Friday, April 26, 2024

     Le colloque sur « l’encadrement juridique et règlementaire de la publicité commerciale » organisé à l’université des frères Mentouri – Constantine par la Chambre de commerce et d’industrie Rhumel en partenariat avec la faculté de droit a vu la participation de plusieurs professionnels de la publicité venus de Tunisie, France, Egypte, Emirats Arabes unies, Arabie Saoudite et Maroc aux côtés d’universitaires de Jijel, Tizi-Ouzou et Constantine. Cette rencontre a permis de débattre des aspects liés à la régulation de la publicité commerciale au titre d’un régime juridique constituant un « enjeu fondamental ». Tout comme il a été précisé que la régulation doit « faire émerger un équilibre entre la responsabilité sociale et professionnelle et assurer la concurrence loyale dans toutes les relations commerciales. Au titre des recommandations, l’accent a été mis sur l’éthique de la publicité dans les journaux ainsi que la protection du consommateur de la publicité mensongère.


           L'avion solaire Solar Impulse 2 a décollé lundi d'Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, pour la première étape d'une tentative de tour du monde inédite pour un avion propulsé par l'énergie solaire. Au terme de sa première étape, l'avion doit rejoindre Mascate, la capitale d'Oman. Le projet de tour du monde doit durer cinq mois. Ses promoteurs veulent encourager le développement des sources d'énergie renouvelable. "Solar Impulse veut mobiliser l'enthousiasme de l'opinion autour de technologies qui permettront de réduire la dépendance aux carburants fossiles et susciter l'émotion autour des énergies renouvelables", explique l'équipe sur son site internet. D'une masse de 2.300 kg, comparable à une voiture familiale, mais doté d'une aile d'une envergure de 72 mètres, Solar Impulse 2 peut voler à une vitesse comprise entre 50 et 100 km/h. Son tour du monde est programmé sur douze étapes. Il devrait mettre 25 jours environ à boucler les 35.000 km du parcours via l'Inde, la Chine, l'océan Pacifique, les Etats-Unis et le sud de l'Europe. "On peut réaliser des miracles avec les énergies renouvelables comme l'énergie solaire", expliquait récemment le Suisse Bertrand Piccard, un des deux pilotes de l'avion solaire. "Nous voulons démontrer que nous pouvons voler de jour comme de nuit à bord d'un avion qui ne consomme pas une goutte de carburant." Le projet, dont le développement a débuté il y a douze ans, est mené en coopération avec les entreprises Bayer AG, Solvay, ABB, Schindler, Omega et Masdar.


      L‘université de Batna a organisé hier et avant-hier au niveau de l’auditorium Hadj Lakhdar, les journées d’études nationales sur l’entrepreneuriat destinées à la gent féminine et ayant comme slogan : « Entrepreneuriat au féminin (Jenef), solution de la diversification de l’économie nationale.». Cette manifestation scientifique perçue comme étant une action menée par l’université pour l’émancipation de la femme, vise à renforcer les efforts de l’Etat en matière de lutte contre le chômage et à donner un certain appui à la relance de l’économie nationale en se basant sur l’exploitation des potentialités humaines et principalement les cadres universitaires femmes. En effet, ces dernières constituent la majeure partie des 60.000 étudiants poursuivant leurs études à l’université de Batna et des 12.000 étudiants sortant presque chaque année des instituts avec des diplômes, ce qui explique leur présence en force divers secteurs de la vie active. Les axes principaux de ces journées d’études reposent sur le fait des sensibiliser les étudiantes sur le fait qu’elles peuvent opter pour la création de leur propres entreprises grâce à leurs fonds personnels ou en sollicitant de crédits bancaires. Pour rappel, pas moins de 82 entreprises ont été créées en 2014 par des femmes dans la wilaya de Batna grâce au financement étatique. Dans le cadre global, on note avec satisfaction que bon nombre de femmes au foyer ont réussi à se hisser à un bon niveau, à effectuer un cycle de formation, à créer leurs propres entreprises et leurs propres activités rentables leur permettant de percer au niveau social. En effet, des couturières, à titre d’exemple, ont évolué à tel point qu’elles ont fondé des ateliers de couture, ouvert des boutiques de prêts-à-porter modernes et traditionnels et sont parvenues à créer beaucoup d’emplois pour de jeunes et moins jeunes filles en difficulté. Ainsi et grâce en grande partie aux dispositifs étatiques de lutte contre le chômage tel que l’ANSEJ, celui de la Caisse Nationale d’Assurance Chômage, CNAC, ou celui l’Agence Nationale pour la Gestion du Micro-crédit, ANGEM, et avec un simple diplôme qualifiant des femmes au foyer sont devenues chefs d’entreprises, ce qui peut servir d’exemple à suivre. Des femmes chefs d’entreprises et des cadres versés dans le domaine de l’emploi, sont intervenus pour expliquer aux étudiantes tout ce qui a t rait à la création de micro entreprises en mettant en évidence les secteurs où les femmes peuvent évoluer sans contraintes et sans problèmes tels que celui de la bijouterie, l’hôtellerie, les services, la haute couture et tant d’autres avec un accompagnement souvent assuré par des structures étatiques du début jusqu’à la concrétisation de tel ou tel projet. Des observateurs estiment que le climat des investissements en Algérie offre des opportunités équitables pour l’homme et la femme mais malgré cela, il y a une relative faiblesse de l’entrepreneuriat féminin du fait que bon nombre de citoyens formulent encore des réserves pour ne pas dire voient encore d’un mauvais œil l’accès de la femme au monde des affaires. N. Bakha


     Le travail libère la femme et lui permet de s‘affranchir de nombreuses lourdeurs dans une société de réputation mais en pleine mutation. C’est en tout cas ce que proposent de démontrer les responsables d’agences de type ANEM, ANSEJ et CNAC en matière de création d’entreprises au féminin en montrant le meilleur sans parvenir à occulter le moins bon. Une femme à la tête d’une PME n’est plus un défi à la logique manichéenne dans la mesure ou malgré des écarts encore tranchants, elle arrive à s’accaparer 10 % des projets dans le cadre des investissements CNAC. En effet, sur 4000 projets drivés par cette caisse (ANGEM) 400 sont allés à des femmes entrepreneurs qui ont pu lancer tout un éventail de PME avec au bout l’assurance d’être soutenues par les banques dès lors que « l’affaire tient bien sur des rails » et qu’elles remboursent leurs dettes contractées. De son côté l’ANSEJ a annoncé hier la création de 1060 entreprises ayant généré 2500 emplois permanents sans trop de pertes collatérales. Quant à l’ANGEM dont les crédits sont plafonnés à 10 millions de centimes, elle a fait état de 1772 projets divers. Questionné sur l’éventail des projets financés et leur impact socioéconomique selon les secteurs que les habituels travaux de « Tedjmile » de coiffeuses, la confiserie, la pâtisserie ne sont plus en course ainsi que de nombreuses autres activités de services. L’accent est mis à présent sur « les activités productrices de richesses » que seul permet le développement de la production sous toutes ses formes industrielles ou agricoles ou encore artisanales pourvoyeuses d’emplois. Sont citées également les activités agricoles en milieux rural notamment l’apiculture pratiquée par des dizaines de femmes pour la production du miel et de cire qui fait tant défaut sur les marchés. D’autres femmes se sont lancées dans l’élevage des vaches laitières avec succès contribuant ainsi à atténuer le déficit en matière de lait. Enfin, il est signalé les activités de 6 laboratoires d’analyse créés par des femmes versés dans le contrôle de dizaines de produits aussi bien alimentaires qu’industriels. Preuve est ainsi faite que la femme universitaire ou non peut prétendre à tous les emplois et à toutes les fonctions. Pourtant dans ce plaidoyer sur la réussite des femmes entrepreneurs l’on n’a pas trop insisté sur de nombreux échecs pour des causes diverses. C’est le cas de ces 10 femmes ayant bénéficié de l’opération 100 entreprises par commune qui n’ont jamais pu ouvrir leurs locaux bloqués par des trabendistes et se trouvent à faire face à des crédits bancaires non remboursés. C’est le cas de la petite entreprise versée dans la location de voitures sans chauffeur mise à genou par le nombre d’accidents et la casse des véhicules. Il s’est trouvé une femme pour rappeler que la loi impose aux grandes sociétés (SONELGAZ, etc…) de faire appel aux PME dans la proportion de 20 % mais ce quota imposé est loin d’être respecté. A B.


Le gouvernement algérien a donné son feu vert pour la création de l'Académie des sciences et de la technologie, a déclaré samedi Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, relayé par l'APS. Cette académie, "espace autonome et haute compétence en tant qu'autorité scientifique suprême du pays", contribuera au développement des sciences et de leurs applications. Cet établissement conseillera les autorités publique dans le domaine des sciences, et servira par la même occasion de pont avec les autres académies du monde", a déclaré M. Mebarki, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la Conférence nationale des universités. Cette académie des sciences et de la technologie sera composée de 200 membres. Le ministre de l'Enseignement supérieur a précisé qu'un noyau fondateur d'une cinquantaine d'académiciens sera constitué, en attendant la promulgation du décret présidentiel lié à cette institution. La démarche de création de cette académie ainsi que son statut "ont déjà été proposés au gouvernement par le comité de suivi, a indiqué la même source, assurant "que tout sera fait avec un maximum de rigueur et de transparence, dès que le statut sera fixé par un décret présidentiel". Quant aux critères d'accès à cette académie,M. Mebarki a indiqué que des membres des académies les plus reconnues, à l'image de la Suède, la France et les Etats-Unis, les fixeront. Ces critères, a-t-il fait remarquer, concernent les domaines des mathématiques, de la physique, de la chimie, de l'informatique, des sciences de l'ingénieur, des sciences médicales, des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre et de l'univers, a-t-il conclu.


Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé, hier après-midi à Alger, une cérémonie de distinction de 33 maîtres de conférences promus au grade de "professeur" et cinq chercheurs au grade de "directeur de recherche" et ce, dans les différentes spécialités scientifiques. Ont assisté à la cérémonie organisée à la faculté des sciences médicales de Ben Aknoun (Alger) des membres du gouvernement ainsi que des enseignants universitaires et des scientifiques venus de plusieurs universités nationales. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Sellal a rappelé les acquis réalisés par l'Algérie dans l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers le nombre d'étudiants qui a atteint près de 1,4 million au niveau de 92 universités. Ces chiffres représentent aujourd'hui "une fierté" parmi les réalisations de l'Algérie, a indiqué M. Sellal qui a relevé que "la production scientifique est le meilleur investissement qu'il soit". L'Etat poursuivra son soutien à la recherche scientifique et à la formation en toute circonstance Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé hier à Alger, que l'Etat poursuivra sa politique de soutien à la recherche scientifique et à la formation "en toute circonstance". L'Etat algérien "poursuivra son soutien à l'enseignement et à la formation en toute circonstance ainsi qu'à la recherche scientifique et à l'enseignement supérieur dans le pays", a indiqué M. Sellal dans une allocution lors de la cérémonie de distinction des enseignants et chercheurs promus au niveau des universités algériennes. Il s'est dit fier des acquis réalisés par l'Algérie dans le secteur de l'enseignement supérieur, rappelant que le nombre des étudiants a atteint 1,4 million dans les 92 universités nationales. Il a cité, à ce propos, les universités réalisées dans plusieurs régions du pays comme à Tindouf, Illizi et Tamanrasset et d'autres dans la région des hauts plateaux. Après s'être félicité de "l'esprit de responsabilité" régnant au sein de l'université algérienne, M. Sellal a estimé qu'"il est temps qu'une élite scientifique émerge en Algérie et qui s'emploiera à éclairer les responsables et contribuera au développement du pays". Il a salué également le niveau atteint par l'université algérienne "ce qui, a-t-il dit, influera positivement sur l'évolution du pays dans tous les domaines notamment économique", citant à ce propos, une déclaration du Président de la République "le meilleur investissement réside dans la formation, l'enseignement et la recherche scientifique". Dans ce contexte, le Premier ministre a appelé les enseignants distingués et, à travers eux la corporation universitaire, à œuvrer à l'amélioration de la production et de la productivité en matière de recherche scientifique au seul service du citoyen et du pays". Ce qui est susceptible de contribuer à l'amélioration de la croissance économique "n'est autre que l'invention et la production scientifique", a-t-il encore souligné. Rappelant, à cette occasion, la chute des cours de pétrole sur le marché international, M. Sellal a souligné que l'Algérie "fera face à ce défi avec rationalité et sera à la hauteur des attentes des citoyens".


Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a annoncé hier à Alger que la prochaine rentrée universitaire 2015-2016 se déroulera dans de « bonnes conditions » et qu’il « n’existe aucun problème qui peut l’entraver ». Concernant les établissements non finis, le ministre précise qu’ils sont au nombre de sept, cependant, il indique à la presse que « J’ai reçu des assurances que la livraison sera faite au plus tard la mi-juillet ». Intervenant à l’ouverture des travaux de la conférence nationale des universités consacrée à la préparation de la prochaine rentrée universitaire 2015-2016, le ministre a estimé que les infrastructures pédagogiques et celles des œuvres universitaires qui connaissent des retards dans certaines wilayas recevront les nouveaux bacheliers dans de bonnes conditions. Quant à la tenue de la conférence, dont les travaux se tiennent à huis clos, M. Mebarki a fait savoir que celle-ci « intervient à une période charnière de l’évolution du secteur ».Il poursuit «elle intervient au moment où la réforme universitaire engagée depuis une dizaine d’années, arrive au terme d’une première étape de généralisation de l’architecture des diplômes Licence-Master-Doctorat (LMD) ». Par ailleurs, le ministre a précisé que cette rencontre « intervient à la veille d’une rentrée universitaire particulière caractérisée par le nombre très élevé de futurs bacheliers que nous apprêtons à accueillir, du fait de l’arrivée, cette année, d’un bon nombre de nouveaux bacheliers ».


Les préparatifs de la prochaine rentrée universitaire 2015-2016 se déroulent dans de « bonnes conditions », a assuré, hier, à Alger le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Mohamed Mebarki. « En dépit de quelques retards accusés dans la réception des infrastructures pédagogiques et d’œuvres universitaires au niveau de certaines wilayas, je constate avec beaucoup de satisfaction que les établissements ont pris toutes les dispositions nécessaires, afin de recevoir les nouveaux bacheliers dans les meilleures conditions », a souligné le ministre, à l’ouverture de la conférence nationale des établissements universitaire consacrée à la préparation de la rentrée universitaire 2015/2016. Selon le ministre, « les établissements non encore achevés, sont au nombre de sept. J’ai reçu des assurances que la livraison sera faite au plus tard la mi-juillet », a précisé M. Mebarki. Evoquant la tenue de la conférence, dont les travaux se tiennent à huis clos, M. Mebarki a fait savoir que celle-ci intervient à une période charnière de l’évolution du secteur. « Elle intervient au moment où la réforme universitaire engagée depuis une dizaine d’années, arrive au terme d’une première étape de généralisation de l’architecture des diplômes Licence-Master-Doctorat (LMD) », a-t-il relevé. Elle intervient d’autre part, à la veille d’une rentrée universitaire particulière, caractérisée par le nombre très élevé de futurs bacheliers que le secteur s’apprête à accueillir, du fait de l’arrivée d’une double cohorte d’étudiant. Concernant le premier point, à savoir la généralisation du système LMD, le ministre a expliqué que « plus d’une décennie après le lancement de la réforme, de nombreuses contraintes et tensions sont vécues au quotidien, du fait des dysfonctionnements qui surviennent dans son application, et en particulier, des difficultés dans l’articulation avec les secteurs utilisateurs de ses diplômes ». Il a rappelé à ce propos que la question de la visibilité des diplômes LMD, et de l’insertion professionnelle des diplômés a été à l’origine des perturbations. Une situation qui a suscité une réaction du Premier ministre qui a rappelé la responsabilité partagée entre toutes les institutions du pays, qu’elles soient publiques ou privées, dans la prise en charge de la problématique de l’insertion dans le marché du travail des diplômés LMD. Le ministre a souligné toutefois, que « l’Algérie a franchi une étape que nous devons évaluer à tous les niveaux, pour dégager les correctifs à apporter et poursuivre la mise en œuvre de ce système LMD, en l’adaptant aux réalités algériennes. » Il a annoncé, dans ce sens, la mise en place, prochainement, d’une commission pour « coordonner » avec les établissements et les conférences régionales, cette évaluation d’étape et proposer les mesures à même d’approfondir la réforme. Le ministre a indiqué qu’il sera question également de développer des mécanismes de gestion permettant la mobilisation des compétences du secteur, par « une interaction efficace de l’ensemble de ses composantes, autour d’un plan sectoriel. » Le ministre, qui a présenté un exposé sur les réalisations de son secteur, a cité certaines mesures adoptées, dont celles ayant trait à l’ouverture de quelques écoles normales supérieures à l’échelle nationale, à l’évaluation des filières à recrutement national et l’intérêt accordé aux points de formations situés dans des pôles voués à l’excellence. Il a fait savoir que d’autres actions « sont engagées et restent à consolider pour assurer une bonne rentrée universitaire. » Il s’agit, entre autres, du recrutement d’enseignants et personnels de soutien, l’organisation d’une meilleure coordination entre les établissements pédagogiques et les œuvres universitaires ainsi que l’optimisation de l’utilisation des moyens humains et matériels, mis à la disposition du secteur. « Un saut qualitatif réalisé par les universités algériennes » Par ailleurs, M. Mebarki a rappelé que son secteur s’était engagé à inscrire la visibilité de ses établissements parmi ses objectifs prioritaires, à travers notamment l’introduction d’une dynamique numérique par la généralisation des sites web des établissements. Il s’agit également de l’encouragement des enseignants et étudiants à intégrer les réseaux numériques et professionnels, « en tant qu’espaces d’expression et d’interaction avec la communauté scientifique nationale et internationale », ainsi que l’organisation et la dynamisation de la fonction « communication », afin d’améliorer l’image de l’établissement, par la mise en place des services spécialisés dotés en moyens humains et matériels adéquats. Ainsi, les premiers effets positifs des actions déjà entreprises dans ce cadre, même si selon le ministre les classements internationaux des universités ne tiennent pas compte que de critères objectifs, commencent à se faire sentir. Le ministre a rappelé, à titre indicatif, le résultat obtenu par l’université algérienne suite au dernier classement « Webometrics ». « Nous avons constaté un saut qualitatif réalisé par nos universités qui ont gagné plus de 200 places en moyenne, à l’échelle internationale », a-t-il relevé, précisant que les « cinq première universités du classement, au plan maghrébin, sont algériennes ». Au niveau du classement des pays africains et arabes, les universités algériennes, poursuivent leur progression et occupent une place appréciable », s’est réjouit le ministre. « Le gouvernement a donné son accord pour la mise en place de l’académie des sciences » Abordant par ailleurs, le projet de création d’une académie des sciences et de technologie d’Algérie, le ministre a affirmé à ce sujet, que le gouvernement avait donné son accord pour sa mise en place. « Nous nous réjouissons aujourd’hui de l’accord du gouvernement pour la mise en place de l’Académie des sciences et de la technologie, espace autonome et haute compétence, qui servira de pont avec les autres académies du monde », a-t-il annoncé. Il a précisé que cette académie, qui sera composée de 200 membres, contribuera en tant qu’autorité scientifique suprême du pays, au développement des sciences et de leurs applications, et conseillera les autorités publiques dans ce domaine vital. « Le comité de suivi a déjà proposé au gouvernement, un statut de l’académie et une démarche pour sa mise en place », a-t-il souligné. Il a assuré que cela va se faire avec un maximum de rigueur et de transparence, dès que le statut est fixé par un décret présidentiel. Un appel à candidature, pour la mise en place du noyau fondateur de l’académie des sciences et de technologie d’Algérie, a d’ores et déjà été lancé. Les critères d’inclusion sont fixés par les membres de plusieurs académies reconnues dans le monde, et concernent les domaines des mathématiques, physique, chimie, informatique, sciences de l’ingénieur, sciences médicales, science de la nature et de la vie et science de la terre et de l’univers. Salima Ettouahria


Par Mohaled Lakhdar Maougal(*)
Il nous faudrait, à cette triste occasion du grand départ ad vitam æternam de l’académicienne consacrée à titre d’étrangère Assia Djebar, encenser ceux et celles qui, leur vie durant, se sont battus avec conviction et acharnement contre tous genres de flagorneries. Mais il y a mieux encore à faire et c’est de suivre l'exemplaire itinéraire iconoclaste et courageux de ces justes.
La disparition récente d’Assia Djebar, suivie de peu par celle de son ex-second époux, le poète Malek Alloula, vient de donner l'occasion aux Algériens de s'arrêter un moment sur une actualité autre que celle mortifère du criminel projet d'empoisonnement «pollutionnaire» qui menace nos concitoyens du Sud. Voici qu’un grand tapage médiatique se déroule encore (funérailles quasi nationales, émissions multiples, bientôt des projets de colloques pour une écrivaine et sans doute un poète et essayiste, conjointement ignorés longtemps et réduits parfois à des débats caverneux de chauves-souris).Tout cela à mon sens porte une atteinte grave et fondamentale à la «sira» éthique et politique de cette romancière et intellectuelle rebelle qui aura compté comme exclusivité dans le quarteron des grands écrivains fondateurs, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Kateb Yacine et Jean Sénac.
Mes amis des médias (TV, radio, presse écrite) m'ayant sollicité pour dire mon mot, j'ai décidé d'apporter ma contribution à la lecture de ce cas d'espèce original, mais en m'inscrivant dans l'esprit et la lettre de la mission que s'était donnée Assia Djebar de faire vivre, entretenir et survivre l'esprit iconoclaste qui a donné à notre littérature naissante des années 1950 et 1960 ses lettres de noblesse et de grandeur.

Assia Djebar, une «francophonophile» sans hypocrisie, sans complexe
Polygraphe et militante, contrairement aux assertions contrites et chagrines de certaines de ses commentatrices, Assia Djebar aura assumé pleinement, dès les premières années de l’indépendance de l’Algérie et à la fin des années soixante, son inscription dans la francophonie au moment où, en Algérie, une préfabriquée guerre linguistique xénophobe et réactionnaire, sous forme d’invasion arabophile, voulait éradiquer tout ce qui pouvait, voire risquait de «polluer» l'identité algérienne «arabo-islamique». Sa décision volontaire, souveraine et réfléchie de se replier sur la France aura été explicitement exprimée dans cette déclaration qu'elle a faite : «J'écris, comme tant d'autres femmes écrivains algériennes, avec un sentiment d'urgence, contre la régression et la misogynie.» (sic).
Vivant depuis les années soixante en France et échappant de ce fait à la chape totalitaire de l’Etat-parti unique qui comprima le pays jusqu’à la révolte de 1988, Assia Djebar fera le saut et assumera courageusement de transformer sa francophonie volontaire en une culturelle et civilisationnelle francophonophilie (l’amour de la langue française). C'est sur ces deux piliers de son «métier à tisser et à coudre» qu’Assia Djebar va entreprendre une carrière d'écrivaine, de dramaturge, de poétesse et de cinéaste. C'est sur ce programme même qu'il serait le plus productif et le plus incisif d’approcher son œuvre depuis la Soif (roman fortement inspiré de l’écriture militante et féministe de Françoise Sagan, 1957) jusqu'à son dernier roman publié, Nulle part dans la maison de mon père, 2007).
Or, que nous révèle cette intentionnalité programmatique sur le projet djebarien ? Explique-t-elle la décision d’Assia Djebar de s'éloigner de l'Algérie dès 1967-1968 ? Explique-t-elle sa décision d’opter culturellement et civilisationnellement pour Voltaire et Diderot plutôt que pour Abou Othmane Ibn Bahr El Djahedh et Naguib Mahfouz ? Ce choix sera couronné par les institutions françaises par l’octroi à la romancière de la Légion d’honneur, du titre de commandeur des arts et des lettres ainsi que par le couronnement de sa carrière de romancière avec un statut d’«immortelle» académicienne. Et c’est justice.
Assia Djebar aura toujours fait preuve d’esprit d’indépendance et d’autonomie par rapport aux différents pouvoirs politiques et idéologiques qui se sont succédé dans notre pays depuis 1962 à ce jour. C’est une constance qui mérite d’être relevée, saluée, soulignée. Je ne puis m’empêcher de rappeler pour autant qu’elle n’avait pas répondu aux sollicitations de ce même pouvoir quand, en 1999, des «intellectuels» et artistes avaient été approchés par les officiels qui nous préparaient les mandats successifs et désastreux que le nouveau millénaire nous préparait avec la pièce rapportée du Proche-Orient, comme elle ne participera pas à la campagne de récolte de signatures orchestrée par El Mouradia pour soutenir la candidature du chef de l’Etat algérien au prix Nobel, lui qui aura réintroduit avec une certaine «décomplexitisation» l’usage administratif et quasi officiel de la langue française depuis 1999.
Avertie ou en alerte, Assia Djebar aura fait l’économie de l’expérience affligeante de mon amie la professeure Latifa Benmansour qui s’était emballée pour le candidat de 1999 et qui aura vite déchanté en l’affligeant de tous les sobriquets, surtout après l’épisode lamentable de l’incident à l’université d’Oran Senia quand le candidat s’était accroché violemment avec un enseignant récalcitrant.
Assia Djebar a construit toute son œuvre sur un paradigme solide et inusable : la dualité répulsive de «la régression et de la misogynie». Car tel est le substrat comportemental culturel qui aura été inoculé à notre pays par le greffon oriental d’une culture décadente que même la colonisation prétendument civilisatrice n’aura pas réussi à déconstruire. Assia Djebar le soulignera finement et explicitement dans certains de ses ouvrages.
Sa délicieuse œuvre romanesque débute par une espèce de pastiche inspiré de la littérature féministe militante sur fond des années de la guerre de décolonisation algéro-française. Elle publiera la Soif sous pseudonyme (Assia Djebar) pour ni choquer ni froisser sa famille en Algérie, voire pour ne pas contrarier le cours de la littérature algérienne engagée et militante dans le chemin de l’émancipation nationale. En fait, instruite par l’histoire qu’elle a choisie comme discipline d’étude, de travail et de recherche, elle prend la précaution de ne pas rééditer la crise de 1947 (la crise dite berbériste) que Messali avait provoquée pour vider le mouvement national des éléments progressistes et démocrates qui lui contestaient sa ligne autoritaire encadrée par l’islamisme agitateur du Congrès de Jérusalem (voir le livre de Rachid Ali Yahia sur la crise berbériste). Une revendication féministe en pleine guerre d’Algérie aurait été fatale à l’écrivaine si elle avait signé le livre de son nom véritable. Cela aurait provoqué une curée — Mohamed Cherif Sahli et Mostefa Lacheraf venaient d’exécuter politiquement Mouloud Mammeri avec l’affaire de la Colline oubliée (1953). C’est alors qu’elle va glisser dans ses ouvrages futurs romanesques et théâtraux, cette condition féminine qui accompagnera ses témoignages et ses réflexions sur les femmes algériennes du temps de la guerre (les Impatients -1958 ; les Enfants du nouveau monde - 1962 ; les Alouettes naïves - 1967 et enfin Rouge l’aube -1969)
Cette production romanesque sera suivie d’un long silence de près de vingt ans (1967-1985), que mettra à profit cette femme en gésine d’un projet revendicatif égalitariste pour porter la parole et la gestuelle féminines à travers les expressions artistiques (théâtre, peinture, cinéma), d’abord à l’écran dans l’espoir qu’elle sera mieux entendue et finement perçue. En 1978, Assia Djebar se présente au Festival international de Carthage avec un film, Nouba des femmes du mont Chenoua. Sa déception est alors à son comble.
Le film n’est même pas programmé au seul pays maghrébin où les femmes semblaient avoir joui d’un statut qui pouvait faire reculer «la régression et la misogynie». Un talentueux et courageux journaliste algérien fera connaître ses acrimonies (Kheireddine Ameyar in Agérie Actualité, 1978). Le film sera pourtant primé au Festival de Venise en 1979.
Ce sera ensuite dans une écriture hybride d’un essai sur fond pictural, Femmes d’Alger dans leur appartement -1980, suivi d’un second essai hybride, encore une fois, mais sur fond musical d’opéra, la Zerda ou le chant de l’oubli. Ce n’est que près de vingt années plus tard, qu’Assia Djebar signera de nouveau un roman qui change la perspective de son programme éditorial influencé par l’intermède de l’écriture hybride artistique (L’amour, la fantasia -1985). Le côté artistique et professionnel prend alors souche dans le projet éditorial. Sans doute la rationalité devait-elle prendre le pas sur l’émotion. L’intégration des lectures et des références témoigne d’un souci de prendre distance avec l’affect et le subjectivisme. Picasso et Delacroix sont inscrits dans les arcanes de la romancière qui a capitalisé son expérience artistique en la mariant à sa veine romanesque. L’amour, la fantasia est une rupture dans l’écriture avec un nouveau programme éditorial. Prenant quelques reculs avec le réel circonstanciel, Assia Djebar se lance dans une nouvelle expédition. Arracher une place de choix dans le Panthéon de la littérature francophone universelle, quand l’Algérienne resta dominée jusqu’alors par les ancêtres fondateurs (Mammeri, Dib, Kateb, Sénac). Telle semble avoir été sa détermination.
C’est ainsi que se concrétisera la transition. La guerre de libération qui n’a pas changé le statut de la femme bien qu’elle ait vu la participation de cette dernière à tous les niveaux de la lutte va progressivement céder la place à une nouvelle lutte pour une nouvelle émancipation, celle de la femme citoyenne. Lutte qui sera encore plus difficile car le monde né avec les indépendances n’a rien produit de transformation radicalement ni essentiellement moderniste, les femmes ayant été reprogrammées pour «retourner à leurs couscoussiers», dira un historien avisé. Ce n’est pas alors, mais pas du tout un hasard, si la trilogie qui prend la relève de l’intermède artistique essayiste s’annonce en rapport synergique avec le réel d’un pays qui tourne le dos à ses martyrs en reniant leurs espérances. L’amour, la fantasia met en perspective et la colonisation et le vécu qui se mélangent dans les abysses des mémoires édifiées sur les deux territorialités du monde cauchemardesque du passé et de l’univers incertain et inquiétant de l’avenir. Sordide sera la prison des femmes, immense sera le cimetière des victimes du terrorisme.
La décennie de 1985 à 1995 voit se succéder des productions d’un ensemble trilogique, L’amour, la fantasia - 1985 ; Ombre sultane -1987 ; Vaste est la prison -1995 ; trilogie entrecoupée par deux romans-essais, Loin de Médine -1991 et Le blanc d’Algérie -1995. A croire que les femmes d’Alger sorties de leur appartement par effraction auront rendu un soupçon d’hommage à l’impétueux peintre anarchiste espagnol Picasso, l’auteur de Guernica et de Djemila, l’Algérienne qui pleure pour corriger l’ineptie du harem colonial exposé par le peintre Eugène Delacroix. Ce travail de déconstruction et de dénonciation de la colonisation par Assia Djebar est ainsi accompagné par la verve colorée et impétueuse de l’anarchiste peintre espagnol qui avait, dès les années 1950, apporté son soutien à la cause algérienne par ce magnifique tableau de la Femme qui pleure. L’amour, la fantasia relate l’inextricabilité de deux mémoires en lutte et en synergie d’interpénétration. La colonisation de l’Algérie au XIXe siècle, entreprise de démolition et de destruction, de meurtres et de spoliation, débouche, un siècle plus tard, sur l’école républicaine laïque, gratuite et obligatoire ouverte aux petites filles indigènes que leur père, instituteur lui-même, accompagne à l’école. L’école républicaine suffisait- elle à «blanchir» la sinistre entreprise coloniale monarchiste ? Sera-t-elle absoute pour avoir permis l’émergence de grands écrivains et écrivaines ? Le thème n’est pas original, mais son traitement réarticule la dimension autant que la fonction émotionnelles. Kateb Yacine, sans pourfendre l’école francophone, l’accuse de dévorer tel un loup les petits indigènes. A cette école coloniale, Kateb opposera l’école du soir du FLN dans les cellules des prisonniers, et ce, dans son théâtre qui donne à méditer sur un Cadavre encerclé -1954 - en un Polygone étoilé -1966. Mais le plus incisif contre cette entreprise de «dépersonnalisation» sera Malek Haddad qui, au lendemain de l’indépendance, rangera définitivement sa plume «sergent major» dans son pupitre.
 Il n’y a qu’auprès de Mouloud Feraoun et de sa littérature qu’Assia Djebar trouvera un devancier du même acabit et avec la même intensité émotionnelle. Pour le second roman de cette seconde trilogie, Ombre sultane, c’est la féminité en épreuve, voire en détresse qui se substitue à l’enthousiasme émotionnel de l’accompagnement paternel à l’école. La petite écolière cède la place à Isma la jeune femme cultivée, divorcée et remplacée auprès de son époux par Hajila, une paysanne mariée «sans son accord». C’est alors que la question citoyenne féminine brise le mur du silence et brave l’ostracisme. Cette transition de la domination coloniale à la nécessaire émancipation nationale et citoyenne va se construire sur un ensemble référentiel méditerranéen qui aura longtemps traduit les prométhéennes batailles des femmes contre ce statut tragique qui leur aura été imposé depuis les temps les plus reculés et que le théâtre grec, particulièrement, aura illustré depuis Plaute et Aristophane. Cette inscription de la tragédie féminine dans le texte romanesque djebarien, pour avoir été tardive, aura perdu tout de même son originalité.
En effet, un génotexte (je préfère le concept de Jacques Berque qui parle de «génomémoire») du tragique féminin s’est mis en perspective dès les premières années de l’indépendance avec des textes fort explicites et parfois violents comme ceux de Fadila Merabet, côté féminin singulier pour bien longtemps encore, et de Rachid Boudjedra, côté masculin pluriel de manière précoce, avec l’entrée en lice des précurseurs de la littérature algérienne d’expression arabophone, à l’instar de Abdelhamid Benhedouga, Merzak Baktache et Djilali Khellas.
Il semble dès lors que le programme éditorial d’Assia Djebar ait accusé un tournant décisif avec l’émergence d’un nouveau paradigme : le féminisme citoyen prenant chez elle et dans sa production le pas sur le féminisme identitaire. Ainsi triomphera dans son nouveau projet éditorial le nombre pluriel sur le genre singulier. Diderot triomphant de Sade. Paradoxalement c’est sur un texte iconoclaste, que cette révolution profonde se réalise. La femme qui pleure sur son sort de semi-émancipée tout en méditant sur son engagement national patriotique efface subrepticement la combattante ou plutôt la supplétive du maquis des seigneurs de guerre.
L’année 1995 voit coup sur coup la publication de deux ouvrages par Assia Djebar. Vaste est la prison, un volume de 351 pages, publié chez Albin Michel et Le blanc de l’Algérie qui ne compte pas moins de 279 pages chez le même éditeur. Pas si étrange la contiguïté ni la concomitance. Programmées ? Il faut se résoudre à le croire ! La prison et le cimetière sont devenus les lieux de prédilection des Algériens et des Algériennes. La prison c’est une mort en sursis, le cimetière une mort programmée, assurée. Pour la femme, la sordide prison, c’est le lieu de la claustration à géométrie variable, le pays, la tribu, la famille où se fait et se défait toute généalogie féminine. Une grand-mère mariée nubile de 14 ans à un vieillard, une mère éplorée qui, durant la guerre d’indépendance, traverse la Méditerranée pour aller rendre visite à son fils incarcéré en France, une adolescente partagée entre deux cultures qui se retrouve tisseuse de mots et de fragments de mémoire travaillée à l’aune des passions contenues et parcimonieusement avouées à travers les sinuosités d’une langue énigmatiquement tatouée comme une mémoire ballottée par les souvenirs de tendresse et de douleur. Devenue narratrice adulte et diseuse de bonne aventure, l’adolescente d’autrefois redonne vie à ses amis, des moments de lecture qui lui ont tenu compagnie dans l’intimité du boudoir : Camus, Amrouche, Fanon, Sénac, Mammeri, Kateb, Djaout qui venait à peine d’être assassiné à Alger. C’est sans doute ce dernier qui réveille le cortège qui s’ébranle pour faire la balade des cimetières, ces lieux de cette mort qui avait obnubilé les fondateurs et qui donne à l’écrivaine l’occasion de revenir sur la guerre devenue civile et fratricide avec l’indépendance du pays. Cette évocation, in absentia, à partir de la Californie symbolisant le Nouveau Monde, n’est pas sans poser quelques questions et observations.
Rappeler le monde des morts à partir du «Far West», espace génocidaire si besoin est de le rappeler, est une fine subtilité que la romancière se paie en clin d’œil. Et quelle symbolique ! Les «chers disparus», morts de l’histoire culturelle de l’Algérie dont il est question, sont des enfants de la terre algérienne, y compris le petit «pied-noir» (de Belcourt d’Alger et non l’un des génocidés des montagnes des Appalaches aux Etats-Unis). Le blanc de l’Algérie (1995), rare œuvre littéraire qui s’attaque à chaud et à vif au terrorisme et à la guerre, réajuste l’image de l’écrivaine qui gagne en notoriété et en courage.
La publication concomitante de ce roman-essai avec un autre titre très évocateur, Vaste est la prison, permettra d’imposer une lecture de ce livre sur le génocide comme un rappel de la barbarie qui a pris dans les expéditions coloniales ses premiers élans pour se perpétuer jusqu’à l’actualité la plus tragique.
Il est pourtant un texte fort problématique que publiera Assia Djebar pour couper cet intermède génocidaire de la décennie (1989-1999). Texte de conjoncture et de participation à une entreprise citoyenne et libertaire, Loin de Médine (1991) annonce un nouveau programme éditorial. Le réveil de l’islam politique en Iran, au Soudan et en Afghanistan (1980) qui a précédé de peu la chute de l’empire soviétique (1989) ouvre ainsi une perspective de réflexion et de travail sur le champ éditorial qui se focalise sur les réalités du sursaut turbulent post-indépendance dans tout le monde de la périphérie post-coloniale. La littérature d’Assia Djebar en porte-t-elle des traces ? C’est que le modèle citoyen vient de loin et de manière insolite bien que fort habilement reconstruit à travers une trame romanesque qui s’impose l’économie de la rigueur de l’histoire et se passe de toute référence.
C’est aux origines mêmes de la nouvelle civilisation née avec la troisième grande religion révélée – l’islam — que prend ses sources et inspirations la reconstruction de la logique de légitimation. Assia Djebar semble être en synergie avec l’actualité qui voit monter dans tous les pays de religion musulmane un profond et impétueux mouvement de reconsidération de la légitimité des pouvoirs gestionnaires de l’Etat et des communautés de fidèles. Nouvelle citoyenneté ? Nouveau contrat social ou plutôt nouveau contrat communautaire ? Il n’est pas inutile ni interdit de s’interroger sur ce nouveau paradigme. Et si c’était l’aube d’une ère nouvelle pour une nouvelle conception du lien social symbolique ?

Le syndrome linguistique d’Esope
Loin de Médine semble avoir grillé les doigts de la romancière. Le sujet sera abandonné, classé, archivé, enterré. La guerre du foulard en France focalise l’attention des médias, et Assia Djebar a entre-temps appris que le hidjab avait été, par «sunna», imposé par le Prophète Mohamed Ibn Abdellah à ses épouses, rien qu’à ses épouses. Le piège de la polémique menaçait dès lors toute référence à cette féminité singulière de la périphérie de la prophétie. L’affaire du Da Vinci Code venait de verser dans le monde éditorial un ouvrage sulfureux de grande proximité avec la thématique sensible. Assia Djebar esquive avec délicatesse et prudence. Le sujet est abandonné, classé. A défaut de pérorer sur la femme sinon pour revenir au substrat de l’émancipation identitaire post-coloniale, Assia Djebar renoue avec la mémoire douloureuse de la guerre qui couvre de ses souvenirs les horreurs terroristes de la décennie noire. S’y ajoute dès lors un nouvel ingrédient d’identification socioculturelle dans la conjoncture du soulèvement de la Kabylie des arouch (2000). Cela commence prématurément avec un recueil de nouvelles nostalgiques et émotionnellement pathétiques.
La romancière tisse un nouvel écheveau mémoriel à base d’identité ethnolinguistique qui a pour référent spatial une ville métropole, Oran, où revient le thème de la quête des origines sur fond de terrorisme et de violence qui déchirent l’Algérie. Ce retour au pays des ancêtres sera une occasion pour la romancière de poser la question épidermique sur la vie et la mort des langues. Oran, langue morte, publié en 1997, à Paris, puis en 2001 à Montréal, sera suivi immédiatement par un texte «patchwork», une collection de conférences entre 1982 et 1998, Ces voix qui m’assiègent chez Albin Michel, à Paris. Cimetière sans sépulture ou prison à perpétuité, tel sera le lot de la femme et la romancière commence à le vivre en sa chair meurtrie. Après l’évacuation des évocations meurtrières ravivées par le terrorisme criminel des années de plomb — 1991 à 2002 —, s’impose le spectre de Zoulikha, la femme enlevée, torturée et disparue. La violence conjoncturelle ne cesse de jeter des passerelles entre la guerre d’hier et le terrorisme d’aujourd’hui.
La nouvelle décennie (2000-2010) qui ouvre un nouveau siècle (XXIe siècle) et un nouveau millénaire (3e) est lancée après un constat de tohu-bohu (Ces voix qui m’assiègent, 1999) espèce de plongée dans les abysses de la mémoire écrivaine pressentant tragiquement le dépérissement de l’outil de travail, ici la langue francophone. Mais un sursaut se réalise.
La langue française renaît en Algérie dans les discours officiels et confortant la langue éditoriale. Mieux encore, un accord intergouvernemental programme une année algérienne en France qui n’aura pas la suite escomptée en réciprocité. Paradoxalement, c’est en cette année même de l’Algérie en France, qu’Assia Djebar publie un roman-épitaphe de la langue française, La disparition de la langue française chez Albin Michel, 2003. Berkane, Un émigré, revient à La Casbah de ses origines et celle de Pépé le Moko. Vingt ans après, il ne reconnaît plus son pays. Cet amer constat se tisse sur une trame romanesque qui semble l’avoir prédestiné. Un souvenir de lecture et un puissant sentiment de culpabilité se profilent derrière ce constat et sème un trouble, voire une ambiguïté.
Le spectre du commandeur Malek Haddad, pourfendeur de la francophonie, se présente de nouveau post-mortem. Mais l’originalité du traitement de ce traumatisme c’est d’être construit sur une intrigue romanesque amoureuse qui laisse légitimement penser à une intertextualisation très forte frisant le plagiat. Les nuits de Strasbourg (Actes Sud, 1997 et 2003), un roman qui rappelle à s’y éprendre Le quai aux fleurs de Malek Haddad.
Le schéma narratif semble avoir été inversé dans une perspective iconoclaste. En 1995, une Algérienne, Thelja, laissant mari et enfants à Alger, va retrouver son amant François à Strasbourg, son aîné de vingt ans, et vivra intensément avec lui neuf nuits. Nous sommes en pleine période de trouble terroriste et l’Algérie est dans la tourmente.
Femme courageuse et intègre, romancière confirmée et consacrée, Assia Djebar partage, certes, avec certains écrivains le statut de commandeur des arts et des lettres françaises, voire la légion d’honneur, mais elle a réussi ce dont beaucoup rêvent à en mourir : l’immortalité académique. Elle l’a arrachée. Elle l’a gagnée. Et c’est justice de compter parmi les grands, Michel Butor, Michel Serres, Claude Levi-Strauss, Eric Orsena, Jean d’Ormesson et j’en oublie sans doute d’aussi illustres !
M. L. M.

(*) Professeur de l’enseignement supérieur, écrivain. Vice-président du Conseil scientifique de l’Académie africaine des langues.


En partenariat avec la chambre de commerce et d’industriel Rhumel Constantine, l’université Mentouri organise les 8 et 9 mars 2015, un séminaire international sur l’encadrement juridique et règlementaire de la publicité commerciale». Le but de ce colloque, est-il précisé, est de mettre l’accent sur les différentes législations et règlementation des praticiens de l’industrie publicitaire et l’utilisation de cette forme de communication commerciale comme arme de persuasion. Le tout consistant à l’achat et l’impact que peut engendrer cette pratique sur les consommateurs et la concurrence. Pour explorer cette thématique « encadrement juridique et règlementaire de la publicité commerciale, les organisateurs ont développé avec force détail la problématique du colloque comme suit : La publicité est omniprésente, en agglomération et hors- agglomération, dans les journaux, à la télévision et la radio, outre les médias traditionnels, maintenant plusieurs formes de publicité en ligne, elles existent grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Internet, Smartphones…). Le phénomène publicitaire agit simultanément sur les modes comportementaux de la société, les méthodes des échanges, les structures de la communication sociale, selon un processus d’information progressive. Il influe directement sur l’ensemble des valeurs et des représentations sociales et contribue aux transformations sociétales, et crée le bouleversement des conditions de la production et des formes de la consommation. Sur le plan économique le secteur du commerce devenu manifestement concurrentiel, ouvre la voie aux diffuseurs de biens, des idées et des services, à mettre en œuvre les techniques les plus modernes de marketing, et adopter une politique de communication pour influencer les attitudes et les comportements des différents publics auxquels il s’intéresse. La régulation de la publicité constitue un enjeu fondamental dans la société, le législateur cherche impérativement à instaurer un régime juridique capable d’apaiser les diverses préoccupations, comment est organisée l’activité publicitaire, un monde imaginatif opposé au droit qui est rationnel et structuré pour défendre, protéger et rassurer. Et ceci à travers différentes législations, notamment le droit de la publicité qui est lui-même en cours de construction, et établir un équilibre entre les activités en corrélation, d’une part avec l’entreprise, en ce qui concerne la liberté de communication, à condition qu’elle doit se conformer aux lois, être décente, loyale et véridique. Conçue avec un juste sens de la responsabilité sociale et professionnelle et doit être en adéquation avec les principes de la concurrence loyale telle qu’ils sont généralement admis dans les relations commerciales. Et d’autre part pour assurer un degré élevé de protection du consommateur, contre toute forme de pratique commerciale déloyale avant, pendant et après une transaction commerciale, et également applicable à toutes les pratiques publicitaires qui nuisent à ses intérêts, en tant que maillon faible dans les méandres de la sphère économique, par rapport au professionnel qui bénéficie d’une position beaucoup plus forte. Le but de ce colloque, c’est explorer cette thématique, « l’encadrement juridique et règlementaire de la publicité commerciale» à travers l’analyse des axes ci-dessous : La publicité et les autres moyens de communication commerciaux. Souvent la publicité est confondue avec l’information, quelles sont les limites qui les séparent ? Peut-on considérer la politique des entreprises en matière de relation publique comme une forme de publicité ? Quel est le modèle règlementaire en Algérie, adéquat pour asseoir les conditions appropriées à la trilogie de base des professionnels de l’industrie publicitaire, en l’occurrence : Annonceurs, Agences et Régisseurs ? Le quasi-monopole de l’ANEP (ordonnance 68/78 du 12 avril 1968, portant institution du monopole de la publicité commerciale) est totalement opposé à la liberté d’expression publicitaire en Algérie, comment l’ANEP peut-elle contribuer à l’ouverture du marché de la publicité ? Pourquoi la notion de services publics confiés aux médias traditionnels (presse, télévision, radio)…, est de plus en plus réduite au profit des espaces et du temps réservés à la publicité ? Ces organes de communication peuvent-ils continuer à travailler est être accessible (exemple d’Internet), sans l’apport financier de la publicité ? Le contrat de publicité est un contrat consensuel, peut-on dire que cette adéquation, est-elle une forme spécifique ou bien elle fait partie des règles générales du droit commun.

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