mardi, 01 mars 2016 - Université Frère Mentouri - Constantine 1

Boualem Aliouat . Vice-président de l’académie africaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation

Vous venez de créer l’Académie africaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation à Abidjan ; de quoi s’agit-il exactement ? Dédiée au développement à l’international, l’Académie africaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation (AAEI), dont je suis le vice-président, est une initiative du Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) qui fédère environ cinquante universités implantées dans une vingtaine de pays d’Afrique. Cette académie a été créée tout récemment dans la perspective de promouvoir toute action en faveur du développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au sein du système éducatif, de la formation permanente, de la formation supérieure et professionnelle sur le continent africain. Elle mettra en œuvre des actions multiformes en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans cette région promise à un bel avenir économique. Elle a notamment pour objectifs d’encourager l’entrepreneuriat à bâtir et diffuser des méthodes pédagogiques spécifiques à l’entrepreneuriat et l’innovation, de promouvoir le développement de la recherche et la diffusion de ses résultats, de faciliter les échanges d’expériences et informations entre ses membres et tous les organismes, privés ou publics, nationaux ou internationaux, centrés sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Elle vise également à faire reconnaître l’entrepreneuriat comme discipline académique et contribuer ainsi à la formation de politiques publiques favorables au développement d’une économie entrepreneuriale innovante. Combien de pays africains représentez-vous ? Pour l’instant, nous représentons 16 pays africains subsahariens, en plus des trois pays du Maghreb représentés dans le Bureau de l’AAEI. Notre Bureau est composé de personnes très emblématiques dans le domaine de l’entrepreneuriat. Sur le plan académique, nous sommes représentés par les meilleurs acteurs de l’entrepreneuriat et de l’innovation au monde, notamment le département de l’entrepreneuriat et de l’innovation d’HEC Montréal, avec les célèbres professeurs Louis-Jacques Filion, titulaire de la Chaire d’entrepreneuriat, Rogers Bombardier, ou le chef de département Entrepreneuriat et Innovation d’HEC Montréal, Franck Bares. Bien d’autres professeurs de dimension internationale particulièrement versés dans l’entrepreneuriat et l’innovation font partie de ce Board, parmi lesquels des spécialistes européens ou américains issus de la Silicon Valley. Pour ce qui est des membres entrepreneurs, nous avons tout autant des membres, entrepreneurs ou Business angels, issus de la Silicon Valley que d’autres secteurs connus pour leur dynamisme entrepreneurial et l’accompagnement des start-ups. De grands patrons ou banquiers africains nous accompagnent également. L’Algérie est notamment représentée par le président du Groupe industriel Benamor et actuel président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) Mohamed Laïd Benamor et le président du Groupe NCA Rouiba, Slim Othmani dont l’expérience en matière d’entrepreneuriat et de soutien aux jeunes entrepreneurs est, à bien des égards, exemplaire. Mais nous avons le soutien également des patrons de certaines Business Schools en Afrique, et au Maghreb comme Sup’Management et Mundiapolis, en plus de toutes les universités du RUSTA. La liste des membres de l’AAEI ne fait qu’augmenter actuellement en raison d’un réel engouement pour l’initiative, comme si cette Académie à l’échelle du continent correspondait à une attente forte, mais qui a malheureusement tardé à être lancée. C’est aussi l’époque qui veut ça, car il nous semble que les pays africains sont désormais déterminés à agir ensemble, à construire un destin commun, Sud-sud et dans une perspective intercontinentale. Car l’AAEI est aussi membre de la Conférence intercontinentale des universités et des grandes Ecoles. A qui a été confiée la présidence de cette académie ? C’est monsieur Frédéric Dohou, actuel président du Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) et ex-ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire qui a été désigné comme président de cette nouvelle institution. Il en a, à l’évidence, l’envergure et la compétence. Quelle différence faites-vous entre les «think tanks» en entrepreneuriat qui prolifèrent à travers le monde et cette académie qui investit le même objet ? Un «think tank» dans le domaine ne serait qu’un cercle de réflexion qui aurait pour principal objectif de produire des études ou d’élaborer des propositions en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Nous ne sommes pas un «think tank» en ce sens que notre action repose sur un programme «Entrepreneur» et «Innovateur» en quatre points qui ne relèvent pas de la simple réflexion, mais davantage de l’action et de l’accompagnement : nous identifions des idées d’innovation, des demandes, des opportunités d’affaires exprimées par de potentiels entrepreneurs et innovateurs africains ou des porteurs de projets externes qui intègrent l’Afrique. Pour votre information, nous venons de remettre le premier prix de l’Entrepreneur et celui de l’Innovateur 2016 à trois lauréats africains pour leurs projets à l’issue d’un concours au sein du RUSTA. C’est l’AAEI qui a pris en charge ce concours et accompagne ces jeunes pousses désormais en Afrique. Nous accompagnons ces jeunes pousses par un réseau professionnel d’experts, notamment dans le cadre d’une expertise reconnue au sein d’une Maison de l’Entrepreneuriat. Les projets pourront ensuite démarrer au sein d’un incubateur (ou un centre d’innovation) et être accélérés au sein d’un business center. Ce programme Entrepreneur/Innovateur implique actionnariat, aide à la levée de fonds, partenariat, formation, accompagnement. Nous visons enfin la création d’entreprises et l’instauration de pépinières d’entreprises en Afrique, notamment pour accompagner les grands projets d’une Afrique de plus en plus impliquée dans des politiques d’émergence économique visant à instaurer des filières industrielles, agricoles et de services. La différence avec un «think tank» est donc majeure. Car le «think tank» est dans le «dire», tandis que l’AAEI est dans le «faire». En quoi consiste exactement votre programme Entrepreneur ? Il s’agit d’un Programme Entrepreneur en trois phases : - phase 1 : 2016. Création d’un programme Entrepreneur Création d’une Maison de l’Entrepreneur, avec une structure de financement de la Maison de l’Entrepreneur. - Phase 2 : 2016-2018. Création d’un programme Entrepreneur Création d’un incubateur/centre d’innovation avec une structure de financement de l’incubateur. - Phase 3 : 2018-2020. Création d’un programme Entrepreneur avec notamment la fertilisation de pépinières d’entrepreneurs sur la base d’une structure de financement des entrepreneurs. Notre objectif est qu’à l’horizon 2020-2025 nous ayons contribué à mettre sur pied des structures autonomes qui autofinancent les idées, les projets, les «start-ups» et pourquoi pas les filières industrielles constituées en Afrique. Tout cela accompagnant les grands projets africains sous des formes appropriées à chaque pays africain en fonction de son périmètre d’action et de ses propres objectifs. Qu’attendez-vous au juste des membres de l’AAEI ? Nos membres, par leur expertise, leur expérience et le modèle qu’ils représentent, nous apporteront le soutien de leurs réseaux, un soutien à l’accompagnement, des parrainages et du coaching. Car nous aurons besoin de mentors et de réseaux solides d’experts et de décideurs pour atteindre nos objectifs. Le capital-risque, les coach managers, les «cash angels» et les «business angels» joueront aussi un rôle majeur dans notre programme. Et là, nous aurons à notre disposition, à travers certains membres de l’AAEI, les meilleures expériences de la Silicon Valley. C’est un atout indéniable. Etant moi-même impliqué dans de grands programmes internationaux, je donnerai à cette initiative une dimension internationale pour que les meilleures pratiques profitent aux entrepreneurs africains. C’est déjà un peu le sens de mon action au sein du programme «Global Business Discovery» de la CACI en Algérie, à l’initiative du président Benamor. Mais le plus important à signaler, c’est qu’enfin une initiative en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation se construit dans une Afrique qui n’est plus divisée entre Nord et Sud. C’est déjà une avancée considérable. Des incubateurs, des centres d’innovation, des Maisons de l’Entrepreneuriat et des «business centers» seront désormais mis en réseaux dans une perspective d’émulation et d’échange à l’échelle africaine. Cela devrait faciliter à l’avenir les grands projets transafricains sur des bases partenariales. Nordine Grim

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Le coup d’envoi du colloque international ayant pour thème «Le Maghreb au XIXe siècle : approches historiographiques comparées» a été donné hier à l’hôtel Marriott de Constantine. La rencontre, organisée du 28 février au 1er mars par le département des colloques de la manifestation culturelle de 2015, réunit plusieurs chercheurs internationaux venus de France, du Maghreb (Maroc, Tunisie, Libye), mais également de différentes universités algériennes : Tipasa, Médéa, Tiaret, Bouira, Tlemcen, Guelma, Khemis Miliana et aussi de Constantine. Des thèmes variés seront décortiqués durant ce colloque, partant de l’étude du XIXe siècle, en tant que période peu connue, où l’on trouve peu de travaux, malgré la disponibilité des documents. Concernant l’intérêt de l’étude du XIXe siècle, le docteur Nacer-eddine Saïdouni, historien, a clairement prouvé la disponibilité des archives, que ce soit à Aix-en-Provence, à Nantes ou au Services historique de l’armée de terre (SHAT) au Château de Vincennes, en France, qui permettent ainsi de faire une étude critique de la période, loin de l’hypertrophie de la seule épopée et du récit héroïque, car pour le Dr Saïdouni, la réflexion sur l’histoire en Algérie est restée trop souvent prisonnière du «tête-à-tête franco-algérien». Pour la première journée qui s’est déroulée hier matin, de nombreuses interrogations sur cette période ont été soulignées, outre le constat flagrant de la nature coloniale de cette époque. Dans sa communication intitulée «Les stratégies du colonialisme français dans les pays du Maghreb, approche économique», le Dr Mohamed Al Azhar Gharbi, de l’université de Menouba en Tunisie, n’a pas omis de souligner les différentes formes du colonialisme qui existaient dans le Maghreb et cela dans une unité de temps homogène. Les enjeux économiques de la période ont été particulièrement énumérés lors de cette première journée, vu le nombre d’interventions présentées. Ilhem Chenafi

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Notre interlocuteur soulignera, que, « par rapport à l’objectif arrêté, nous sommes en plus-value, pour la région de Constantine, bien qu’il y ait des restes à recouvrer. Mais au titre de la participation au budget de l’Etat, nous sommes en excédent». “Tout le monde appréhendait cette nouvelle loi de finance, alors que son effet est contraire, elle ne va imposer aucun nouvel impôt, tout ce bruit a été suscité à travers des compréhensions particulières. En réalité, cette loi a consacré le droit du contribuable, c’est vrai qu’il y a de nouvelles taxes sur les produits tels les carburants pour les gros consommateurs, la TVA sur le GAZ, pour les grands consommateurs aussi, mais le différentiel de 10% est pris en charge par les charges d’exploitation , du moment que cette charge se répercutera sur le coût de revient », nous a déclaré hier, M.Derdour Mohamed Djabber, le directeur Régional des Impôts de Constantine, en marge d’une journée de vulgarisation des dispositifs de la nouvelle loi de finance 2016, à laquelle a été invité l’ensemble des cadres et acteurs du secteur, ayant un rapport direct avec le contribuable. Le palais de la culture Malek Hadad, a abrité hier, un séminaire régional qui a regroupé l’ensemble des cadres de l’administration fiscale de la région de Constantine qui regroupe six wilayas, Constantine, Jijel, Mila, Biskra, Khenchla et Batna. M. Derdour, nous dira que, « l’administration fiscale étant le plus grand acteur de cette loi de finance, nous sommes là pour interpeller nos cadres afin de faciliter les mesures de cette loi, et les méthodes de traitement et améliorer, dans le cadre de la politique de l’Etat, la relation avec le contribuable lequel est désormais partenaire économique, sans lequel l’administration fiscale n’aura lieu d’être ». Et de souligner que, « cette journée s’inscrit dans la politique gouvernementale de la promotion et l’encouragement de l’investissement national, l’administration fiscale est une administration qui accompagne et non une administration qui freine ». Notre interlocuteur soulignera, que, « par rapport à l’objectif arrêté, nous sommes en plus-value, pour la région de Constantine, bien qu’il y a des restes à recouvrer. Mais au titre de la participation au budget de l’Etat, nous sommes en excédent, ». « Mais cela ne veut pas dire qu’on va baisser l’œil pour autant, vu la baisse de la fiscalité pétrolière, il y a une récession de plus de 70% depuis des années, le législateur a donc, réalisé que la vraie fiscalité est la fiscalité ordinaire, et pour avoir une fiscalité ordinaire efficace, il faut encourager l’investissement. Nous y jouons un rôle important, en matière de fiscalité par l’encouragement des dispositifs spécifiques accordés à des catégories bien particulières, la loi sur l’investissement elle-même, préconise des avantages faramineux pour les investisseurs ». Quels sont les avantages dont bénéficieront les investisseurs avec cette loi?, le DRI, dira, « beaucoup de simplifications des procédures, l’enregistrement de l’acte sur lequel est bâti l’investissement est exonéré d’impôts, l’achat du matériel en franchise de TVA, le plus grand avantage consacré au contribuable par cette loi est que le législateur, lui a accordé la possibilité de différer le payement de ses impôts lorsqu’il est en situation de difficulté de trésorier, bien entendu il payera des pénalités de retard ». Devra t-il justifier cette incapacité de paiement pour autant ?, « non c’est basé sur la confiance, c’est cela le partenariat, bien sûr l’administration a le droit de regard, et vérifier s’il dispose des moyens qui lui permettent de payer ses impôts, au moment où il consulte ses comptes, dans ce cas il fragilisera cette relation, mais nous, de notre côté, on entretient un rapport de confiance ». En contre partie, l’investisseur devra investir 34% de son chiffre d’affaires après 4 ans, «l’investisseur ayant bénéficié d’une plate forme confortable, donc au bout de quatre ans d’exploitation, il y aura accroissement du chiffre d’affaires, avec 4 années d’exonération et cela générera des impôts ». Tout en soulignant que la fiscalité algérienne est considérée parmi les fiscalités les plus douces au niveau mondial, sauf qu’en cumulant les charges fiscales, ce sera important pour l’entreprise. M. Derdour Mohamed Djabber, le directeur Régional des Impôts de Constantine conclura en affirmant que, « ce projet mérite d’être suivi, encourage et encadré, l’administration est là pour veiller à instaurer ce climat de confiance ». Rekibi Chikhi

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