observant leur entrée dans l’atmosphère. Et puis, à l’inverse d’un télescope «ordinaire» orienté vers l’espace, JEM-EUSO, qui sera réalisé avec la collaboration de scientifiques algériens, sera en fait tourné en direction de la Terre.
Il sera porté par une fusée H-IIB (japonaise, ndlr) et installé sur la plateforme externe d’expérimentation du module japonais (JEM) de la Station spatiale internationale (ISS). Son installation sur l’ISS sera assurée par un véhicule de transfert HTV de l’agence japonaise d’exploration spatiale (JAXA, Japan Aerospace Exploration Agency). JEM-EUSO est un observatoire d’une nouvelle conception qui utilise de grands volumes de l’atmosphère terrestre afin de détecter les particules les plus énergétiques de l’Univers.
 Parmi les objectifs de la mission de JEM-EUSO, il y a notamment celui de percer le mystère de l’origine de ces particules, considérées par les astrophysiciens comme étant les plus énergétiques jamais observées dans l’Univers et, surtout, comment elles peuvent atteindre la terre. Une mission à laquelle participent les principaux pays ayant une très grande expérience dans le domaine de la recherche spatiale et, particulièrement, l’industrie spatiale, dont les États-Unis, la France, le Japon. En outre, «c’est un projet qui regroupe plus de 300 chercheurs de renom de par le monde, affiliés à 80 instituts et agences prestigieuses, telles que la Nasa et l’agence japonaise Jaxa», selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Il a précisé, lors d’une conférence de presse tenue au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) de Baba Hassen, que l’Algérie participe à ce projet avec 31 chercheurs issus des universités d’Annaba, Constantine, Tlemcen, Msila et Jijel, et deux centres de recherche, le CDTA, son unité de Sétif et le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG, Bouzaréah).
Le CDTA sera le «point focal» du projet dans ce programme, selon le ministre qui a affirmé que la proposition de la participation financière de l’Algérie s’élevait à un million de dollars et sera destinée au déplacement des chercheurs pour l’acquisition du savoir-faire et la conception de certaines parties de ce télescope particulier. Outre l’Algérie et le Japon, les autres pays participant à ce programme sont les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Mexique, la République de Corée, la Russie, l’Espagne, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Pologne et la Bulgarie.

Déjà, onze ans après Alsat1
Avec sa jeune expérience dans le domaine spatial, l’Algérie est en fait le seul pays «arabe, musulman et africain à être admis dans ce cercle de recherche, après deux années d’évaluation par des experts internationaux, des potentialités scientifiques et technologiques algériennes», s’est par ailleurs félicité le ministre. Sur le plan technique, ce télescope, d’un diamètre de 2,65 m, est très rapide et offre un grand champ de vue (60 degrés, soit une surface au sol d’environ 250 km de rayon). Installé sur l’ISS à une altitude d’environ 400 km, JEM-EUSO fera le tour de la Terre en 90 minutes. L’intégration de l’Algérie dans le cercle restreint des pays dont la recherche est très avancée dans le domaine spatial est en fait le couronnement des efforts des scientifiques et des travailleurs de l’Agence spatiale algérienne (ASAL). Et cela fait, presque jour pour jour, 11 ans que l’Algérie a réussi à mettre sur orbite son premier satellite d’observation de la Terre, Alsat1, lancé le 28 novembre 2002 à partir de la base spatiale russe de Plesetsk.
 Depuis, l’Algérie a mis au point, réalisé et lancé, dans le cadre de la coopération scientifique algéro-indienne, un second satellite d’observation de la Terre avec une haute résolution, Alsat2A, mis sur orbite le 12 juillet 2010 à partir d’un lanceur indien. Ce second satellite algérien renforce la «présence de l’Algérie dans l’espace», avait alors annoncé le directeur de l’ASAL, Azzeddine Oussedik. Le programme spatial algérien, qui couvre la période 2006-2020, doté d’un financement de quelque 82 milliards de dinars, porte sur le développement de la recherche spatiale, la formation d’ingénieurs nationaux et la construction de satellites d’observation. Plusieurs projets de satellites d’observation de la Terre sont déjà sur leur ‘’rampe de lancement’’, selon des sources proches de l’ASAL.

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