Cancer : l’immunothérapie gagne du terrain
Bonne nouvelle sur le front du cancer. Un traitement d’immunothérapie s’avère très efficace dans la prise en charge des cancers de la tête et du cou. A tel point qu’un essai thérapeutique a dû être interrompu afin d’offrir à davantage de patients cette alternative thérapeutique.
Le nivolumab, un anticorps qui reconnaît la protéine PD-1 permet d’allonger la survie des patients atteints de cancer de la tête et du cou métastatique et réfractaires aux traitements classiques. Ce sont les conclusions d’un comité de surveillance indépendant qui a d’ailleurs recommandé l’arrêt de l’essai clinique de phase III en cours. Objectif, administrer à tous les patients de l’essai le nivolumab et accélérer les procédures réglementaires afin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché.
Le nivolumab agit en bloquant la protéine PD-1, présente à la surface des cellules immunitaires, l’empêchant ainsi de se lier à la protéine PD-L1, qui elle se trouve sur les cellules tumorales. La liaison entre PD-1 et PD-L1 a pour conséquence d’inactiver la cellule immunitaire qui aurait normalement dû reconnaitre et attaquer la cellule tumorale. Cette approche d’immunothérapie permet ainsi de remobiliser le système immunitaire du patient.
Depuis plusieurs années, cette approche a obtenu des résultats très prometteurs dans plusieurs cancers. Différents essais cliniques ont ainsi permis d’obtenir des réponses durables de 20% des patients chez lesquels les traitements classiques restaient inefficaces. En Europe, le nivolumab est pour l’instant indiqué dans le traitement de mélanomes et de cancers du poumon. Il l’est aussi dans la prise en charge des tumeurs rénales aux Etats-Unis. La liste pourrait donc au cours des prochaines années s’allonger.
DestinationSante
yennayer célébré dans 280000 établissements scolaires
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué hier à Oran que le Nouvel An berbère, Yennayer, a été célébré cette année dans sa dimension nationale dans les 28.000 établissements scolaires du pays, célébration inédite dans le système éducatif qui a coïncidé avec la nouvelle disposition constitutionnelle d'officialiser tamazight comme langue officielle.
S'exprimant à l'ouverture d'une journée
d'étude sur les «procédés de classement et de valorisation de la fête de Yennayer», elle a estimé que «de par son ampleur, la richesse de Yennayer dans ses expressions culturelles les plus diverses et ses manifestations festives les plus authentiques est un événement à saisir à plusieurs niveaux, prioritairement dans sa dimension éducative la plus imaginative, celle qui consiste à allier avec pertinence l'intelligence d'une tradition sociale et culturelle typiquement locale et ses valorisations et réinvestissements dans le cadre du développement économique et social du pays».
La ministre a ajouté que le système éducatif national est «de plus en plus interpellé», dans les conditions géopolitiques régionales et internationales actuelles, sur la conception actualisée d'un cadre général intellectuel de gouvernance, dans ses volets pédagogiques et administratifs, inhérent à un enjeu structurant à caractère sociétal, en l'occurrence la dimension nationale dans l'Ecole algérienne. Dans ce cadre, a indiqué Mme Benghebrit, il s'agit de faire prendre conscience de l'appartenance à une identité collective commune et unique consacrée officiellement par la nationalité. Il s'agit également, a-t-elle ajouté, d'assurer la cohésion sociale de la nation, la revalorisation de l'histoire et des langues en tant que pièces maîtresses de la trame des appartenances et des solidarités traditionnelles plusieurs fois millénaires concrétisées dans un territoire.
Pour la ministre, «un enseignement intégré permettrait de sortir d'une perception éclatée de faits et d'asseoir la dimension nationale dans la représentation éducative en tant que totalité algérienne posée et pensée comme un tout, but et moyen à la fois, profondément ancré dans ses réalités historiques, culturelles et symboliques, œuvrant à la construction de modes de pensées basés sur la recherche et l'investigation, en vue de développer chez l'apprenant l'esprit critique et la capacité à rationaliser les expériences humaines».
Mme Benghebrit a ajouté que les activités que comporte le curriculum de l'élève et tout particulièrement les programmes disciplinaires spécifiques doivent assurer la formation d'une conscience citoyenne, une connaissance du patrimoine et la formation d'une conscience nationale basée sur le respect des composantes fondamentales: Islamité, Arabité et Amazighité, «des symboles représentant la Nation algérienne», a-t-elle souligné. Cette rencontre est organisée au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), en collaboration avec le ministère de la Culture, le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.