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mercredi, 24 février 2016 - Université Frère Mentouri - Constantine 1

La formation professionnelle en tant que vecteur de développement est censée être un enjeu stratégique commun entre les collectivités publiques, les établissements de formation et les entreprises économiques. Or, sur le plan national, ce rapprochement indispensable peine à se consolider.

Dans la Mitidja, les industriels réunis au sein du Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja CEIMI semblent avoir réalisé toute l’ampleur de cet enjeu ; ils s’impliquent désormais activement dans l’effort autant logistique, financier que pédagogique de l’enseignement et de formation. Dans cet entretien, Kamel Moula, président du CEIMI et directeur général des laboratoires revient brièvement sur l’expérience de l’engagement des industriels de la région de Blida avec le secteur de la formation professionnelle.

 

Certains imputent les difficultés d’insertion des jeunes diplômés de la formation professionnelle à l’architecture des enseignements qui ne garantissent pas la qualification effective du stagiaire. Pensez-vous qu’une implication précoce des entreprises dans la construction des programmes remédiera à ces manquements ?

Absolument, la formation professionnelle en tant que vecteur d’emploi est supposée renforcer l’employabilité des individus par le développement de profils qualifiés de qualité. Cela va sans dire qu’ils doivent correspondre aux besoins des entreprises sans ignorer que ces dernières sont en continuelle transformation sur le plan de l’organisation du travail comme pour suivre les nouvelles technologies qui nécessitent de nouvelles compétences et créent par conséquent de nouveaux métiers. L’entreprise, de par sa présence en première ligne sur le marché, est naturellement plus sensible à ces mutations. L’implication du monde de l’entreprise dans l’orientation des offres de formation de ce point de vue paraît important.

Le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja est l’un des rares regroupements patronaux qui se sont engagés concrètement dans des initiatives de rapprochement avec le secteur de l’enseignement et de la formation professionnels. Quels sont les facteurs qui ont motivé cet investissement, et quels sont les résultats qui en ont résulté à l’heure actuelle ?

Nous venons d’ailleurs tout juste de lancer une école de formation pour les métiers du plastique en partenariat avec le ministère de tutelle, mais nous avons déjà à notre actif plusieurs actions de ce genre et cela remonte déjà à quelques années. Nous gardons depuis les canaux de communication ouverts avec les entités d’enseignement et de formation et nous insistons à valoriser toutes les occasions pour intensifier le dialogue et la coopération. A ce propos, le dernier Salon de la formation professionnelle tenu à Blida a été très instructif pour nous à la lumière des témoignages de formateurs, d’apprenants et de chefs d’entreprise présents.

En effet, notre approche d’implication dans la qualification des ressources humaines en amont était motivée au tout début par des situations de manque flagrant de main- d’œuvre spécialisée et bien qualifiée qui  faisait en sorte que des industriels accusaient carrément des pertes à défaut de faire tourner leur outil de travail de manière appropriée et d’atteindre les performances optimales de leur investissement. Des postes étaient pourtant à pourvoir, mais ne trouvaient pas de candidats faute de compétences réelles.

L’offre des entités de formation ne correspondait plus aux besoins des entreprises qui se modernisent continuellement suivant le développement technologique d’une part, et les nouvelles organisations du travail d’autre part. Cette réflexion au sein de notre Club d’entrepreneurs nous a amenés à la conviction qu’il y va du devenir de nos investissements.

Comment assurer la compétitivité indispensable devant le marché libre et qui s’ouvre de plus en plus sur les entités économiques d’ampleur multinationale ? Nous étions conscients dès lors que sans ressource humaine qualifiée et sans main-d’œuvre compétente qui corresponde aux besoins précis de chacun, on ne pourra pas garantir notre pérennité sur le marché. Il fallait, en plus de communiquer nos besoins aux formateurs, trouver de nouvelles approches pour également pérenniser un modèle de formation dynamique qui puisse s’adapter aux mutations en cours et capter les nouveaux savoir-faire à transmettre qui correspondent aux nouveaux métiers de demain.

Dès 2008, nous nous sommes rapprochés de l’université Saâd Dahlab de Blida et cela s’est soldé par de très encourageantes initiatives, notamment en matière d’établissement de licences professionnelles. Mais pour revenir à la formation professionnelle qui reste le pourvoyeur indispensable de compétences et un vecteur de croissance souvent et malheureusement relégué, nous nous sommes engagés à rejoindre les efforts de l’Etat en matière de formation professionnelle.

Après avoir sensibilisé le plus grand nombre des entreprises au sein de notre Club (CEIMI) que l’enjeu de la formation professionnelle est un enjeu commun. Autant pour notre jeunesse en quête d’insertion professionnelle et de plan de carrière, il représente un levier principal de développement local pour les collectivités et est garant de cohésion sociale qui rejoint également la responsabilité sociale de l’entreprise et l’harmonie de son environnement.

Enfin, la formation professionnelle adaptée est surtout la condition sine qua non de la compétitivité de l’entreprise et de la croissance. Idéalement, nos ambitions ont finalement été rejointes par les nouvelles politiques de réforme des formations professionnelles. Il faut avouer que le ministère de la Formation professionnelle nous a ouvert grandes les portes. Et il ne reste désormais aux entreprises prévoyantes qu’à matérialiser leurs partenariats.

Les passerelles de dialogue et d’échange ont été également favorisées avec la mise à niveau des centres et instituts de formation opérée par la tutelle et l’adoption de nouvelles approches pédagogiques initiées ces dernières années nous a été très avantageuse pour exprimer nos besoins, mais plus encore de concourir à la création de nouvelles formations et d’y participer dans l’encadrement et l’évaluation.

Concrètement, cela s’est traduit de quelle manière ?

Il y a eu la réactivation de l’école de meunerie, et plus récemment la concrétisation de l’école de plasturgie qui est un excellent modèle de coopération et de partenariat vraiment gagnant-gagnant. Avec l’appui du ministère de la Formation professionnelle et le concours de plusieurs industriels et professionnels, y compris étrangers, nous avons pu concrétiser cet édifice d’enseignement moderne qui ouvrira incessamment ses portes pour rattraper un retard immense accusé par plusieurs industries dont les activités qui font appel à des profils de techniciens supérieurs qualifiés pour prendre en charge les équipements modernes sous-exploités.

Trois entreprises adhérentes à notre club y ont contribué en dotant l’école d’équipements stratégiques - une souffleuse, une extrudeuse, une machine d’injection - du matériel professionnel extrêmement coûteux, mais dont l’apport pédagogique rapportera à l’ensemble des industriels locaux une ressource humaine performante encore plus précieuse.

Cela a-t-il été concluant ?

Nous enregistrons des résultats encourageants depuis la mise en œuvre des nouvelles méthodes d’enseignement adoptées par la tutelle ; la création de programmes de formation développés selon les principes de l’approche par compétences (APC) met concrètement l’accent sur l’acquisition de compétences concrètes plutôt que des enseignements abstraits et permet à nos cadres professionnels de contribuer positivement dans ce processus.

Notre implication dans l’effort de formation consistera entre autres à favoriser la mobilisation de toutes les connaissances enseignées à l’apprenant face à des situations réelles pour renforcer la capacité à appliquer son savoir-faire de façon pertinente et au moment opportun. Cela passe par des stages en entreprise bien encadrés, ou mieux encore le fait de mettre l’apprenti en interaction avec les même outils de travail comme dans le cas de l’école de plasturgie. Enfin, la mise en relation des listes de compétences avec une nomenclature des métiers permet une meilleure visibilité du marché du travail, d’une part, et une meilleure lisibilité des diplômes, d’autre part.

L’exemple de votre proximité avec la formation professionnelle reste toutefois exceptionnel. Mais il demeure partout ailleurs un désintérêt de la part de certains entrepreneurs envers ces questions. Selon vous, comment serait-il possible de mettre un terme à la frilosité des formateurs envers les entreprises et réciproquement ?

L’engagement des entités économiques publiques et privées ne doit pas être perçu comme une ingérence dans les prérogatives des institutions d’enseignement et de formation, car il ne s’agit pas uniquement de la communication des besoins en matière de main-d’œuvre, mais bien au-delà d’un échange d’expérience de développement de compétences et d’actions communes en vue de rentabiliser justement toutes les dépenses investies par les entités de formation. Il ne faut pas non plus envisager les apports des entreprises dans ce sens comme une forme d’aide ou d’assistance sociale, bien au contraire.

Il s’agit d’envisager la formation comme un investissement qui, tout en favorisant l’employabilité des jeunes formés offre en contrepartie des ressources humaines opérationnelles et performantes et améliore par là même la compétitivité des entreprises ; d’autre part, l’anticipation dans l’effort de professionnalisation dote les entreprises d’une meilleurs maîtrise des outils et des méthodes de formation absolument indispensables pour le développement potentiel de ses ressources humaines en parallèle avec son développement technologique, et ce, à travers la formation tout au long de la vie professionnelle, garante de la sécurisation des parcours professionnels.

Published in La Revue de Presse
mercredi, 24 février 2016 10:00

Vers des diplômés de luxe

Pour répondre aux attentes des entreprises en matière de mains-d’œuvre qualifiées et aller vers la diversification économique, le secteur de la formation professionnelle a opté pour la mise en place des centres d’excellence. En partenariat avec Schneider Electric, le ministère a installé le premier de ces établissements dédié aux métiers de l’électricité à Rouiba, le CEMER en l’occurrence. 

Ils sont venus de différentes wilayas, ce lundi matin, pour passer l’entretien et assister à la sélection finale qui leur permettra d’intégrer le Centre d’excellence des métiers de l’électricité de Rouiba (CEMER).

Les candidats, une centaine, attendent leur tour pour confronter le jury dans l’espoir d’être retenus. «J’espère bien qu’ils m’accepteront. Il est vrai que je suis un peu stressé à l’idée de me présenter devant un membre du jury, mais je reste confiant en l’avenir», confie, le corps tout agité, un jeune candidat en se tenant devant la salle dans laquelle se passe l’entretien. Contrairement à son collègue, un autre apprenti semble déjà très enthousiaste.

«C’est la première fois qu’on entend parler d’un centre d’excellence. En visitant l’établissement et les ateliers de formation et en découvrant le matériel qui sera mis à notre disposition, l’on ne peut qu’être motivé et impatient d’y être», déclare-t-il. Néanmoins, avant de passer l’entretien qui constitue la dernière étape avant la sélection finale et définitive des 48 futurs apprentis pour cette première promotion, les candidats sont d’abord invités à se regrouper dans une salle pour visionner un film documentaire. Ce qui leur permettra d’acquérir une vue d’ensemble de l’établissement.

«Il convient de préciser que le nombre d’apprentis est limité à seulement 48. C’est déterminant pour assurer une formation d’excellence», indique le directeur du CEMER, Yazid Merghoub. Accompagnés d’un expert français dans le domaine de l’électricité qui leur explique les différentes fonctionnalités des équipements, les candidats effectuent une visite dans les quatre ateliers de formation équipés de la dernière technologie Schneider. «La formation offerte dans le centre est étroitement liée au domaine de l’électricité, de la maintenance industrielle, ainsi que des énergies renouvelables.

Et pour garantir un environnement d’apprentissage de qualité, un matériel hautement sophistiqué est mis à la disposition des apprentis dans le cadre de la convention signée entre le ministère de la Formation professionnelle et l’entreprise Schneider Electric. Cela nous a permis d’être en phase avec ce qui se fait en France», insiste Seddik Koudil, sous-directeur de l’organisation pédagogique. Cependant, pour bénéficier de cette formation, des critères de choix ont été fixés aux apprentis.

Le candidat doit obligatoirement avoir un niveau de terminale dans les trois séries suivantes : maths, sciences et maths techniques pour qu’il puisse déposer sa candidature. Ensuite, l’évaluation des candidats à la formation en BTS efficacité énergétique et automatisme industriel se fait sur la base de sa moyenne générale obtenue en terminale, de la moyenne des matières essentielles comprenant les maths et la physique, ainsi que de la motivation et l’intérêt que porte le candidat pour la formation.

La capacité d’écoute et l’attitude sont également des qualités épiées. «Nous prenons également en considération la classe sociale du candidat. Il faut savoir que l’entreprise Schneider Electric exige de prendre en priorité les cas les plus défavorisés», précise Rechid Dalila, une enseignante membre du jury. «Ce qui est également impressionnant, c’est qu’on trouve même des universitaires qui sont intéressés par la formation. Ils sont venus dans l’optique d’acquérir un apprentissage basé sur la pratique», s’étonne M. Koudil.

Selon les responsables du Cemer, ce qui constitue la particularité dans la sélection des futurs apprentis, c’est bien le choix des membres du jury. En effet, ce choix n’a pas été établi fortuitement. «Nous avons insisté pour qu’il y ait des conseillers d’orientation et des formateurs expérimentés, sélectionnés pour faire partie de l’équipe formatrice du centre ainsi que le représentant de Schneider», explique le directeur. «C’est tout un travail d’information et de sensibilisation qui est fait pour expliquer aux candidats le métier de l’électricité.

On ne voudrait pas que la personne qui vient au centre passe l’entretien et sorte sans qu’elle sache pourquoi elle est là», souligne-t-il en ajoutant que le premier critère sur lequel le jury choisit les futurs apprentis est la motivation. Cette dernière constitue, selon M. Koudil, un élément crucial pour pallier le phénomène de la déperdition. Par ailleurs, les spécialités qui seront dispensées aux appentis à partir de la rentrée prochaine - prévue dans une semaine - sont : l’électricité, la maintenance industrielle ainsi que les énergies renouvelables.

«Le programme de formation est établi par rapport aux besoins qui ont été formulés par plusieurs entreprises, entre autres Sonelgaz, Cevital, Seaal et autres», assure le sous-directeur. Concernant le profil des enseignants, il convient de préciser que ces derniers sont issus du secteur de la formation professionnelle.

Tous ont une longue expérience dans le domaine de l’électricité et de la maintenance industrielle qui ont eu le droit à une formation à l’étranger par rapport à la nouvelle méthode d’enseignement sur un plateau technique tournant. «La formation est axée sur tout ce qui est lié à la pratique pour que le stagiaire puisse être injecté directement dans l’industrie. Nous veillons à ce que le stagiaire après avoir décroché son diplôme soit hautement qualifié et compétent, à telle enseigne que n’importe quelle entreprise voudra le recruter, y compris Schneider», indique M. Mergoub. «On veut aller vers un produit de luxe.

Avec cette idée d’excellence, nous voulons former des stagiaires d’excellence, et demain les entreprises se battront pour les avoir. C’est bien cela le challenge», ajoute-t-il.

Fatma Zohra Foudil
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mercredi, 24 février 2016 09:59

Avec Ahmed, à la recherche d’un métier

Ils sont nombreux les jeunes gens, de 18 à 35 ans, qui sont intéressés par une formation professionnelle. Ahmed fait partie de ceux-là. Nous l’avons accompagné durant son escale au bureau d’orientation à Alger.

La seconde rentrée professionnelle prévue en mars prochain arrive à grands pas. Pour parvenir à avoir une place, beaucoup de jeunes Algériens se sont précipités vers les bureaux d’information et d’orientation sur la formation professionnelle. A Alger, il y a plus de 500 bureaux qui sont ouverts pour orienter les jeunes. Sans diplôme et sans formation, ces derniers sont en quête d’un métier qui peut leur assurer un meilleur avenir. Pour en savoir plus sur les démarches qui sont effectuées par ces jeunes, et ce, dans les bureaux chargés de les informer et de les orienter, nous avons accompagné Ahmed. Tiouane, un jeune de 24 ans, au chômage depuis des années.

Dans le bureau de la place du 1er Mai, des conseillers travaillent d’arrache-pied pour recevoir, informer et orienter les centaines de jeunes qui se présentent chaque jour. C’est le cas de notre cible, Ahmed de Kouba. Très optimiste, le jeune en question espère avoir la chance d’évoluer dans un Centre d’excellence pour apprendre un métier qui va lui donner un nouveau souffle dans sa vie. «J’ai toujours gardé le sourire. Je sais que tôt ou tard je vais finir par trouver un emploi, mais avant tout il me faut un métier du fait que j’ai quitté l’école dès l’âge de 16 ans», relate-t-il.

Avant de se présenter au bureau d’orientation au 1er Mai, il avait une idée de la spécialité qu’il voulait embrasser : électricité et électronique, car selon lui il aura de fortes chances de trouver rapidement un travail du fait de la forte demande qui existe sur le marché du travail. Le jeune Ahmed a porté tout son espoir sur la formation professionnelle dans l’espoir d’apprendre un métier, trouver un travail et donner un sens à sa vie.

Ce dernier s’est déplacé de son quartier (lundi passé) de bon matin en direction du bureau d’orientation de la formation professionnelle. Il a entendu parler de ce bureau qui propose des métiers de formation pour les jeunes sans travail et sans diplôme. En arrivant dans les couloirs du bureau, il a été accueilli par des conseillers qui lui ont proposé une liste de spécialités. Cette liste comprend quelque 420 spécialités. Toutefois, les conseillers lui ont demandé tout d’abord quelques détails importants, notamment son âge, son niveau d’études et la filière qu’il a suivie durant ses études secondaires. «Vous avez devant vous une liste de différentes spécialités. Un large éventail de formations et de spécialités que vous pouvez choisir tranquillement», lance un conseiller au jeune chômeur.

En fait, cette liste de spécialités vise à donner la chance aux jeunes apprentis pour entamer leur apprentissage, mais surtout pour valoriser les aptitudes à l’exercice d’un métier par le développement de formations de courte durée et qui répondent aux exigences du marché du travail. Certes, le choix était difficile pour le jeune Ahmed, malgré le fait qu’il avait déjà en tête la spécialité qu’il voulait choisir.

Toutefois, en voyant la longue liste, ce dernier s’est senti perdu. Après quelques hésitations, notre bonhomme a fini par opter pour la spécialité du froid qui, selon lui, va lui permettre de trouver un travail et gagner de l’argent. Si tout va bien pour lui, il débutera son apprentissage dès le mois prochain pour une durée de formation de deux ans. «J’espère que je vais réussir mon plan B. Après tout, la spécialité en froid est très demandée dans le marché du travail. Tout ce qui m’intéresse, c’est avoir un métier, un travail et un salaire qui me permettra de vivre dignement», explique-t-il.

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mercredi, 24 février 2016 09:58

L’axe prioritaire

Apprendre un métier essentiellement sur le terrain. Cette formule avantageuse à plus d’un titre est la nouvelle priorité de la formation professionnelle. Favori des stagiaires,  préféré par les organismes recruteurs et bon marché pour le secteur, ce mode d’organisation pédagogique a tout pour réussir.

Apprendre sur le tas. Telle semble être la nouvelle politique souhaitée par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

La formule exacte mise en avant est le mode de formation par apprentissage. «C’est un axe prioritaire et le mode de formation privilégié depuis deux ou trois ans, car il présente plus d’avantages (que les autres formules, ndlr)», éclaire Mme Aloune Ounissa, directrice de l’organisation et du suivi de la formation professionnelle au sein du ministère.

En termes d’avantages, la responsable cite la réduction du coût de la formation et l’adaptation de cette dernière aux besoins et réalités des entreprises. «C’est un mode d’organisation pédagogique qui favorise l’acquisition du savoir directement dans le milieu professionnel», explique-t-elle. Dans l’apprentissage, le stagiaire effectue 80% de son cursus dans l’entreprise, le chantier ou chez l’artisan ; et 20% dans le centre de formation professionnelle qui lui dispensera le savoir théorique complémentaire.

S’agissant des secteurs dans lesquels cette formule est appliquée, la directrice de l’orientation assure qu’elle concerne toutes les filières avec un avantage certain pour les spécialités lourdes, à l’instar du secteur pétrolier et de la pêche. En fait, la formation par apprentissage est instituée depuis 1981.

La loi n° 81-07 du 27 juin 1981 relative à l’apprentissage consacrait déjà ce mode de formation qu’elle définit dès l’article 2 comme étant «un mode de formation professionnelle ayant pour but l’acquisition, en cours d’emploi, d’une qualification professionnelle initiale reconnue, permettant l’exercice d’un métier dans les divers secteurs de l’activité économique liés à la production de biens et de services.». Depuis, cette loi a été complétée et modifiée en 1990, 2000, puis en 2014.

Au fil des années, le législateur a tenté d’inciter les opérateurs économiques - à travers l’accord de certains privilèges - ou de les contraindre - en décrétant des taxes -,  pour s’investir dans la démarche. Dans la loi initiale (celle de 1981), il était déjà question d’assujettir «tout organisme employeur… d’assurer la formation professionnelle des jeunes par le biais de l’apprentissage (art 7)».

L’article suivant institue même une taxe allant de 1500 à 3000 DA, applicable autant de fois que l’infraction est constatée pour les récalcitrants. Devant le manque d’exécution des lois et la frilosité ou l’ignorance du secteur socioéconomique, la réglementation durcit d’année en année. Ainsi, le décret exécutif du 13 ami 1998 fixe une amende de 1% de la masse salariale aux entreprises qui n’assurent pas l’apprentissage des jeune ou la formation de formateurs.

En 2013, une instruction du Premier ministère exhortait les entreprises à se conformer à la loi et instruisait l’ensemble des départements ministériels pour inscrire dans leurs contrats avec les entreprises des garanties dans ce sens. «Il y a une nette amélioration sur ce point», assure Mme Aloune en annonçant que l’objectif du ministère est d’inscrire 70 à 75% des stagiaires du secteur dans le mode par apprentissage. «Pour l’année 2014-2015, nous avons compté plus de 254 000 apprentis contre 170 000 en 2000», révèle-t-elle.

L’autre avantage de ce mode de formation concerne directement les apprentis. Ces derniers perçoivent un près-salaire qui varie selon la durée de la formation, de 3000 DA (les 6 premiers mois) à près de 17 000 DA pour les BTS en fin de cursus.

Samir Azzoug
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Intervenant au cours d’un Conseil des ministres restreins, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a insisté sur la poursuite et la dynamisation du programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en mai 2015.

Le chef de l’Etat a donné des directives par lesquelles il a demandé à ce que ce programme soit considéré comme une priorité. A cet effet, le président de la République a présidé un Conseil des ministres consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz. En sus du Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre d’Etat, directeur du Cabinet de la présidence de la République Ahmed Ouyahia, le conseiller spécial auprès du président de la République, Youcef Yousfi, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, général de corps d'armée, Ahmed Gaïd-Salah, ainsi que plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette rencontre.
Le Conseil restreint a entendu une communication du ministre de l’Energie qui a notamment porté sur les capacités nationales en gaz naturel conventionnel, les perspectives de consommation locale de cette ressource et celles liées aux exportations futures de gaz, ainsi que le programme national de développement des énergies renouvelables.

A l’issue du débat, le président de la République «a ordonné la poursuite et l’intensification de la prospection des ressources en gaz naturel, insistant également sur le respect des plannings d’amélioration des capacités de production des gisements déjà en cours d’exploitation. En outre, le président Bouteflika a donné des directives pour la poursuite et la dynamisation du programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce programme doit être considéré comme une priorité nationale.
Le chef de l’Etat a rappelé que le développement des énergies renouvelables est à même de prolonger durablement l’indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage. Le président de la République a également chargé le gouvernement d’accorder une importance particulière au développement de la pétrochimie. Par ailleurs, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a ordonné la poursuite des efforts de rationalisation de la consommation nationale d’énergie en général, dont le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l’électricité.

Au sujet des énergies renouvelables, le ministre de l’Energie a rappelé que l’Algérie produira jusqu’à 4 500 mégawatts d’électricité à l’horizon 2020. Salah Khebri a ajouté que Sonelgaz gère un programme de 400 mégawatts qui est en cours de réalisation. Par la même occasion, le ministre de l’Energie a souligné qu’à ce jour 84 mégawatts sont déjà opérationnels et que d’ici à juin ou juillet prochains, cette capacité sera portée à près de 400 mégawatts.
A ce même sujet, le dispositif juridique qui permet aux investisseurs privés nationaux et étrangers d’investir dans ce programme est mis en place et des contacts ont eu lieu avec plusieurs wilayas des Hauts Plateaux et du Sud du pays pour dégager de sites devant recevoir les équipements nécessaires en matière de panneaux solaires. A l’instar de l’Algérie, de nombreux pays de la Méditerranée ont donné plus d’importance aux énergies renouvelables. A titre d’exemple, la France a fixé comme pour objectif d’augmenter de 23% la part des énergies renouvelables d’ici 2020, a-t-on appris.

Cet objectif repose en grande partie sur l’utilisation de la biomasse issue de la forêt, c'est-à-dire les déchets et résidus forestiers. Plusieurs autres pays ont fait de même pour bénéficier de ces sources d'énergies dont le renouvellement naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle de temps humaine. Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes. Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère facilitent la gestion raisonnée des ressources locales et génèrent des emplois.
Le solaire (solaire photovoltaïque, solaire thermique), l’hydroélectricité, l’éolien, la biomasse, la géothermie sont des énergies de flux inépuisables par rapport aux «énergies stock» tirées des gisements de combustibles fossiles en voie de raréfaction : pétrole, charbon, lignite, gaz naturel.

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