décembre 2012 - Université Frère Mentouri - Constantine 1

Le permis à points sera introduit en 2017, tout comme la nouvelle plaque d'immatriculation et la carte grise électronique. Le nouveau code de la route et de la circulation routière, dont l'examen a débuté mardi au niveau de l'APN, va en effet introduire beaucoup de nouveautés dans ce domaine, en particulier la fin du retrait du permis de conduire, qui sera remplacé par la défalcation de points, un système déjà adopté depuis de longues années notamment en France. «Ce nouveau code de la route a été déjà examiné par la Gendarmerie nationale (GN), qui a émis plusieurs propositions pour l'enrichir», a indiqué hier mercredi à la radio le colonel Mohmed Triki. Pour expliquer les nouveautés introduites dans ce document, la GN a «programmé une campagne nationale d'information», qui aura lieu du 4 au 17 décembre prochain.

 

Cette campagne d'information, baptisée «tous pour la sécurité routière» a été programmée «pour sensibiliser les automobilistes en cette période de fin d'année marquée par une recrudescence des déplacements des familles et les vacances scolaires», a-t-il dit. Durant cette campagne d'information, «on va cibler l'automobiliste et lui expliquer les mécanismes de retrait des points du permis de conduire, les infractions au code de la route qu'il a effectuées et les sanctions conséquentes, comme le nombre de points défalqués», précise le colonel Triki. Dans le nouveau code de la route, le port de la ceinture de sécurité sera obligatoire autant pour les passagers avant que ceux à l'arrière du véhicule, ainsi que l'installation de siège pour bébés. «Cette disposition est une proposition de la GN, au vu du nombre d'accidents qui touchent les passagers à l'arrière du véhicule», explique le Colonel Triki, qui a ajouté que «l'objectif est de protéger le conducteur et les passagers.»

En fait, ce projet de loi relatif à l'organisation du trafic routier «vise à garantir la sécurité du citoyen et réduire les accidents de la route», a rappelé hier mercredi le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaa Talaï devant l'APN. Selon le ministre, l'examen du projet amendant et complétant la loi 01-14, relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, «contribuera largement au recul du phénomène de terrorisme routier», et a appelé les autorités concernées et la société civile «à contribuer à l'application de ses dispositions sur le terrain». M. Talaï avait également indiqué lundi au Forum d'El Moudjahid que l'entrée en vigueur du permis à points se fera en 2017, expliquant que ce projet de loi relatif à la règlementation et à la sécurité routière, présenté mardi en plénière à l'APN, prévoit l'introduction du permis de conduire à points, prévue dès le début de l'année 2017, ainsi que le durcissement des sanctions liées aux infractions et délits. Si l'obligation, par exemple, du siège pour enfant n'est pas respectée en cas de transport d'un bébé, le conducteur encourt une amende de 5.000 DA, avait également indiqué le ministre, qui a précisé qu'elle sera portée à 7.000 DA en cas de non-paiement ou de retard de paiement. Par ailleurs, le Colonel Triki a annoncé qu'au cours des 10 premiers mois de 2016, il y a eu une baisse de 38,68% du nombre des accidents de la route, alors que l'objectif pour 2016 du commandement de la GN est de réduire de 30% ces sinistres.

Et, au 27 novembre dernier et par rapport à la même période en 2015, le nombre d'accidents a baissé de 28,68%, soit une baisse de 5 415 accidents, a-t-il affirmé. En outre, les causes de ces accidents de la route sont «à 86% le fait du conducteur», explique encore le Colonel Triki, qui a ajouté que durant la même période, les services de la GN ont recensé 998 accidents dans la wilaya d'Alger, qui vient en 1ère position à l'échelle nationale avec près d'un million de véhicules/jour circulant dans cette wilaya. La wilaya d'Aïn Defla vient en seconde position, suivie par la wilaya de Médéa, qui compte l'un des tronçons routiers les plus utilisés du pays, la RN1, qui relie le nord au sud du pays. Bilan de la GN au 27 novembre 2016: 13.466 accidents, qui ont fait 3.029 morts et 24.146 blessés. Par rapport à la même période en 2015, la baisse est de plus de 28% pour les accidents, de 13% pour les accidents mortels et de 29% pour le nombre de blessés.

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Le ministère de l’Enseignement  supérieur et de la Recherche scientifique a publié, le 14 septembre au Journal officiel, un arrêté fixant les modalités de la recherche scientifique au sein de l’entreprise. Cette décision est-elle profitable à l’université ?

De la sorte, la tutelle a instauré des assises réglementaires en matière de recherche. Cet arrêté est venu inciter les entreprises et universités à la recherche utile, à l’engagement mutuel dans une vision de développement. C’est aussi un test pour mesurer les capacités des entreprises dans la compétitivité et l’innovation.
 

Où en est le partenariat en matière de recherche avec les pôles mécanique, pharmaceutique et autres ?  Y a-t-il réellement des projets ou seulement des promesses brandies lors des journées de l’entrepreneuriat ?

Il existe un partenariat, à l’exemple des stages en entreprise pour les étudiants en fin de cycle. C’est l’équivalent de 30% des mémoires dans les filières des sciences et de la technologie  qui se réalise en entreprise. Nous sommes amenés, voire obligés, de développer cette synergie de manière optimale pour des retombées positives pour les partenaires.

A l’université Frères Mentouri, nous sommes déjà au stade de la thèse à l’intérieur de l’entreprise, comme c’est le cas avec une laiterie privée pour la valorisation du lactosérum. L’arrêté interministériel vient donc à point nommé encourager ce type d’initiative.

L’arrêté en question motive la démarche des entreprises par les avantages fiscaux. Serait-ce là un bon moyen de les contraindre à recourir inéluctablement à l’université dans un processus gagnant-gagnant ?

Cela va de soi. Cette stratégie incitative ne peut qu’aboutir à un ticket gagnant. Pour ce faire, il nous incombe aussi de proposer des projets de recherche-développement, bien entendu, dans le respect des activités de la nomenclature. L’approche peut aussi venir de l’université. L’essentiel est d’en faire une impulsion.

L’université va-t-elle s’inscrire dans une logique de démarchage ou ce sont les entreprises qui feront le premier pas ?

L’attitude privilégiée est la réactivité. Si les entreprises ne prennent pas l’initiative, l’université le fera. Il est de son devoir d’établir une association avec le monde du travail. C’est une émulation qu’il faut saisir et faire fructifier, même si elle exige des efforts et un programme rigoureux. Nous devrions nous rencontrer et établir le champ d’action, balisé par les thématiques susmentionnées.

Naima Djekhar
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La rentrée universitaire 2016-2017 a fait couler beaucoup d’encre.

Les stratégies pédagogique et scientifique ont été pointées du doigt par le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, Tahar Hadjar ainsi que par le rapport du Conseil national économique et social (CNES).

La professionnalisation de la formation universitaire, sur laquelle la tutelle insiste, pourrait connaître un rebondissement puisqu’un arrêté interministériel vient appuyer l’université dans son volet recherche scientifique.

En effet, dans l’arrêté du 10 juillet 2016, les ministères de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et des Finances ont fixé la liste des activités de recherche-développement en entreprise. Dans son article 1, il est stipulé qu’«en application des dispositions de l’article 171 du code des impôts directs et taxes assimilées, le présent arrêté a pour objet de fixer la liste des activités de recherche développement au sein de l’entreprise».Par activité de recherche-développement «il est entendu toute activité portant sur la création ou l’amélioration d’un produit, d’un procédé, d’un process, d’un programme ou d’un équipement, devant subir une amélioration substantielle et qui ne résulte pas d’une simple utilisation de l’état des techniques existantes», précise l’arrêté en question qui a été publié au Journal officiel du 14 septembre 2016.

Dix-huit domaines forment désormais la nomenclature de la recherche établie par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et à laquelle les entreprises concernées devront se soumettre. Le procédé est ailleurs détaillé dans l’article 3 : «L’entreprise est tenue de déclarer le montant engagé à l’institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique au niveau du ministère chargé de la recherche scientifique. Après la déclaration du montant engagé et la validation de le la recherche, une attestation est délivrée à l’entreprise dans un délai de 45 jours.»

Pour que cette décision ait une possibilité d’application, elle sera motivée, en accord avec le ministère des Finances, par des déductions fiscales. «L’octroi de la déduction de l’impôt sur le revenu global (IRG) ou de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (lBS) est subordonné à la souscription par l’entreprise, à l’appui de la déclaration à l’administration fiscale, d’un engagement de réinvestissement du montant correspondant aux dépenses admises en déduction engagées dans le cadre de la recherche-développement», dixit l’article 4.

Interrogés à ce sujet, certains enseignants et chercheurs semblent se réjouir de cette décision avec toutefois quelques bémols. «C’est en principe positif et c’est bien qu’un grand nombre de domaines y soient inclus. Il faudrait surtout s’assurer qu’on n’ouvre pas aux entreprises un chapitre de dépenses incontrôlées et supplémentaires», ont soutenu des universitaires.

DÉCISION CONJONCTURELLE

Pour le Pr Abdelwahab Zaatri, du département génie mécanique de l’université Frères Mentouri, cet arrêté intervient aussi tardivement que celui relatif au plagiat. «S’il est fermement établi à travers le monde que la recherche scientifique est au développement ce qu’est l’eau à la vie, il n’empêche que ce rapport dépend surtout de la structure socioéconomique et de la conjoncture du pays en question plus que de la décision de tel ou tel ministre.

Sinon, il aurait été irresponsable d’attendre jusque-là, c’est-à-dire en pleine crise financière, pour se rendre compte qu’il faut lier la recherche au développement des entreprises et du pays.» Et de revenir sur des expériences passées qui n’ont pas été fructueuses : «Par le passé, quelques tentatives de connecter la recherche au développement ont eu lieu, mais généralement sans grand succès en raison de l’organisation structurelle des entreprises et des universités.

A titre d’exemple, il y a une dizaine d’années, trois grandes entreprises de mécanique de la région de Constantine ont tenu une réunion avec le département de génie mécanique de l’université Frères Mentouri dans le but de coopérer afin d’affronter la compétition industrielle internationale. D’un autre côté, des demandes de coopération soutenues financièrement par la direction générale de la recherche scientifique (DGRST) encourageant la coopération recherche et développement et n’engageant en rien certaines entreprises n’ont pas eu de réponses. Bien que les projets soient au bénéfice des entreprises et des citoyens, certaines entreprises peuvent présenter un comportement négatif.

Leurs responsables préfèrent les produits d’importation coûteux au lieu de coopérer (gratuitement) au développement ou relever le taux d’intégration par la recherche-développement d’un produit final qui est à destination des citoyens défavorisés, comme les prothèses pour handicapés, par exemple. De plus, la DGRST a lancé la notion de projets nationaux de recherche (PNR) en direction des universités et des centres de recherche pour booster la recherche-développement. Bien que l’idée soit intéressante en soi et était soutenue par une prime financière conséquente pour motiver les chercheurs, l’impact socioéconomique n’était pas celui attendu. Les causes sont multiples : entreprises désintéressées, absence de bureau recherche-développement au niveau des entreprises, inexpérience de certains chercheurs devant les problèmes concrets…»

Si les entreprises n’étaient pas très enclines à recourir aux compétences universitaires par le passé, le seront-elles davantage par la force de cet arrêté ? Pour le cas de l’université Constantine 1, les responsables voient d’un bon œil le fait d’être sollicités dans la réalisation de projets économiques. Certes, quelques-uns existent déjà, mais pas autant qu’on l’aurait souhaité.

Naima Djekhar
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par A. Mallem

Depuis que les malades diabétiques ont appris que le produit ‘RHB', conçu par un chercheur constantinois comme un complément alimentaire, dans le traitement de la maladie, est en vente dans des pharmacies, à Constantine et El-Khroub, ils se sont rués, en grand nombre, dans les officines pour en acquérir en grandes quantités. Ce produit est vendu à 1.760 DA, la boîte de 56 comprimés, comme nous l'ont appris des malades qui nous ont souligné le grand engouement créé par le nouveau produit auprès des diabétiques. «Mais là n'est pas le fond du problème, ont rétorqué, hier, des pharmaciens constantinois que nous avons reçus, à notre bureau. Ces derniers ont tenu à expliquer que ce nouveau produit fait l'objet d'une grande controverse, dans le milieu médical et de la pharmacie, «parce qu'il pêche vraiment par de nombreux défauts, disent-ils». D'abord au niveau de la composition, ont indiqué nos interlocuteurs, nous remarquons que la matière active SOPEB ne contient que des abréviations et en matière médicamenteuse les abréviations ne sont pas tolérées, lors de l'enregistrement au Laboratoire de contrôle. Il faut que le produit soit détaillé et écrit en toutes lettres. Concernant les complexes vitaminés ensuite, le concepteur a ajouté d'autres compositions : les protides, les oligo-éléments et les Oméga 3 sans aucune dose ou quantité précise. Alors que c'est absolument obligatoire. En troisième lieu, ce produit est recommandé, selon la notice qu'il contient, aux adultes et aux enfants dont l'âge dépasse 8 ans. Et pour ces derniers il recommande la prise d'un demi-comprimé. Or, les comprimés contenus dans la boîte du RHB ne sont pas sécables et si on les coupe la matière essentielle qui le compose est détériorée». Les pharmaciens se sont demandé, avec étonnement, comment, dans ce cas, le produit est passé par un enregistrement de contrôle ou de laboratoire. 

«Au ministère de la Santé, on nous a dit que cela ne relève pas de la compétence de ce département mais de celle du ministère du Commerce. Mais il reste, tout à fait clair, que si les doses prescrites, dans un médicament ne sont pas connues le médicament devient dangereux pour la santé du malade. Et cela implique que si le malade prend, régulièrement, ce produit, il sera soumis aux risques d'infarctus du myocarde, des problèmes rénaux et même le cancer, en cas d'hypervitaminence. M.A. Bouherid, pharmacien à Constantine qui a occupé, il n'y a pas longtemps, le poste de président du Syndical local des pharmaciens d'officines (Snapo), a révélé que le Syndicat national a recommandé aux pharmaciens d'officine d'être très prudents dans la commercialisation de ce nouveau produit, «et qu'il faut avoir toutes les informations nécessaires le concernant», a-t-il ajouté. Malheureusement, nous n'avons aucune information précise puisque le concepteur de ce produit n'a pas cru nécessaire d'organiser des rencontres avec les pharmaciens et les médecins. Il n'a pas investi dans l'information médicale dans les pharmacies afin de pouvoir donner des gages sur son produit, en fournissant des prospectus pour les orienter». Et de nous montrer, ensuite, la copie d'une note de rappel émanant du ministère de la Santé, direction générale de la Pharmacie et des Equipements de santé, qui affirme que «seuls les médicaments enregistrés à la nomenclature nationale des produits pharmaceutiques, à usage de la médecine humaine, sont autorisés à la commercialisation». Et de demander aux pharmaciens de faire preuve de vigilance à cet égard. 

Aussi, la grande majorité des pharmaciens constantinois fait preuve de prudence, voire de réticence, pour se lancer dans la commercialisation du RHB. On affirme, aussi, que les conseils de l'ordre des médecins et des pharmaciens, s'ils n'ont pas rejeté explicitement ce complément alimentaire, ont laissé le choix à leurs adhérents d'agir «selon leur conscience». 

Ainsi, pour M. Baghloul, le président du conseil de l'ordre des pharmaciens de la région de Constantine, «les pharmaciens connaissent la réglementation en la matière. En ce qui me concerne et en tant que conseil de l'ordre, le seul conseil que je donne aux pharmaciens qui veulent commercialiser ce produit est qu'ils informent, systématiquement, les malades en insistant pour leur dire de ne pas abandonner leur traitement. Sinon, ils pourraient avoir de graves problèmes de santé et risquent même d'y passer». Et de nous révéler qu'ils ont eu des échos sur certains diabétiques qui sont tombés en hypoglycémie après avoir pris ce complément alimentaire. «Est-ce que ce sont des rumeurs ou pas, cela reste à confirmer auprès des hôpitaux», a dit M. Baghloul, ajoutant qu'il faut insister, impérativement, auprès des malades pour qu'ils n'abandonnent pas leur traitement.
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Les relations entre l'Algérie et le Lesotho sont appelées à se développer davantage, à la faveur de la visite effectuée depuis samedi dernier en Algérie par le Premier ministre Pakalitha Mosisili. Cette visite, qui s’achève aujourd’hui et à travers de laquelle les deux pays ambitionnent de renforcer  leurs relations d'amitié et de fraternité, ne peut être qualifiée que de positive. Ainsi, la journée d’hier a vu la signature d’un mémorandum d'entente dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique visant le renforcement de la coopération bilatérale dans ce domaine.      

Le document a été signé par le ministre d'État, ministre des Affaires  étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue du Lesotho, Mme Mamphoni Khaketla, en présence des Premiers ministres des deux  pays, Abdelmalek Sellal et Pakalitha Mosisili. Avant de se rendre au palais du Gouvernement, Mme Mamphono Khaketla avait plaidé, au terme de son entretien avec son homologue algérien, pour des investissements communs aussi bien en Algérie qu'au Lesotho. «Nous avons de très bonnes relations politiques avec l'Algérie, et aspirons à entretenir une coopération bilatérale dans les domaines économique et social»,  a déclaré la ministre.  Elle a exprimé, à l'occasion, son souhait que «des investissements puissent  avoir lieu en Algérie, et que des opérateurs algériens puissent aussi investir au Lesotho», précisant que le Royaume offre de «très bonnes opportunités» dans les domaines minier et des ressources hydriques.     

Il est à rappeler que le forum  africain d’investissements et d’affaires, que l’Algérie s’apprête à organiser du 3 au 5 décembre prochain, constituera une belle opportunité pour les opérateurs économiques des deux pays. Cette conférence, qui réunira plus de 2.000 chefs d’entreprises, institutions et médias, pour agir et créer de nouvelles dynamiques économiques africaines, donnera ainsi la pleine mesure de l’ambition de chaque pays africain, dont le royaume du Lesotho, pour parvenir à un niveau de développement économique qui réponde aux ambitions de tout un chacun. La volonté des deux parties de hisser leurs relations  à un niveau «plus pratique», la chef de la diplomatie du Lesotho a été également soulignée par la chef de la diplomatie du Lesotho qui a fait savoir que des accords allaient être signés durant cette visite dans les secteurs de  l'éducation et du commerce. L’industrie ne sera pas en reste, puisque à l’occasion de sa visite hier à Constantine, le Premier ministre du royaume du Lesotho, Pakalitha Mosisili, a plaidé pour une coopération économique avec l’Algérie, notamment dans le domaine des industries mécanique et pharmaceutique.           
L’hôte de la capitale de l’Est a indiqué que «l’Algérie dispose d’une expérience développée dans plusieurs spécialités industrielles», soulignant que l’occasion se présente pour «renforcer les échanges économiques entre les deux pays».   
Qualifiant de «bonnes» les relations entre l’Algérie et le royaume de Lesotho, l’hôte de l’antique Cirta a indiqué que son pays a besoin de l’expérience algérienne, notamment pour les filières de la mécanique et de l’industrie pharmaceutique, réitérant la volonté de son pays de coopérer avec l’Algérie dans les différents domaines économiques.         

Cette volonté politique de donner une nouvelle impulsion à la coopération économique a été réaffirmée, hier, lors des entretiens que les deux Premiers ministres ont eus à Alger. Des entretiens qui se sont déroulés en présence du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et de celui de l'Enseignement et de la Formation  professionnels, et des membres de la délégation du Lesotho. La visite du Premier ministre du Lesotho a permis par ailleurs d’aborder un autre aspect de la future coopération entre les deux pays. Ainsi, le général de corps d'Armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd  Salah, a reçu le ministre de la Défense et de la Sécurité nationale du royaume de Lesotho, Tseliso Mokhosi, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale.         

Lors de cette rencontre, «les deux parties ont eu des discussions bilatérales, qui ont porté sur l'état de la coopération militaire et les voies de sa diversification aux domaines d'intérêt commun. Également, elles se sont, également, échangé les analyses et points de vue sur les questions d'actualité», précise la même source.

L'audience s'est déroulée en présence «des officiers généraux du ministère de la Défense nationale et de l'état-major de l'Armée nationale populaire, ainsi que les membres de la délégation accompagnant le ministre de la Défense et de la Sécurité nationale du royaume de Lesotho», ajoute le communiqué.
N. K./Aps

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L'œuvre romanesque et poétique de Malek Haddad, traversée par l'exil, la guerre d’indépendance et la question de la langue demeure une œuvre incontournable dans la littérature et particulièrement dans la littérature algérienne.

Venez découvrir ou redécouvrir œuvre de cette figure majeure de la littérature  algérienne, un moment d’échange et de réflexion, au-delà du temps


Jeudi 1er décembre

18h à l¹IF Constantine

 

Un organe pour simplifier, alléger les formalités administratives et moderniser les prestations.

Les membres de l'Observatoire national du service public (Onsp), opérationnel depuis le 19 mars 2016, jour de son installation par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, se sont réunis hier avec ce dernier.
Cinq communications majeures, émanant de divers hauts responsables du département de M. Bedoui, ont été dispensées. Elles étaient centrées respectivement sur la mise en oeuvre du plan sectoriel de simplification et d'amélioration des démarches administratives, les actions de modernisation du secteur de l'intérieur et des collectivités locales, les actions à mener dans le cadre de l'administration électronique ou la «e-administration», le projet de numérisation du permis de conduire et de la carte d'immatriculation des véhicules et enfin la «Délégation du service public».

La séance de l'après-midi devait être consacrée à la présentation du bilan d'activités et du plan d'action de l'Onsp, créé par décret adopté fin décembre dernier au Conseil des ministres et publié au Journal officiel n° 2 de janvier 2016.
L'intervenant attendu n'est autre que le président de l'Onsp Fouad Makhlouf en sa qualité de représentant du ministre Bedoui lequel avait souligné lors de l'installation de l'observatoire que «le déficit accusé dans la réforme du service public relève d'un manque de coordination entre les secteurs» intéressés.

Son objectif essentiel étant d'améliorer le cadre de vie du citoyen dans tous ses volets, cet organe de consultation (Onsp) est chargé du développement de l'administration et de la lutte contre la bureaucratie a indiqué son président Boukhalfa. Il a précisé hier à L'Expression que l'observatoire a été institué «dans le cadre de l'évaluation des actions et du programme de modernisation de l'administration centrale, locale et des wilayas». Il expliquera à notre journal que «c'est dans le cadre du processus lié à l'administration électronique et les services publics» que sont menées ces actions, ce, conformément aux «réformes engagées en 2011 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika».

Il est chargé également de l'évaluation des actions de simplification des procédures administratives tant pour le simple citoyen que pour les opérateurs économiques usagers de l'administration publique. L'Onsp se chargera par la suite d'examiner ces actions et les évaluer avant de proposer les correctifs et les améliorations nécessaires. Makhlouf précisera également que le secteur de traitement de déchets ménagers est une priorité pour toutes les APC du pays où il faudra normaliser partout. Parmi ces actions, il s'agit, selon lui, d'améliorer les rapports existant entre le citoyen et l'administration. Enfin, souligne Makhlouf, cet organe «insiste et recommande l'application du décret N° 88-131 du 04/7/88 qui régit les relations entre l'administration et le citoyen. Il s'agit donc de le mettre en oeuvre en améliorant ses actions révolutionnaires».
M.Bedoui avait estimé en mars dernier, que l'observatoire «n'est pas un organe bureaucratique et tend à la simplification et à l'allègement des formalités administratives», tout en soulignant «l'importance de la coordination entre l'observatoire et tous les secteurs concernés».Le ministre avait alors annoncé la conception d'un portail électronique consacré aux services prodigués par les structures publiques.

L'année 2016 verra l'arrivée du permis de conduire et de la carte grise biométriques dans le cadre de la poursuite de la modernisation de l'administration.

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Au fil des années, la part de la valeur ajoutée (VA) du secteur industriel dans le PIB s’est nettement dégradée. Au cours des quinze dernières années, la part de la VA industrielle dans la structure du PIB a chuté de plus de 55%. Le déclin a aussi été causé par un secteur qui, pourtant, porte à lui seul toute l’économie du pays.

Sur la même période, en effet, la valeur ajoutée des hydrocarbures dans la structure du PIB a dégringolé de 50% (voire graphe).
Pénalisées par le désinvestissement, les privatisations ratées et les dissolutions dans le secteur public et devant l’incapacité du secteur privé à prendre le relais, la production industrielle nationale est devenue de plus en plus incapable à couvrir les besoins de l’économie et des ménages.

Depuis l’ouverture tous azimuts et l’adoption du principe de l’économie de marché, c’était à l’importation de répondre aux besoins nationaux. La conclusion d’un accord d’association avec l’Union européenne (entrée en vigueur en 2005) et la mise en place d’une zone de libre échange avec les pays arabes (depuis 2012) a achevé la mise à mort d’une industrie agonisante. A mesure que la production industrielle reculait, les importations augmentaient. Si bien que sur la décennie 2005-2014, les importations ont augmenté de près de 200%. Et depuis le début des années 2000, elles ont quasi systématiquement évolué plus vite que le PIB.

Textile, plastique, cuir, électronique, etc., le produit national a, petit à petit, perdu du terrain face aux assauts des produits européens, turcs et chinois. La dégradation affectant particulièrement le secteur des industries manufacturières et de l’industrie métallurgique. Le taux de couverture du marché par la production locale a ainsi été divisé par deux dans l’industrie du bois et du textile, et par près de trois dans celui du cuir, selon une étude de l’expert Rafik Bouklia-Hassane.

Pour certains économistes, la situation actuelle dans laquelle se trouve le secteur industriel est due à la combinaison de plusieurs événements (plans d’ajustement structurel, restructurations, privatisations, libéralisation, etc., mais pas seulement. «L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne et l’accord portant sur la grande zone arabe de libre échange (Zale) ont été signés durant les années 2000 et donc ont contribué à leur tour à placer l’industrie algérienne dans la situation qu’on lui connaît actuellement, c’est-à-dire une modeste contribution dans le PIB de l’ordre de 5%», analyse Brahim Guendouzi, économiste.

Impact

Les chefs d’entreprise n’en pensent pas moins. «L’accord avec l’Union européenne a été conclu trop hâtivement, sans tenir compte des intérêts algériens. Il nous a mis par terre», observe Arezki Issiakhem, chef d’entreprise dans l’agro-alimentaire. Avec la ZALE, le constat est encore pire.

«Quand mes marchandises entrent au Maroc, elles sont taxées à 74%. Quand les leurs arrivent en Algérie, ils ne payent absolument rien». Le démantèlement tarifaire n’a pas seulement coûté cher à l’économie en termes de manque à gagner pour les caisses du Trésor, il a également pénalisé des pans entiers de l’industrie, facilitant l’entrée sur le marché de produits dont le prix est devenu plus compétitif que ceux fabriqués localement. «Nous ne sommes pas préparés pour aller vers le libre échange qui est théoriquement une bonne chose», estime Yasmina Taya, chef d’entreprise. A ce titre, «la Zale a été plus grave que le démantèlement contingenté dont je ne peux pas dire qu’il a été fatal. L’erreur vient de chez nous. Il faut réorganiser notre économie, la débureaucratiser et libérer les initiatives afin de s’affranchir de cette culture de l’import.»

Pour beaucoup de chefs d’entreprise et d’observateurs, l’entreprise algérienne n’a pas été suffisamment protégée au moment de l’ouverture du marché et était donc incapable de faire face à la concurrence. L’explosion des importations depuis les années 2000 est «le résultat du démantèlement tarifaire enclenché quelques années auparavant de façon timide, mais qui s’est accéléré avec l’accord d’association avec l’UE et la ZALE vu qu’actuellement un grand nombre de marchandises sont admises en exonération des droits et taxes», explique Brahim Guendouzi. Dès lors, «les producteurs locaux, confrontés à une multitude de contraintes et une concurrence déloyale du fait de la faiblesse du contrôle, ont laissé place progressivement à un nombre élevé d’importateurs.»

En 2015, la balance commerciale de l’Algérie avec les pays membres de la Zale affichait un déficit de près de 400 millions de dollars. Les produits industriels représentant plus de 90% des importations algériennes effectuées dans ce cadre.
D’autres économistes nuancent pourtant ces affirmations. «L’industrie algérienne n’a jamais été compétitive dans la mesure où l’Etat avait la mainmise sur tous les paramètres et biaisait du coup la performance économique», tempère Camille Sari, économiste et financier.

S’il y a une explosion des importations, c’est parce que «dans la sphère dirigeante, il y avait des milieux qui privilégiaient l’importation à la production locale, car on y gagnait plus». Pour lui, «si l’accord d’association avec l’UE est déséquilibré, ce ne sont pourtant pas les entreprises européennes qui ont envahi le marché algérien, mais plutôt les chinoises et autres turques.» La Chine est devenue, depuis 2012, le premier fournisseur de l’Algérie, alors que la Turquie a connu une progression de près de 25% de ses exportations vers l’Algérie entre 2011 et 2014.

Pendant ce temps, la part de l’UE a reculé passant de plus de 55% à environ 50% sur la décennie 2005-2015. Hocine Amer Yahia, expert en entreprise et ancien haut cadre du ministère de l’Industrie, abonde dans le même sens. Il explique que «l’industrie est restée prisonnière de ses modes de gestion archaïque, d’une part, et d’un environnement contraignant, d’autre part, ce qui ne lui permet pas d’occuper une place de choix dans la valeur ajoutée nationale», se situant aujourd’hui «autour de 8/10%, du fait de la baisse des prix du pétrole, contre 20 à 25% en moyenne ailleurs».

Barrières

Dépendance des importations en matière d’inputs, absence d’une liberté de gestion, une autonomie d’entreprise non concrétisée sur le terrain sont autant d’éléments pouvant expliquer cette situation, selon lui. Difficile à partir de là de dire «que les accords avec l’UE (car la concurrence vient d’ailleurs) et la ZALE (accord appliqué en dents de scie) y sont pour quelque chose dans le niveau de performances de nos entreprises».

En outre, s’agissant des importations, le plus gros provient des inputs, demi-produits et biens d’équipement, devant les produits alimentaires, les médicaments et les biens de consommation finale. Ceci pour dire que «le recours aux importations n’est pas la conséquence directe de cette érosion du secteur industriel, de même qu’il n’est pas à l’origine de celle-ci. Mais il est tout à fait clair que lorsqu’on sort d’une longue période de sevrage (pénurie de produits), on ne peut échapper à la ruée vers les importations. L’acte d’importer étant par ailleurs jugé plus facile que l’acte de produire», argumente Hocine AmerYahia. Depuis le début de la crise économique, le gouvernement tente par tous les moyens de réduire la facture des importations, mais cela n’a pas toujours été la principale préoccupation pendant des années.

L’arrivée sur le marché de marchandises chinoises de très mauvaise qualité, parfois même dangereuses pour la santé, se fait sans aucune contrainte, pendant que des industriels algériens tentent d’écouler leurs marchandises. L’un d’entre eux nous raconte comment un importateur dans son secteur d’activité (chaussure de sécurité) lui a rapporté sa propre marchandise achetée en Chine, et dont la durée de vie avait expiré afin qu’il lui redonne vie dans ses ateliers. «S’il y avait des barrières, cette marchandise ne serait jamais rentrée sur le marché algérien et on ne ramènerait pas n’importe quoi», regrette-t-il.

Car s’il est impossible de revenir sur le démantèlement tarifaire, rien n’empêche un pays de mettre en place des barrières non douanières, autrement dit des normes locales pour protéger son économie et ses entreprises. Beaucoup de pays le font, notamment ceux avec qui l’Algérie commerce dans le cadre de la Zale. «On ne peut pas arrêter les importations certes, mais on peut quand même mettre en place des barrières», affirme Amar Moussaoui, industriel dans le domaine du cuir. Le gouvernement a mis en place une liste négative de marchandises exclues de l’avantage préférentiel accordé dans le cadre de la Zale, mais c’est pour le moment loin d’être suffisant au vu de la balance commerciale avec les pays arabes, hors hydrocarbures.

Dans ce cadre, les tentatives de relance de l’industrie risquent de se heurter aux mêmes problèmes.
«La faiblesse des droits de douane, la quasi-absence de normes techniques et de labellisation, le manque d’organismes professionnels devant accompagner le développement de filières technologiques, la timide introduction des TIC dans l’industrie, etc. font que la situation est encore très fragile pour espérer voir un secteur industriel devenir performant et compétitif. Le chemin est encore long», estime Brahim Guendouzi. A plus forte raison, dans le contexte actuel de «crise économique.» 

Safia Berkouk
 
Published in La Revue de Presse

Médicaments, textiles, automobile, mines, mécanique, machinisme agricole, matériaux de construction sont autant de filières industrielles où les Investissements directs étrangers (IDE) et les projets de partenariat sont annoncés périodiquement.

Parallèlement, Renault, Wolkswagen, Massey Fergusson, Liebehrr, Sampo, General Electric, Alstom, Hyundai, Deutz, Mercedes Benz, ZF et bien d’autres figurent parmi les firmes qui ont opté pour l’investissement en Algérie. «Le ministère de l’Industrie et des Mines croit à l’incidence positive de l’IDE sur l’investissement intérieur en termes de dynamique.

Dans le cas de l’Algérie, cette incidence peut se dérouler en deux temps : un effet d’amorce immédiat du processus de substitution aux importations, et un effet structurant à long terme pour les entreprises locales qui bénéficient des externalités des entreprises leaders donneuses d’ordre», explique-t-on à ce sujet au niveau du ministère. Pour cela, le gouvernement a misé sur la recherche de partenaires à travers des joint-ventures dont les projets d’investissement sont déjà identifiés, localisés et les financements en grande partie mobilisées.

«Le partenariat est un formidable accélérateur de prise de positions fortes sur le marché algérien et régional en se positionnant en tant que plateforme de coproduction et d’exportation», rappelle encore le ministère de l’Industrie et des Mines, pour qui la complémentarité réside dans la promotion de toutes les formes de partenariat entre investisseurs locaux (privés et publics) et étrangers, notamment le co-investissement par la création de joints-ventures permettant à l’IDE d’accéder au marché national et aux investisseurs locaux de bénéficier du transfert de technologie et de savoir-faire et l’ouverture de nouveaux marchés aux produits fabriqués ensemble localement. Des objectifs régulièrement rappelés dans les discours officiels et dans les réunions bilatérales.

Ainsi, plusieurs projets sont en cours de discussions et d’autres en phase de concrétisation. Citons, à titre illustratif, les projets sidérurgiques de Bellara, El Hadjar et celui de Tosyali à Oran, le projet d’exploitation et de valorisation du gisement de Ghar Djebilet, le projet textile de Relizane avec les Turcs, la transformation de phosphate à oued Kebrit et à Hadjr Essoud et le développement de la plateforme mécanique et industrie automobile (Rouiba, Constantine, Sidi Bel Abbès, Tiaret et Annaba). Rien que pour la biotechnologie, l’Algérie mise sur 12 milliards de dollars d’ici 2019.

Mais pour les chiffres actuels, les données ne sont pas disponibles même sur le site de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI). Au final, l’objectif d’attirer de plus en plus d’IDE sera-t-il réalisé et assistera-t-on à l’arrivée massive d’opérateurs étrangers via les différentes formules de partenariat proposées en cette période de crise ? Tout dépend de la cadence des changements promis dans le climat des affaires. 
 

Samira Imadalou
Published in La Revue de Presse

Depuis plus de 15 ans, les responsables qui se sont succédé à la tête du secteur de l’industrie ont multiplié les initiatives de réforme et les annonces de projets. Pourquoi le secteur n’arrive-t-il pas encore à décoller ?

Si on juge l’industrialisation du pays par la part de l’industrie dans le PIB, les résultats sont assez décevants. L’industrialisation du pays est une course de fond qui nécessite des années avant de voir des résultats concrets. Malheureusement, on a surtout fait de beaux discours creux et pas agi concrètement. En revanche, ces deux dernières années, les choses ont réellement bougé sous l’effet d’une nouvelle impulsion politique, mais aussi sous l’urgence imposée par des conditions économiques qui se sont fortement dégradées suite à la baisse des marchés pétroliers.

Le nouveau code de l’investissement est un acte politique concret qui va dans la bonne direction. Les maux de notre industrie sont les mêmes, à savoir une importance historique du secteur public, d’une part, et une bureaucratie lourde, d’autre part. Pour se sortir de ces deux étaux, il faut du temps. Le temps de l’industrie est long. Il est différent de celui du service. Un projet industriel prend au moins 5 ans entre sa date de lancement et son fonctionnement en mode normal. Les résultats n’apparaîtront que dans un horizon de deux à trois ans si on continue à soutenir les privés et si on ne commet pas les erreurs faites dans le passé, à savoir l’immixtion de l’Etat dans la sphère économique.
 

Quel rapport faire entre l’argent dépensé pour le soutien du privé, d’une part, et l’assainissement du public d’autre part, et les résultats obtenus ?

De ce point de vue, l’Etat a fait son travail en injectant des sommes importantes dans les entreprises publiques et en octroyant des exonérations aux industriels privés via notamment les avantages ANDI. Le risque majeur est le financement national et international de cette mutation industrielle. L’Etat joue un rôle vital dans ce domaine. Si ce dernier venait à se retirer faute de résultats, la dynamique que nous connaissons actuellement risque de s’arrêter et reporter ainsi les bénéfices de l’industrialisation nécessaire pour relancer l’économie du pays.

Ces dernières années, il y a eu le lancement de plusieurs projets d’assemblage dans l’automobile notamment. Pour quelle valeur ajoutée ?

Encore une fois, nous n’en sommes qu’au début de l’industrialisation de notre économie et l’aventure industrielle automobile dans notre pays ne date que de l’année dernière.

L’Etat soutient fortement l’industrie automobile qui est naissante via les exonérations de droits de douane, de TVA et d’import. Il soutient également les projets via des bonifications des taux d’intérêt. Donc, l’effort est colossal pour les finances de l’Etat. Les résultats viendront à moyen terme, c’est-à-dire à horizon 2020 quand les projets seront en phase réelle de production locale.

Actuellement, les projets automobiles sont plus des projets logistiques que des projets industriels. La valeur ajoutée ne se fera voir que dans deux ou trois ans, et en attendant l’Etat continue à investir pour faire décoller cette industrie. Pour répondre à votre question, on ne peut pas parler de valeur ajoutée pour le moment. Je redis que l’industrie est une course de fond ; on ne décrète pas une industrialisation par des discours mais par des faits et par des investisseurs à la hauteur des enjeux du pays.

Parallèlement, des industriels algériens ont réussi à se placer à l’extérieur au moment où le pays peine à attirer les IDE....

Le salut du pays viendra de ses entrepreneurs et de leur dynamisme, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Il est illusoire de vouloir relancer l’industrie en intervenant dans ce processus entrepreneurial. Il faut laisser le privé jouer son rôle de développeur des projets de création de richesses, l’Etat ne doit pas interférer dans ce processus d’investissement.

En revanche, l’Etat a un rôle crucial à jouer en soutenant ces investisseurs dans le processus de création et de lancement de nouveaux projets. Les décideurs doivent intervenir pour lever les obstacles bureaucratiques, les aléas juridiques, favoriser l’accès au foncier.

Ce faisant, on améliore au passage l’attractivité du pays car en améliorant les conditions d’exercice pour le privé national, on améliore le climat des affaires pour les investisseurs étrangers.

 

Samira Imadalou
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