La nécessité de numériser les modes d’exposition du patrimoine pour «le mettre en valeur et mieux le sauvegarder» a été mise en exergue, dimanche à Constantine, lors du 3e colloque international «Rencontres du numérique».

 Les séminaristes réunis au palais Ahmed Bey, à l’initiative de l’université Constantine 3, du Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et des universités Paris 8 et Paris-Ouest (France), ont engagé une réflexion en vue de mettre en place «les conditions de documentation et de valorisation des patrimoines du Maghreb en général et de l’Algérie en particulier à l’ère du numérique». Les travaux de ce colloque scientifique de trois jours ont été marqués par la présence d’experts algériens et étrangers. Samira Debache, membre du comité scientifique du colloque, a estimé que le patrimoine, en tant que «médium entre le passé et le futur», est «porteur de connaissances pour construire la ville durable et nécessite donc d’être situé dans une vision dynamique, en tant que facteur de développement».

Pour la directrice du musée public des arts et expressions culturels traditionnels, Chadia Khalfallah, «l’inestimable valeur du patrimoine, riche et varié de la région du Grand Constantine, nécessite la mise en place d’une stratégie nationale à même de lui assurer la pérennité afin qu’il soit davantage protégé et sauvegardé». Cette responsable, animant dans le cadre du colloque une table ronde sur les expositions de Constantine 2015, a notamment souligné «l’apport du numérique dans la mise en valeur du patrimoine» et souligné «l’importance de s’inspirer des expériences universelles en rapport avec les moyens numériques, appuyées sur une connaissance historique précise des présentations du patrimoine à travers le temps».

Le colloque annuel «Les rencontres du numérique» dont les deux premières éditions avaient été organisées à Alger, s’appuie sur les expériences menées au Maghreb, en relation avec les réseaux européens et américains, a précisé, de son côté, Bernadette Nadia Saou-Dufrêne, de l’université Paris-8, co-organisatrice de ce séminaire.