الخميس, 12 تشرين2/نوفمبر 2015 - Université Frère Mentouri - Constantine 1
الخميس, 12 تشرين2/نوفمبر 2015 09:03

La molécule au cœur des enjeux économiques

Elles ont réuni plusieurs chercheurs qui, pendant deux jours, ont décortiqué les fondements, les techniques, les outils et les applications des nouvelles technologies de la chimie.

C’était dimanche et lundi derniers, lors des 9es Journées internationales sur la chimie abritées par le campus de 500 places de l’université Frères Mentouri. Selon le professeur A. Debbache, ces Journées, qui ont regroupé l’ensemble de universités algériennes et quelques unes du Bassin méditerranéen, ont pour finalité l’actualisation des connaissances en chimie organique, en phytochimie, en chimie analytique, en environnement, en chimie inorganique et théorique.

«Le choix des thèmes est en corrélation avec les spécialités dispensées et développées à l’université de Constantine», précise-t-il. Effectivement, ils étaient au moins deux cents, entre spécialistes et étudiants, à prendre part à cette rencontre scientifique qui s’est imposée, au fil des ans, comme un rendez-vous incontournable des «experts de la molécule».

Pour preuve, les multiples interventions autour des thèmes susmentionnés, assurées par des spécialistes qui ont effectué le déplacement depuis la France, l’Espagne, le Maroc et la Tunisie. «Nous ne sommes pas au stade du transfert de technologie, nous sommes encore au stade de la formation. Nous mettons à profit les expériences étrangères pour bâtir un socle dans le domaine de la recherche», fera remarquer le Pr Debbache et néanmoins directeur du département de chimie à l’université Mentouri.

En somme, l’une des visées des organisateurs est incontestablement le  renforcement des liens entre les différentes équipes de recherche aux fins d’accroitre la collaboration et l’échange. Les participants ont abondé dans le même sens, unanimes à reconnaître l’omniprésence de la chimie dans l’agriculture, l’industrie et  l’environnement immédiat. D’où son impact non négligeable sur la vie quotidienne. Il est évident qu’il valait mieux être bardé de diplômes pour pouvoir saisir les significations de cette pléthore de formules, aucunement fortuites, obéissant à un ordre savamment calculé pour aboutir à un équilibre total.

Il est aussi évident que les profanes n’avaient pas leur place au milieu des éminents chimistes et des étudiants en post-graduation. «L’analyse HPLC et caractérisation spectroscopique et spectrométrique des antibiotiques nouvellement apparus chez la souche pall l4 de streptomyces»  ou encore «Synthèse de nouvelles quinoléines par modifications autour de la réaction de Skraup» ne sont pas assimilables, de prime abord, par les non-initiés. Mais l’important est le résultat final qui s’avère, selon plusieurs communicants, très prometteur pour peu qu’il y ait «preneur».

Le professeur Tahar Sehili, chercheur et directeur du laboratoire des sciences et de la technologie de l’environnement à la faculté des sciences exactes de l’université Mentouri confirme la réalisation d’un grand pas dans le domaine de la recherche. Toutefois, il a soulevé la problématique de l’absence de jonction entre la recherche scientifique et le secteur de l’industrie, à titre d’exemple. Sans perdre de vue le fait que Constantine s’impose en tant que triple pole industriel, mécanique et pharmacologique, le constat est établi.


UN LEVIER POUR L’ESSOR INDUSTRIEL

Dans ses déclarations à la presse, en marge de ces journées internationales, le Pr Sehili a mis le doigt sur quelques dysfonctionnements dans certains secteurs, dont celui de la production de médicaments, qui ne sollicitent pas le concours de l’université. Etant l’épicentre de la recherche dans toute sa dimension et ses variations, cette dernière n’est pas associée aux stratégies économiques tant à l’échelle nationale que locale.

«Des laboratoires ont signifié des refus de stages à nos étudiants sous prétexte du secret de production», a-t-il dit pour illustrer la posture de défiance dans laquelle se complaisent certaines unités pharmaceutiques, quand bien même l’université représente pour elles un pourvoyeur de compétences. L’industrie pharmaceutique est basée sur la chimie, le médicament étant une molécule.

«Nous avons de très bons résultats en matière de recherche, particulièrement dans le domaine de l’environnement, mais notre travail n’est pas valorisé», s’accordent à dire plusieurs chercheurs abordés pendant la pause-café. Et de lancer un appel aux acteurs du monde économique pour tirer avantage de la recherche universitaire soit en la finançant, soit en mettant en application ce qui a déjà été mis au point.

A la lumière des constats établis par ces professionnels, d’aucuns viendront s’interroger sur le rôle de l’université dans l’essor économique national global  dans une conjoncture sujette à diverses fluctuations et évoluant au gré du baril du pétrole. Le marché économique est tributaire du secteur de la recherche scientifique, particulièrement. L’exemple le plus éloquent est celui de la pharmacologie. Constantine compte 18 laboratoires et ce nombre est appelé à augmenter.

Ces entités, pour la plupart d’entre elles, versent davantage dans le conditionnement du médicament que dans la production de la molécule. Les plus nanties se sont lancées dans la production — dont Saidal — et le font en collaboration avec des laboratoires étrangers de renom. Donc, ne disposant que peu ou prou de transfert de technologie. Inverser la vapeur serait-il possible ? Les réponses de nos interlocuteurs poussent à l’optimisme.

A l’heure où l’Etat se lance à corps perdu dans une politique de réduction de la facture des importations de médicaments (qui s’élève à près de 3 milliards de dollars par an) en misant sur la production de l’insuline sous ses trois formes et en encourageant la diversification des produits en dehors du générique, la recherche universitaire en chimie ne semble pas incluse dans cette vision. «Il est envisageable d’assurer l’ensemble des étapes de fabrication  d’un produit médicamenteux. Il faut juste impliquer l’université dans les processus  et c’est aux laboratoires de le faire par le truchement du financement des recherches», nous a-t-on encore confié.

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الخميس, 12 تشرين2/نوفمبر 2015 09:02

Un transfert de technologie et des perspectives d’exportation

Un volet exportation est pris en compte dans la vision globale du projet : 30% de la production seront exportés vers l’Europe. La future fonderie d’Etrag produira 15 000 à 18 000 tonnes/an de fonte.

Le pôle mécanique à Constantine ambitionne de revenir à sa vocation initiale qu’est la production, délaissée depuis une dizaine d’années en faveur du montage. Cela pourrait se réaliser avec le projet de fonderie que compte acquérir l’Entreprise tracteurs agricoles (Etrag) de Oued H’Mimime (Khroub), en partenariat avec l’entreprise belge Fonderie-Casting (Focast).

Ce projet était au centre d’une journée d’étude sur les technologies de fonderie, organisée, en octobre dernier, par le cabinet Meziani consulting à l’hôtel Marriott de Constantine et animée par des experts de deux entreprises partenaires, la Focast et Huttenes-Albertus. Cette dernière est une société allemande qui fabrique entre 90 et 95% des produits consommables pour l’industrie de la fonderie.

La fonderie, selon la présentation du projet, sera implantée sur le site de l’Etrag sur une superficie de 22 000 m2 couverts sur 53 000 m2 de terrain. «Nous travaillons avec Etrag depuis au moins une quinzaine d’années. L’année dernière, son PDG m’a demandé de lui présenter un audit concernant le projet de fonderie et je l’ai fait», a déclaré à El Watan, François Maraldi, représentant de Focast.

La concrétisation du projet «nécessiterait entre 2 et 4 années», nous a-t-il précisé. Focast est une entreprise à multiples activités. Elle couvre un peu plus du tiers du marché européen en besoins de fonderie. Elle est présente en Europe et en Afrique à travers plusieurs partenariats, dont Etrag et l’Entreprise de moteurs Constantine (EMO) en Algérie ; et aussi Renault Trucks ou encore GIMA (qui appartient à hauteur de 50% à l’américain Massey Fergusson, qui n’est autre que le partenaire d’Etrag et d’EMO). «C’est un client principal», dira M. Maraldi en parlant d’Etrag. Et comment peut-il en être autrement, puisque c’est le fournisseur de trois pièces maîtresses dans l’assemblage d’un moteur de tracteur, à savoir la trompette, le carter et le plan AR.

Avec 3500 à 4000 unités qui sortent annuellement des usines d’Etrag, le volume du partenariat ne peut être que très important. «Je peux affirmer qu’avec nos performances, nous avons sauvé la production de cette année et celle de l’année dernière des tracteurs DZ d’Etrag», a soutenu François Maraldi lors de la présentation de son entreprise. L’embellie financière qui en a résulté prendra une courbe ascendante avec la réalisation de la fonderie en question.

Ce projet, qui coûtera plusieurs millions d’euros, «autour de 30 millions d’euros», précisera A.Meziani, du cabinet du consulting, n’est pas destiné exclusivement à  la fabrication locale. Un volet exportation est pris en compte dans la vision globale du projet. «30% de la production seront exportés vers l’Europe», insistera F. Maraldi pour mettre l’accent sur la nature de ce partenariat qualifié de technologique avant d’être économique.

Focast l’a d’ailleurs répertorié en neuf points : définition des besoins produits et process, choix des équipements, achat des équipements, choix des fournisseurs, mise en place de équipements, démarrage des installations, formation des équipes locales, gestion de la production et enfin le relais commercial pour l’exportation. En somme, un accompagnement tout au long des différents jalons de ce projet qui représente, selon la formule consacrée, «un transfert de technologie et une formation en continu».

Vers la fin de l’industrie polluante ?

«Nous refondons nos produits selon les produits locaux», ont soutenu à la tribune trois experts. La matière première qu’est le sable sera extraite localement, donc elle coûtera moins cher qu’ailleurs, laisse-t-on entendre. Ce qui, in fine, rendra l’usine très compétitive, d’autant que l’élément humain, d’une importance capitale, viendra conforter cette option en raison de l’existence d’une main-d’œuvre jeune et en nombre. Il est question dans ce cas de la création de quelque 300 postes d’emploi.

Il est de notoriété publique que ce genre d’industries est des plus polluantes. Son impact sur l’environnement se pose donc tel un souci majeur. La future fonderie d’Etrag produira 15 000 à 18 000 tonnes/an de fonte. Les déchets qui y seront engendrés deviendront un véritable casse-tête pour les responsables et une source de nuisance pour toute la collectivité. Pour François Maraldi, la stratégie de son entreprise englobe l’aspect écologique. D’ailleurs, une communication y a été consacrée lors de cette journée d’étude. Tous les experts présents ont certifié une préservation optimale de l’environnement immédiat.

Focast, selon les informations communiquées, a réduit à 15% les rejets de carbone organique volatil (COV). La résine à vert, utilisée dans le compactage du sable est 100% organique, donc recyclable. «La crasse est inerte et très fine. Il faut la mélanger avec du sable à vert pour l’utiliser dans les soubassements des constructions, les couvertures des routes ou pour les décharges de déchets ménagers», a expliqué F. Maraldi, en réponse à une question sur le recyclage des déchets de la fonderie.

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