Friday, March 29, 2024

Culture réussie du safran dans la commune de Benbadis

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Une première en Algérie

Le couple Louiza et Mustapha Aknouche, ayant réussi un grand défi, espèrent un soutien des autorités de la wilaya pour développer une activité qui s’est avérée très prometteuse.

C’est la belle aventure qui continue pour le couple Louiza et Mustapha Aknouche. L’histoire retiendra qu’ils ont été les premiers à introduire la culture du safran, plus connu par l’or rouge en Algérie, et précisément dans la commune de Benbadis, située à 40 km de Constantine. «Après les premiers débuts en 2010 avec une petite parcelle de terrain pour les essais, nous exploitons aujourd’hui un hectare qui s’est avéré insuffisant pour développer une activité au demeurant fort prometteuse», nous expliquent-ils.

En fait, le couple a entamé juste après le Ramadhan de l’année en cours, soit vers le début du mois d’août, les travaux de désherbage de la parcelle, avant de déterrer et de séparer les bulbes. Ainsi, les petits bulbes iront à la pépinière et les gros pour la plantation. «Nous avons mené le travail durant tout le mois d’août, car les bulbes risqueront de s’étouffer s’ils ne seront pas déterrés en raison du petit espace dans lequel ils sont plantés», diront nos interlocuteurs. «La nécessité d’avoir une superficie plus grande s’impose comme une priorité, surtout, que la safranière que nous avons installée depuis 2010, a donné de meilleurs résultats», nous confie Louiza Aknouche.

Elle nous affirme que lors d’un exposé de leur expérience, présenté récemment au wali de Constantine, ce dernier a montré tout son intérêt pour cette activité, lancée pour la première fois en Algérie dans la commune de Benbadis. «Le wali nous a promis de nous aider pour agrandir notre safranière, et pourquoi pas ne pas développer encore plus cette culture dans la commune de Benbadis, surtout que nous avons embauché pour le moment huit jeunes d’El Haria, et nous comptons faire mieux avec une assiette plus importante», révèle le couple Aknouche.

La plantation des bulbes, qui a commencé en ce début du mois de septembre, promet une bonne récolte au vu des conditions climatiques de la région. Pour les Aknouche, la récolte du safran, prévue entre octobre et décembre, nécessitera également de recourir à une main d’œuvre importante et qualifiée qui sera formée sur terrain.

Quatre ans déjà

Lorsqu’ils ont commencé leur aventure en 2010, Louiza et Mustapha Aknouche ne s’attendaient guère à ce que leur expérience de cultiver le safran dans une exploitation à la commune de Benbadis, connaisse un tel succès. Une expérience originale en Algérie, dont le couple parle avec une grande passion. Les deux safraniers, qui ont acquis une expérience dans ce domaine, après avoir suivi une formation et géré une exploitation à Cuers, dans le département français du Var, ont entamé leurs premiers pas après avoir constaté que le climat et l’altitude à Constantine sont très favorables à ce type de culture.

La rencontre avec Abdelatif Benhamadi, un céréaliculteur qui s’est intéressé à leur projet, leur permettra d’avoir un lot de terrain pour les essais. Commenceront alors les préparatifs de la pépinière et la plantation des premiers bulbes vers la fin du mois d’août 2010. Et les premières fleurs seront récoltées dès le début du mois de novembre. «Nous avons constaté que les bulbes se sont bien comportés et se sont adaptés avec la nature du sol, ce qui était déjà encourageant», notera Mustapha avec grande satisfaction.

La grande surprise qui attendra le couple sera révélée par les résultats d’un laboratoire français auquel les jeunes safraniers ont soumis des échantillons de leur première cueillette. «Le laboratoire nous a certifié que ce type de safran cultivé à Constantine est le meilleur au monde du point de vue arome, goût et odeur, chose à laquelle on ne s’attendait pas», déclare Mustapha. Et la belle aventure continuera encore avec une seconde expérience qui s’est avérée plus importante. Les succès se suivent, et le couple exposera les résultats de son expérience baptisée Safran Tariki (Safran, ma route) en novembre 2012, lors du salon de l’agriculture Expofilaha organisé à Alger.

Les visiteurs, dont le ministre de l’Agriculture de l’époque, se sont dits très impressionnés par cette expérience inédite en Algérie. Le couple sera surpris par ces nombreux jeunes désireux d’apprendre les techniques de cette culture. Une activité qui pourra générer des ressources financières importantes pour l’Algérie mais qui permettra aussi d’offrir des postes d’emplois aux jeunes.

«Un kilo de safran coûte entre 30 000 et 40 000 Euros en France, mais il faut savoir aussi que pour avoir un gramme de safran il faut traiter jusqu’à 240 fleurs, et pour une bonne récolte in faudra planter jusqu’à 40 bulbes/m2. Tout cela demandera une parcelle plus importante», notent nos interlocuteurs. Alors pourquoi les décideurs de la wilaya ne saisiront pas cette opportunité pour faire de Constantine une pionnière dans ce domaine ? Du safran labellisé à Constantine sera une première en Algérie.

S. Arslan
Read 13769 times Last modified on septembre 04 2014

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