novembre 2016 - Université Frère Mentouri - Constantine 1
lundi, 28 novembre 2016 12:42

Le téléphérique reprend du service

A Mallem  

De sources bien informées, nous avons appris hier en fin d'après-midi que le téléphérique de Constantine reprend du service ce lundi 28 novembre à partir de 7h du matin. Si cette information se confirme ce serait bien à la grande satisfaction des usagers de ce moyen de transport bien commode et rapide. Car, il faut le dire, nous n'avons cessé d'entendre ces derniers jours des voix s'élever parmi la population des quartiers les plus concernés par ce moyen de déplacement, celui de l'hôpital, de Bab El-Kantara supérieur, de la cité Emir Abdelkader, de Ziadia et jusqu'à Djebel Ouahch, qui demandaient si les responsables de la nouvelle société qui a pris la gestion du système vont tenir leur promesse de faire reprendre le fonctionnement du téléphérique avant la fin de ce mois de novembre. La grande majorité des usagers, on le sait, habite dans les cités et les faubourgs de la rive droite du Rhumel et ils ont souffert de l'arrêt, depuis bientôt 9 mois, du téléphérique qui leur rendait de grands services, leur évitant la fatigue des déplacements vers le centre de la ville et pour regagner leurs faubourgs. Surtout après la fermeture récente, pour travaux, de la rue Tatache Belkacem, l'une des artères principales, qui permet aux automobilistes de communiquer avec le centre de la ville des ponts.

Published in La Revue de Presse

Le film documentaire "La bataille de Constantine, chronique d’une époque", du réalisateur Haya Djelloul, présenté samedi au centre culturel M’hamed Yazid d’El Khroub (Constantine), marque la résistance de la population de Constantine durant le règne du dernier des Beys Hadj Ahmed.

Durant deux heures, ce film, produit par le département Cinéma dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", en coordination avec le centre algérien du développement du cinéma (CADC) et le réalisateur exécutif Louma Pro com de l’audiovisuel, a réussi à attirer l’attention du public qui a afflué à la salle de projection.

Ce film documentaire a présenté des vérités sur les péripéties de la chute de beylik Est de Constantine en 1837, une année après les dégâts importants subis par la France durant la résistance populaire menée par Ahmed Bey.

En 1836, Ahmed Bey a suivi avec succès un plan se traduisant par l’implication des habitants autochtones en sus d’une baisse des impôts ce qui a fait de cette ville un point noir pour la France coloniale, lui valant le qualificatif de "ville du diable", évoquée dans l’un des ouvrages du célèbre écrivain français Victor Hugo qui avait mentionné que "la résistance de Constantine constitue la plus difficile des résistances rencontrées par la France", au même titre que celle des Zaâtcha.

La chute de Constantine a été ainsi une source de satisfaction au roi Louis Philippe 1er à tel point qu’il a dédié la victoire des armées françaises au pape du Vatican, ce qui dénote l’ampleur de la difficulté de cette mission.

Le film documentaire a également abordé l’incidence de l’accord de Tafna signé en 1837 entre l’Emir Abdelkader et le général Thomas Robert Peugeot sur la chute de Beylik Est durant le règne de Hadj Ahmed Bey évoquant de nombreuses autres étapes qui ont été éludées par les références historiques françaises en levant le voile sur certaines d’entre elles.

Le réalisateur a préféré laisser la place à la caméra pour consigner la bravoure d’un peuple qui a choisi la voie du sacrifice pour arracher la liberté et la restitution de la dignité spoliée, à travers la présentation de témoignages d’historiens et de chercheurs de l’intérieur du pays à l’instar des docteurs en histoire Fatima Zohra Guechi, Djamila Maâchi, Ahmed Sissaoui et Boudersaia Bouazza ainsi que le spécialiste en archives Abdekrim Badjadja,  et d’étrangers tels que les Français Gilles Monceron, Olivier Grand-Maison et le Turc Zakaria Korzon Ahmed Kafas.

Au fil des témoignages, ce film documentaire a révélé certains faits omis de la résistance d’Ahmed bey qui ont suscité beaucoup d’interrogations, parmi elles le refus de l’adjoint du Bey de remettre les armes aux autochtones, malgré la disponibilité d’un grand nombre d’entre elles.

L'autre fait révélé dans le documentaire, celui lié à la non-participation des juifs de Constantine dans la résistance populaire contre les Français qui ont, à contrario, désigné avec célérité aux colons les demeures des notables de Constantine durant cette période, au moment où il a été signalé de nombreux cas de pillage sous prétexte de bénéficier du butin de guerre.

Ces témoignages ont, d’autre part, mis en exergue de nombreuses vérités et preuves historiques qui peuvent constituer un référent de taille aux étudiants, notamment ceux qui s’intéressent à l’histoire de Constantine et le règne ottoman en Algérie.

A l’issue de la projection, un riche débat a été ouvert avec le metteur en scène en présence de journalistes et de spécialistes du domaine du cinéma, au cours duquel il a été question des conditions de tournage de ce film ainsi que du rôle de la caméra dans la pérennisation de l’Histoire.

Il est à souligner que le réalisateur Haya Djelloul a, à son actif, de nombreux films documentaires historiques dont "Aux sources du 1er novembre", "Grands dossiers des accords d’Evian" et "La femme de Beni Snous", grâce auquel il a décroché la palme d’or du film documentaire du Caire(Egypte) en 2008.

Il est à noter que la projection de ce film a eu lieu à l’initiative de l’office du sport, de la culture, du tourisme et des loisirs de la commune d’El Khroub  et ce dans le cadre du programme du club cinéma.

Published in La Revue de Presse

Avec plus de 3.606 espèces animales et végétales menacées d’extinction, l’Algérie, est le pays du bassin méditerranéen où la situation de la biodiversité est l’une des plus préoccupantes, d’après les spécialistes du Centre national de développement des ressources biologiques (CNDRB). Il faut dire que l’impact du facteur humain ainsi que le changement climatique est énorme sur les écosystèmes et qui serait l’une des causes les plus importantes de la dégradation de la biodiversité dans les pays méditerranéens, notamment l’Algérie.
« Les perturbations de l’homme sont à l’origine d’une détérioration des divers écosystèmes et exercent une pression insoutenable sur la biodiversité », nous a fait savoir une cadre experte,  Mme Farida Khemar, enseignante en biologie à la faculté de Bâb Ezzouar. Ainsi, la sonnette d’alarme que tirent ces experts a de quoi intéresser les autorités compétentes. Pourtant,  ceux-ci ont tenu à rappeler que l’Algérie a  adopté l'ordonnance présidentielle n°06-05 du 15 juillet 2006 relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition. Ce texte fort attendu par l'opinion publique, qui assiste à l'équarrissage de son patrimoine faunique par les braconniers, établit une liste de 23 espèces réparties en trois classes.
 Ainsi, dans la classe des mammifères, l'ordonnance interdit et punit désormais la chasse du mouflon à manchettes, de la gazelle rouge, de la gazelle de l'Atlas, du fennec et du guépard entre autres. Dans la catégorie des oiseaux, le législateur a énuméré sept espèces protégées, dont la fameuse outarde.
La mesure vaut également pour la chasse de l'ibis chauve, le faucon pèlerin, l'érismature à tête blanche et le faucon crécerellette. L'ordonnance classe également la tortue grecque, le fouette-queue et le varan du désert dans la liste rouge. Un autre statut de protection a été élaboré par le législateur algérien  qui est inscrit dans  l’annexe du décret n° 12-235 du 24 mai 2012, fixant également la liste des espèces animales non domestiques protégées. Mais « le problème réside dans l’application de ces textes », comme le déplore Mme Khemar, en marge du colloque international d’écophysiologie animale et biodiversité, tenu à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène.
La liste rouge dénombre aujourd’hui quelque 3.606 espèces menacées dont 2.786 des espèces animales et 820 espèces végétales. Il existe 47 espèces d’oiseaux, 9 mammifères, 457 poissons (sachant qu’aucune espèce de poissons n’est protégée par la législation algérienne), et 2 reptiles. Dans les neuf pays méditerranéens étudiés dans le rapport d’Eurostat, les pourcentages sont encore plus élevés avec des moyennes de 14% pour les oiseaux, 39% pour les mammifères et 49% pour les amphibiens. En chiffres absolus, l’Algérie occupe la 3e place en ligne rouge, précédée du Maroc et l’Egypte.
Devant l’ampleur de ces menaces, les participants à cette rencontre ont estimé que les autorités compétentes doivent  réagir, d’autant plus que la conservation de la biodiversité est devenue aujourd’hui une priorité d’ordre mondial. Un nombre croissant de zones protégées a ainsi été instauré et on en dénombrerait plus de 4.400 dans tout le bassin méditerranéen (nord et sud) s’étendant sur près de 96 millions d’ha (7% du total mondial).

Une biodiversité à la fois riche et vulnérable

Les causes sont nombreuses souligne Mme Khemar, en précisant que celles-ci « peuvent être naturelles, comme la sécheresse, la fonte des glaces, les incendies ou le manque de nourriture. Mais c'est surtout à cause des hommes que ces animaux disparaissent. Les mers et les forêts sont saccagées, polluées. Les animaux sont chassés pour leur viande,  peaux,  dents,  écailles,  plumes ou leur graisse, pour fabriquer des vêtements, des bijoux ou encore des produits cosmétiques. Menacés par la pollution, le réchauffement climatique, la disparition de leur lieu de vie,  les animaux sont les premières victimes de la mondialisation. Leur survie nuit à l'intérêt de la majorité de la population mondiale, provoquant, à l'avenir, la disparition d'un animal sur quatre ».
Pour ce qui concerne la biodiversité, sa préservation ne relève pas seulement de l’environnement, mais elle doit représenter également une opportunité pour une diversification économique plus rentable, une amélioration de la vie de la population par la création d’emplois et l’amélioration des revenus de ces mêmes populations.
L’Algérie est un pays très vaste dont la biodiversité est très riche mais elle fait face à de nombreuses pressions humaines et naturelles, une prise de conscience et des mesures urgentes doivent être prises au niveau institutionnel pour renforcer la planification et le cadre juridique en matière de préservation de la biodiversité.
La sensibilisation est aussi un élément crucial dans la protection de la faune et la flore.
Ainsi, ils sont au total 968 espèces arbustives sont répertoriées en Algérie, dont 359 naturelles, 40 endémiques, 65 protégées, 20 naturalisées et 589 introduites dont 20 espèces invasives.  
Ces  chiffres nécessitent un grand déploiement d’efforts pour un meilleur développement des espèces authentiques, notamment, faire barrière au développement des espèces invasives. La nécessité  aussi de mettre fin aux coupeurs et vendeurs de plantes à des fins dites médicinales. Il est aussi important de revenir aux formes  de sensibilisation de la population par le biais de simples pratiques comme la vente des timbres comportant des images d’animaux et de plantes existant dans un passé proche.                                                                  
Kafia Ait Allouache

Published in La Revue de Presse

 

تاريخ حضارة قسنطينة

العمران القسنطيني

من أعلام قسنطينة

جمعية العلماء المسلمين

 للاطلاع أكثر

dimanche, 27 novembre 2016 15:24

الهجرة والرحلة

مجلة علمية علمية يصدرها مخبر الأبحاث الاجتماعية والتاريخية حول حركات الهجرة جامعة منتوري قسنطينة  العدد الثالث أفريل2010

الهجرة والرحلة  

dimanche, 27 novembre 2016 12:00

HORIZON 2020

Horizon 2020 - Délivrer l'excellence scientifique de l'Europe

Horizon 2020 est le plus grand programme de recherche et d'innovation jamais réalisé par l'Union européenne (UE). En favorisant la transition des grandes idées, du laboratoire au marché, il conduira à des avancées révolutionnaires, des découvertes et des premières mondiales. Outre l'intérêt que lui portent les investisseurs des secteurs public et privé, il bénéficie d'un financement de près de 80 milliards d'euros(1 ) sur 7 ans (de 2014 à 2020). Horizon 2020 bénéficie du soutien politique des dirigeants des pays de l'UE et des membres du Parlement européen.....

VOIR PLUS

What is Horizon 2020?

Présentation générale.pptx

RÈGLEMENT (UE) No 1290/2013 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 11 décembre 2013

The Multiannual Financial Framework 2014-2020: European Council conclusions, 8 February 2013

How to write a successful horizon 2020 proposal in 5 easy steps

BUILDING IMPACT IN HORIZON 2020 PROJECTS NOVEMBER 

Horizon 2020 (Guide des financements)

GET READY FOR HORIZON 2020

Horizon2020 Research and Innovation indicators

Opportunities for Researchers from the Socio-economic Sciences and Humanities (SSH) in Horizon 2020

How to write effective EU proposals

Horizon 2020 Monitoring Report 2015

HORIZON 2020 Two years on

    

  

 

 

http://erasmusplus.dz/autres-programmes/h2020/ 

http://www.horizon2020.gouv.fr/

Published in Bourses et Programmes
dimanche, 27 novembre 2016 11:56

ERASMUS+

Le présent appel de propositions est fondé sur le règlement (UE) no 1288/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 établissant «Erasmus+»: le programme de l’Union pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, ainsi que sur les programmes de travail annuels Erasmus+ 2016 et 2017. Le programme Erasmus+ couvre la période allant de 2014 à 2020. Les objectifs généraux et spécifiques du programme Erasmus+ sont énumérés aux articles 4, 5, 11 et 16 dudit règlement.

  Actions

Le présent appel de propositions porte sur les actions suivantes du programme Erasmus+:

Action clé no 1 (AC 1) — Mobilité des individus à des fins d’éducation et de formation

Mobilité des individus dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la jeunesse

Projets SVE stratégiques

Manifestations à grande échelle dans le cadre du service volontaire européen

Masters communs Erasmus Mundus

Action clé no 2 (AC 2) — Coopération en matière d’innovation et d’échanges de bonnes pratiques

Partenariats stratégiques dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la jeunesse

Alliances de la connaissance

Renforcement des capacités dans le domaine de l’enseignement supérieur

Renforcement des capacités dans le domaine de la jeunesse

Action clé no 3 (AC 3) — Soutien à la réforme des politiques

Dialogue structuré: Rencontres entre les jeunes et les décideurs dans le domaine de la jeunesse

Activités Jean Monnet

Chaires Jean Monnet

Modules Jean Monnet

Centres d’excellence Jean Monnet

Soutien Jean Monnet à des associations.

Réseaux Jean Monnet

Projets Jean Monnet

APPEL À PROPOSITIONS 2017.PDF 

http://www.erasmusplus.fr/penelope/fiches/26/mobilite-internationale-de-credits-2015

APPEL À PROPOSITIONS 2017 — EAC/A03/2016 Programme Erasmus+

International Credit Mobility Frequently Asked Questions for Higher Education Institutions November 2015

 

  

Erasmus+ _ la lettre électronique de l'agence Erasmus+ France _ Education & Formation.html

 

Published in Bourses et Programmes

قائمة إضافية في فرع الماستر عن بعد تخصص إدارة محلية

 

تفتح كلية الحقوق باب التسجيل للقائمة الإضافية في فرع الماستر عن بعد تخصص إدارة محلية أيام 28-29-30 من شهر نوفمبر 2016 هذا الإعلان يخص الطلبة الواردة أسماؤهم في القائمة التي سيعلن عنها يوم السبت 26 نوفمبر 2016

 

ملاحظة :

 

-        التوقيت : من الساعة 09:00 صباحا إلى الساعة 14:00 مساءا بقاعة المطالعة للكلية (الجهة الخلفية للمجمع).

 

-        التسجيل شخصي.

 

 

 

تصريح شرفي إدارة محلية 2016.pdf

 

   

 

 

 

الوثائق المطلوبة:

 

1-              طلب خطي للتسجيل.

 

2-              نسخة من شهادة البكالوريا أو كشف نقاط.

 

3-              شهادة الليسانس الأصلية.

 

4-              أصل كشوف النقاط للمسار الجامعي.

 

5-              الوضعية الوصفية الملحقة (بالنسبة لطلبة نظام ل م د).

 

6-              أصل شهادة حسن السيرة والسلوك.

 

7-              4 صور شمسية.

 

8-              شهادة ميلاد أصلية.

 

9-              ظرفان بريديان معنونان.

 

10-        تعهد بعدم التسجيل في قسم الماستر(يحمل من الموقع). 

 

11-        تكاليف التكوين 10000 دج سنويا.

 

En marge du salon international de l’olive, huile d’olive, process & dérivés de l’olivier « Med Mag Oliva Algérie 2017 » qui aura lieu du 22 au 25 Février 2017 au Palais des Expositions – Pins Maritimes – Alger, la Sarl SAM GLOBAL en collaboration avec l’Institut National de la Recherche Agronomique d'Algérie <http://www.inraa.dz/> (INRAA) organise des journées scientifiques Sous le thème : « Le secteur Oléicole : Contraintes, enjeux et défis »

Appel à communication .pdf

Fiche d'inscription .doc

 

dimanche, 27 novembre 2016 10:14

Gilberto Casteneda Hernandez.

 Professeur en pharmacologie au Centre de recherche et à l’Institut polytechnique national du Mexique «A ce jour, il n’y a aucun bio similaire approuvé en oncologie»

 

Rencontré en marge de la conférence, animée la semaine dernière à Alger, sur l’interchangeabilité et les biosimilaires dans les maladies inflammatoires, Gilberto Casteneda Hernandez, professeur en pharmacologie au Centre de recherche et à l’Institut polytechnique national du Mexique, explique dans cet entretien que les biosimilaires constituent une alternative thérapeutique d’avenir à moindre coût, mais cela ne doit pas l’être au détriment de la qualité du produit et la sécurité du patient.

Il a insisté sur l’importance de mettre en place une législation, seule garante de la sécurité. Il a également précisé qu’aucun biosimilaire n’est, à ce jour, autorisé en cancérologie par les autorités de santé internationales, telles que la FDA et l’EMA. L’interchangeabilité n’est admise pour le moment que pour un seul biosimilaire pour le traitement de huit maladies auto-immunes, notamment la polyarthrite rhumatoïde et la maladie inflammatoire de l’intestin, a-t-il indiqué.
 

 

Les médicaments biosimilaires représentent une alternative thérapeutique pour l’avenir. Qu’est-ce exactement un biosimilaire ?

Je crois que pour bien comprendre ce qu’est un biosimilaire, il faut expliquer le concept du générique. C’est à partir de là qu’on peut comprendre ce qu’est un biosimilaire. A l’issue du développement d’un nouveau médicament par une compagnie pharmaceutique — laquelle bénéficie d’un brevet qui va lui permettre de le commercialiser durant 20 ans dans un territoire donné pour une période donnée —, d’autres compagnies peuvent fabriquer ce médicament une fois que le brevet a expiré. Pour les distinguer, les premiers on les appelle produits innovateurs, et les autres non innovateurs.

Ces derniers sont soumis à des études de bioéquivalence, et si la bioéquivalence est démontrée, on appelle alors le produit générique. C’est la même molécule qui a la même efficacité et la même sécurité. Avec le biosimilaire, c’est tout autre chose. A la fin du XXe siècle, il y a eu le développement des médicaments biotechnologiques. Ce sont des médicaments très complexes. Ces nouveaux produits sont fabriqués à base de cellules vivantes (protéines). On n’arrive pas à les faire avec des techniques chimiques au laboratoire, il faut utiliser des cellules vivantes, c’est un peu comme les yaourts, la bière ou le vin.

A l’expiration du brevet du médicament biologique, d’autres compagnies vont essayer de fabriquer le médicament, mais c’est pratiquement impossible, car il s’agit de cellules vivantes, comme il est impossible de reproduire le même yaourt ou le même vin. Il faut donc faire un biosimilare qui doit être «similaire» mais pas identique.

On parle de similarité lorsqu’il n’y a pas de différences qui ont un effet clinique. Il faut donc démontrer la biosimilarité du point de vue moléculaire et clinique. Pour prouver cela, on est obligé de faire des essais cliniques.

Que veut dire la similarité ? On peut l’évaluer et on peut dire qu’elle est à 85%, qu’elle l’est assez ou non. La question doit donc être fixée par l’autorité de santé avec les experts et selon la maladie que l’on veut traiter. Par exemple, pour la polyarthrite rhumatoïde, l’intervalle de similarité d’un biosimilaire est fixé à 15%, c’est plus ou moins 15% par rapport au médicament innovateur. Pour le psoriasis, on travaille avec un intervalle de similarité de 18%. Pour l’oncologie, actuellement on s’interroge quel est l’intervalle de similarité.

Là, nous sommes dans un autre domaine. Il ne s’agit pas de la même situation que pour les patients qui ont une polyarthrite rhumatoïde et souffrent de douleurs et ont une mauvaise qualité de vie ; pour les patients atteints de cancer, il s’agit d’une question de vie ou de mort. En oncologie, avec les biologiques, par exemple le Rituximab, on arrive à guérir le cancer. La question de savoir quel degré il faut atteindre reste toujours posée. A ce jour, aucune agence régulatrice du monde, ni la FDA, ni l’EMA ne l’ont encore fixé. Cela reste un problème éthique.

Est-il permis aujourd’hui de parler d’interchangeabilité avec les biosimilaires en oncologie ?

Cela peut être possible lorsque nous savons que toute l’évidence est établie. Mais il faut d’abord bien établir la similarité structurelle et décider laquelle nous pouvons accepter en termes de molécules. Pour ce faire, des essais in vitro doivent être effectués. Avec les cancers, cela est possible, car nous avons des lignes cellulaires et là nous avons des intervalles de similarité très réduits de l’ordre de 5%, puis démontrer la pharmacocinétique.

Lorsque l’on injecte le produit innovateur ou le candidat biosimilaire, les concentrations dans le sang sont très similaires, cela permet une variation maximale de 20%, puis viennent ensuite les essais cliniques. Ainsi, les oncologues et les ministères de la Santé de chaque pays doivent se mettre d’accord pour décider de cet intervalle. Nous espérons qu’à la fin de l’année, nous aurons une définition définitive.

L’indication de substituer un médicament innovateur par un biosimilaire pour les maladies cancéreuses n’est pas recommandée...

Effectivement, l’interchangeabilité n’est pas permise en oncologie, car à ce jour il n’y a pas de médicament biosimilaire autorisé pour traiter les cancers. d’une manière générale, pour pouvoir utiliser un médicament il faut une Autorisation de mise sur le marché (AMM) de l’autorité sanitaire. Jusqu’à présent, il n’y a pas de biosimilaire en oncologie autorisé en bonne et due forme par les agences régulatrices. Dans le cas où on échange le médicament innovateur par une copie, par exemple du Trastuzumab et herceptin ; des accidents peuvent arriver. Les patients risquent des chocs anaphylactiques, voire des complications encore plus graves.

Nous avons eu cette expérience au Mexique, parce que nous avons admis une copie, et à l’époque la réglementation n’était pas encore mise en place. C’était avec la copie du Rutiximab. Des patients ont développé des réactions allergiques aiguës de la gorge, d’autres ont été hospitalisés en urgence et les autorités ont retiré le médicament. Avec ce type de complications, on s’attend à la mort des patients.

Des réactions aiguës de l’appareil immunologique peuvent aussi se manifester, ainsi que des réactions chroniques. Après un switch, il est fort probable de voir au bout d’un certain temps — de deux à trois cures — que le médicament n’est plus efficace. Des anticorps se développent tout au long des cycles qui sont généralement aunombre de huit et détruisent l’efficacité du médicament.

Le prix ne justifie pas l’utilisation. L’essentiel est de démontrer l’efficacité, la sécurité et la qualité du biosimilaire. Si cela n’est pas démontré, il est dangereux d’enregistrer ces médicaments.

Les autorités sanitaires ont-elles commis l’erreur d’enregistrer ces copies ?

Je ne dirais pas une erreur, mais une lacune. Les Etats doivent se doter d’une réglementation stricte afin de s’assurer de la qualité et de l’efficacité des produits pour une meilleure protection et prise en charge des patients. Tous les biosimilaires dont on parle, en l’occurrence en oncologie aujourd’hui, ne sont pas autorisés. Nous attendons des informations précises de la FDA et de l’EMA pour pouvoir les accepter. Comme nos pays n’ont pas de réglementations strictes, il est plutôt judicieux d’attendre.

Ces copies enregistrées ne sont pas permises pour justement être proposées pour l’interchangeabilité. On peut simplement assimiler une copie à un produit innovateur, mais cela doit être prouvé et par la suite approuvé par des experts dans un rapport détaillé. L’utilisation de biosimilaires en rhumatologie, dermatologie et en gastro-entérologie par exemple est autorisée suite à un rapport des experts, de l’autorité sanitaire et des agences régulatrices. En oncologie, ce n’est pas encore fait.

Qu’en est-il avec les maladies inflammatoires ?

Pour les maladies inflammatoires, les choses se passent différemment, car le premier biosimilaire a été accepté par l’Agence européenne du médicament (EMA) en 2013. Le médicament en question a été développé en Corée du Sud. Il s’agit de l’Infliximable utilisé dans le traitement des maladies rhumatologiques, gastro-entérologiques et dermatologiques. Les Coréens ont développé une grande quantité d’études aux niveaux structurel, moléculaire et pharmacocinétique en laboratoire et aussi par des essais cliniques sur plus de 600 personnes.

Avec toute cette évidence, l’Agence européenne du médicament et un grand comité d’experts avaient décidé que le médicament coréen était équivalent au médicament innovateur, le Remecad, d’une compagnie américaine. Ils ont défini le degré de similarité qui était de 15% et ce médicament biosimilaire était bien dans cet intervalle. D’ailleurs, l’étude Nor-Switch que la Norvège a publiée a montré qu’on peut échanger le Remecad avec le biosimilaire coréen avec une efficacité et une sécurité équivalentes au produit innovateur.

Est-ce que l’étude norvégienne parle de l’interchangeabilité en oncologie ?

Non. Là il faut être très clair : l’étude Nor-Switch réalisée par le gouvernement norvégien ne peut être appliquée que pour le biosimilaire Infliximab coréen avec l’innovateur Infliximab. Chaque médicament doit faire ses preuves, on ne peut pas extrapoler les résultats. Peut-on échanger par exemple le couscous algérien par le couscous tunisien ? Tous les deux s’appellent couscous, mais ce n’est pas la même chose.

Que peut-on dire des biosimilaires des héparines ? Sont-ils des copies ?

Il y a les deux. Il y a ceux qui sont de vrais biosimilaires et qui ont démontré l’évidence sur tous les plans. Ceux-là, il faut les distinguer de la copie qui porte sur l’étiquette Erythropoïétine. C’est pour cela qu’il est urgent de mettre en place une réglementation très stricte des biosimilaires pour protéger la communauté.

Car ce sont des médicaments très complexes, on ne peut les analyser simplement au laboratoire. Ils nécessitent des essais cliniques. Ils représentent aujourd’hui une alternative thérapeutique à moindre coût et cela permettra un accès à un nombre important de malades. Sans oublier bien sûr qu’il y a toujours un risque avec les médicaments biologiques. Si on soumet les patients à un risque pour gagner 3%, cela ne vaut pas la peine. Le prix n’est pas le critère principal, mais la qualité, l’efficacité et surtout la sécurité ne sont pas négociables.

Une réglementation s’impose pour justement assurer la qualité et la sécurité. Que comporte cette réglementation ?

Oui, bien sûr. Cette réglementation doit s’adapter aux recommandations de l’OMS publiées en 2009. Des études de laboratoire sur la structure de la molécule doivent être obligatoirement faites, sachant que ce sont des molécules complexes.

Des essais cellulaires pour démonter que l’activité biologique du biosimilaire et de l’innovateur est semblable doivent être effectués avec un intervalle d’équivalence ne dépassant pas plus de 10%. D’autres conditions purement techniques sont également exigées. Chaque pays doit développer ses règles pour permettre au gouvernement d’être maître de la situation et assurer la sécurité  des patients. 
 
 

Djamila Kourta
Published in La Revue de Presse
Page 2 sur 7

Réseaux sociaux

Twitter Facebook  |    Instagram |    Youtube |    LinkedIn

 

SDN - المنصات الرقمية

Study in Algeria

Portes Ouvertes


 

 

 

Réseaux sociaux

 Twitter     

 Facebook  

  Instagram

  Youtube 

  LinkedIn

Documentation en Ligne

Système National de Documentation en ligne.



Articles Par Date

« Novembre 2016 »
Lun Mar Mer Jeu Mer Sam Dim
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        

Université Frères Mentouri Constantine 1

Université Frères Mentouri - Constantine 1 BP, 325 Route de Ain El Bey, Constantine, Algérie, 25017  Téléphone : +213(0)31 81 12 71