Thursday, April 18, 2024

jeudi, 18 février 2016 - Université Frère Mentouri - Constantine 1

«L’Algérie demeure attachée au principe de partage des risques entre producteurs et consommateurs, pour un développement harmonieux de l’industrie du gaz et au principe de l’indexation des prix de ce dernier sur ceux du pétrole pour les contrats à long terme», tels sont, en substance, les propos du ministre de l’Énergie à l’ouverture des travaux du 5e Symposium de l’Association de l’industrie et du gaz qui se tient à l’hôtel Sheraton du Club des Pins. À cet effet, il a estimé que la conjoncture baissière des prix, observée actuellement sur les marchés pétroliers internationaux, «ne doit pas nous faire douter de l’utilité des contrats de long terme et encore moins de l’indexation des prix du gaz sur ceux des produits pétroliers». Un constat partagé par le premier responsable du groupe énergétique Sonatrach, qui est également président de cette association, et qui a affirmé que «le gaz naturel est l'énergie sur laquelle l'Algérie doit miser à la fois pour subvenir à ses besoins et pour assurer sa transition énergétique». Partant de ce constat, Amine Mazouzi a expliqué que «l'Algérie est un pays gazier et le restera. Le gaz est nécessaire au développement du pays, il y est abondant et permet de réduire les émissions de CO2, ce qui en fait une ressource excellente permettant d'opérer efficacement une transition énergétique», a-t-il déclaré lors de son intervention. Le P-DG a rappelé que le pays dispose d'un potentiel de 16.000 milliards de m3 de gaz conventionnel et de 20.000 milliards de m3 de gaz non conventionnel, et il doit miser sur les nouvelles technologies pour exploiter au mieux cette ressource qu'il a qualifiée de «ressource d'avenir» pour l'Algérie. Un avis partagé par le président-directeur général de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, qui a rappelé les efforts fournis par le groupe public dans la réalisation de projets permettant de faire des économies. Il a signalé, à ce sujet, la décision de faire fonctionner les nouvelles centrales électriques au gaz naturel, ce qui permettra, entre autres, de se passer d'énergies polluantes. Il a annoncé, en outre, que plusieurs investissements visant la modernisation des installations de Sonelgaz seront consentis, avec une enveloppe globale de 1.240 milliards de dinars, à l'horizon 2025. Pour sa part, le consultant international et ancien ministre de l'Énergie Noureddine Aït Laoussine, a affirmé, lors de ce symposium, que la compagnie pétrolière Sonatrach doit faire preuve de plus de «pragmatisme» pour s'adapter aux changements que connaît le marché gazier, notamment en raison de l'arrivée de nouveaux producteurs. «Le déclin des prix du gaz, indexés au pétrole, mais aussi l'arrivée de nouveaux producteurs sur le marché, impose à la compagnie Sonatrach de faire preuve de pragmatisme pour s'adapter à la situation», a-t-il estimé. «Le marché gazier mondial connaît des changements auxquels il faudrait être attentif» Selon lui, la compagnie doit opter pour une politique commerciale plus adaptée à la nouvelle réalité. Il a fait remarquer que le marché gazier connaît des changements auxquels il faudrait être attentif comme, par exemple, la propension des acteurs de ce marché à conclure des contrats à court terme (entre cinq et quinze ans) plutôt qu'à long terme (entre quinze et trente ans), et avec elle la préférence du transport du gaz sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) plutôt qu'à travers les gazoducs. M. Aït Laoussine a noté aussi l'émergence de nouveaux gros exportateurs gaziers, tels que les États-Unis, qui passeront à l'exportation effective en mars prochain, et l'Australie. Si ce dernier pays cible tout particulièrement le marché asiatique en raison de sa proximité, les États-Unis, quant à eux, se concentreront sur l'Europe, marché naturel pour l'Algérie, mais où la demande est actuellement en baisse. «Le Qatar, premier exportateur de GNL, a décidé de vendre son gaz au rabais pour contrer la concurrence future des États-Unis et de l'Australie en Europe et en Asie. La Russie est également prête à vendre à prix réduits pour préserver ses parts de marchés», a-t-il signalé. Selon lui, ces deux pays qui sont les concurrents directs de l'Algérie semblent prêts à déclencher une guerre des prix similaire à celle menée par l'Arabie saoudite pour le pétrole. «L'Algérie doit absolument adapter sa politique de vente et prendre des mesures concrètes telle que le renforcement de son infrastructure d'exportation qui n'est exploitée actuellement qu'à 50%», a-t-il préconisé. La situation est d'autant plus complexe que la demande sur le gaz connaît une certaine baisse en Europe, mais aussi en Asie où le nucléaire et le charbon sont privilégiés, souligne l'intervenant, qui annonce un ralentissement de la demande mondiale plus prononcé d'ici 2020 avec un rythme de progression annuel de 1,5 % contre 2,3 % au cours des dix dernières années. La bonne nouvelle pourrait venir, toutefois, de l'application réelle des résolutions de la COP21 (conférence sur le changement climatique, tenue fin 2015 à Paris), le gaz naturel étant moins polluant pourrait faire l'objet d'une demande qui ira en augmentant à partir de 2020, justement, à condition que les pays respectent leurs engagements en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre. Un défi qui reste difficile à relever, notera le conférencier. Pour sa part, le président de British Petrolium (BP) pour la région Afrique du Nord, Hesham Mekawi, a annoncé la volonté de cette compagnie de pousser encore plus loin sa coopération avec l'Algérie. Il a annoncé, à cet effet, l'engagement de BP à mettre ses équipements technologiques à la disposition de l'Algérie pour tirer le meilleur parti de l'énorme potentiel dont dispose l'Algérie. «Il n'y a pas de doute sur le fait que la demande mondiale en énergie augmente à long terme et il s'agira de combler cette demande. L'Algérie a un potentiel important en gaz», a-t-il encore dit. Synthèse Amel Z.

Published in La Revue de Presse

  Le Professeur Abderahmane Mebtoul, économiste et expert international, a estimé hier, à Sidi Bel-Abbès, que l’Algérie dispose des compétences et des moyens hors-hydrocarbures lui permettant d’opérer un changement radical dans sa politique sociale et économique et de dépasser la crise liée à la chute des prix du pétrole. Lors d'une conférence intitulée "L’économie algérienne face aux défis et aux changements énergétiques", donnée à la faculté des sciences économiques et commerciales et de la gestion de l’université Djillali-Liabes, le Pr Mebtoul a souligné que devant le recul des prix des hydrocarbures, il est nécessaire d’adopter une politique pour renforcer la production et la productivité hors hydrocarbures et compter sur le travail et la compétence afin de créer la richesse. "L’Algérie dispose de potentialités touristiques et agricoles importantes qui peuvent contribuer à faire sortir le pays de la crise, si on arrive à bien les exploiter dans la production et la productivité hors-hydrocarbures, et s’orienter ainsi vers une économie productive", a-t-il ajouté estimé. Le professeur a appelé à une rationalisation de la consommation énergétique et à l’exploitation d’autres sources d’énergie renouvelable pour les développer dans les différentes régions, notamment au Sud du pays où d’énormes potentialités énergie solaire notamment existent. Par ailleurs, le conférencier a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur toutes les compétences pour accompagner les changements technologiques que connaissent tous les domaines afin de passer de l’économie de la rente vers l’investissement dans tous les domaines générateurs et créateurs de richesses. Il a également souligné la nécessité d’une bonne gouvernance d’une lutte implacable contre la corruption, tout en mettant en exergue l’importance de préserver les réserves multiples du pays. Le Pr Mebtoul s’est montré optimiste quant à l’avenir du pays. "Il est nécessaire d’avoir une vision positive de l’avenir et d’éviter les positions et comportements défaitistes car, l’Algérie dispose de tous les atouts pour créer la richesse hors économie de la rente", a-t-il conc

Published in La Revue de Presse

Réseaux sociaux

Twitter Facebook  |    Instagram |    Youtube |    LinkedIn

 

SDN - المنصات الرقمية

Study in Algeria

Portes Ouvertes


 

 

 

Réseaux sociaux

 Twitter     

 Facebook  

  Instagram

  Youtube 

  LinkedIn

Documentation en Ligne

Système National de Documentation en ligne.



Articles Par Date

« Février 2016 »
Lun Mar Mer Jeu Mer Sam Dim
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29            

Université Frères Mentouri Constantine 1

Université Frères Mentouri - Constantine 1 BP, 325 Route de Ain El Bey, Constantine, Algérie, 25017  Téléphone : +213(0)31 81 12 71